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Je me réveille brutalement, hébétée au milieu de mes draps, perdue, désolée. Ma poitrine me tiraille. Je la sens qui se comprime, qui se rétracte. Mon cœur a mal.
— Adieu, soufflé-je.
Un seul mot et mes rêves se brisent. Qu'a-t-il voulu dire par là ? Non, cela ne peut avoir été notre dernière nuit. C'est impossible ! De rage, je balance l'un de mes oreillers contre le mur – bien fait pour lui ! Byron se retourne vers moi au bruit de l'impact, semblant m'interroger du regard.
— Oh, ça va toi ! Ne me fais pas de leçon de morale, ce n’est pas le moment ! m'énervé-je après lui alors qu'il n'y est pour rien.
C'est moi, comme toujours, qui ai tout gâché. Pourquoi ? Mais pourquoi ?
— Ah !!!! éructé-je en un cri primaire de première catégorie*{7}.
Je crie ma peine, ma rage, mon désarroi. Au loin, j'entends le hurlement d'un loup qui me répond.
— Ouais, mon gars, c'est tout à fait ça ! réponds-je à l'animal en fourrure, mon complice de la nuit.
Je suis terrassée par ce seul mot « Adieu ». Je reste scotchée à mon matelas, allongée comme une loque en perdition. Mon lit est soudain trop grand, je m'y noie. Les bras en croix, je fixe le plafond, tentant d'y trouver des réponses qui ne viennent pas.
— Mais quelle conne !
M'insulter moi-même n'est certes pas d'une grande aide dans le cas présent. Mes mains viennent recouvrir mon visage alors que je laisse les larmes perler sur mes joues. Et je pleure. Je pleure pour un mec imaginaire... plus pathétique que ça, y a pas. Je me tourne sur le côté, place le traversin entre mes cuisses, le long de mon corps, je l'entoure de mes bras et j'enfouis ma tête dans le coton mou qui le constitue.
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