Ajouter un extrait
Liste des extraits
Quand elle arriva enfin chez Marie, Neil était assis sur le perron. Ses jambes maigres étaient repliées presque jusqu’au menton, et son regard perçant et intense suivit la voiture dans l’allée. Quand elle sortit, il se leva et courut vers elle. Ses bras semblèrent trop petits et légers autour de son corps. Elle l’étreignit et lui frotta le dos, et, quand il leva les yeux vers elle, il chercha son visage.
— Alors… dit-elle. Il la regarda fixement, et elle sentit qu’il l’évaluait, assimilant chaque détail de son visage, de son corps et de ses cheveux.
— C’est fini, dit-elle. J’espère qu’il enverra les papiers. Et s’il ne le fait pas, alors, tant pis. Je m’en fiche. Nous ne le reverrons jamais.
Neil acquiesça brièvement.
— Bien. Je… je suis désolé.
Elle tapota ses cheveux châtains, doux et spongieux.
— Des choses mauvaises arrivent, Neil. Toutes les filles du Sud le savent. Mais ce n’est pas toi qui es mauvais. C’est lui.
Neil ne semblait pas convaincu, alors elle attrapa son menton et l’obligea à la regarder.
— Tu es spécial. Tu n’es pas comme tout le monde. Et peut-être que certaines personnes vont te détester pour ça. Mais moi, je t’aime. Que Dieu me vienne en aide, je t’aime. Et je ferai tout pour toi. Tu es mon fils.
Neil avait l’air de vouloir dire quelque chose de tranchant ; il le faisait parfois quand elle était trop sentimentale. Mais il dit juste :
— Je t’aime aussi.
Elle se racla la gorge et essaya de ne pas pleurer. Il ne le disait presque jamais, mais elle savait toujours que c’était vrai. Pourtant, ça ne faisait mal que dans le bon sens du terme.
— Je t’aime aussi, répéta-t-il. Et je promets de me rattraper. Je te rendrai fière.
Afficher en entier« Il n’y a rien dans ce monde, ni mon travail, ni les nanites, ni un seul être humain, qui soit ce que tu es pour moi. Tu es la raison de mon existence. Joshua, tu es tout pour moi. Je te retrouverai dans n’importe quelle vie. N’oublie jamais ça. »
Afficher en entier