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Alors que je retourne à ma kuti après la dernière méditation de la journée, une explosion de larmes fait s’affaler mon corps sur un muret. Tentant de reprendre mon souffle, je plonge mon regard dans l’écrin de verdure qui frémit sous les premiers rayons de lune. Je prends conscience de ma chance inouïe de méditer sur une terre bouddhique sacrée, dans un lieu d’une sérénité profonde, protégé par une nature à la beauté insondable.
Afficher en entierIci, on ne parle pas — sauf à notre professeur de méditation et aux discussions du soir sur le Dhamma — du fait d’une règle à laquelle tout le monde doit se plier : le « noble silence ». Tout comme les nonnes, nous devons l’observer, jusqu’à la fin de notre retraite de méditation. Ce « noble silence » concerne tout autant la parole que le silence de l’esprit. Quant au corps, le « noble silence », ce n’est pas vraiment ça. Faut dire qu’en Birmanie, les gens sont experts en pets, rots et glaviots ! C’est à qui sera le plus… expressif. Et les nonnes n’ont rien à envier à la population locale. Déjà que j’ai un mal de chien à me concentrer et que je suis plus habituée à réciter des mantras / visualiser plutôt que porter mon attention sur ma respiration !
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