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Là, tout au bout du cimetière, séparé d'elle par le muret, se tenait un homme.

Il était grand et large d'épaules. La clôture de pierres arrivait à peine en haut de ses cuisses, alors qu'elle était à la hauteur de la taille de Jane. C'était le nouveau maître de Trevisham House. Ce ne pouvait être que lui. Son allure fière, la coupe de son costume, son port de tête assuré. Tout en lui dénotait la richesse et le pouvoir.

Le vent s'engouffra sous les pans de son long manteau noir et le souleva en le faisant tournoyer autour de lui. Ses cheveux, d'un doré sombre comme le miel et striés de filets d'or, retombaient sur son col. De toute évidence, l'étranger était habitué au soleil. Son visage dur, à l'expression sévère, avait une beauté âpre, comme les paysages de Cornouailles.

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Tout en articulant silencieusement les mots, Jane ferma les yeux et repoussa la vague de tristesse qui envahissait son cœur. Certains jours, quand elle s'éveillait, elle croyait encore entendre la voix de sa mère.

— Bonjour, maman chérie, murmura-t-elle en déposant le coquillage sur la tombe.

Le souvenir de sa mère qui riait, courait pieds nus sur la plage et s'arrêtait de temps à autre pour ramasser des coquillages lui traversa l'esprit. Ce soir-là, elle les avait tous enfilés sur un fil afin de faire un collier pour sa fille. Jane était enfant alors, et elle avait précieusement conservé ce cadeau. Adulte, elle lui accordait encore plus de valeur.

Ses doigts glissèrent sur le portrait miniature protégé par une plaque de verre, que son père avait commandé pour orner la pierre tombale. Une dépense exorbitante, qu'il avait tenu à faire à tout prix. Jane y passa le doigt et remarqua que le froid de l'hiver l'avait fissurée. Son cœur se serra, et une larme roula sur sa joue.

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Jane se ressaisit, fit ses adieux à la vieille femme, qui partit en clopinant vers le petit cottage niché aux abords du village. Jane la suivit des yeux en essayant de repousser le malaise et la nervosité qui l'envahissaient à l'idée qu'un grand malheur allait bientôt s'abattre sur Pentreath.

Elle prit une profonde inspiration. Le désastre était déjà arrivé. Non pas pour le village, mais pour elle, à cause des marottes et des mauvais choix de son père. Cependant, ce qu'elle pressentait devait être plus fort et plus grave que les malheureuses circonstances dans lesquelles elle se trouvait. Cette pensée était obsédante.

Dolly avait aperçu une lumière au nord, là où il n'y aurait pas dû en avoir.

Le cadavre d'une femme avait été ramené sur le rivage, laissant présager de terribles événements.

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Elle quitta la plage, et s'éloigna sur l'étroit sentier de terre battue qui longeait le rivage accidenté. Ses pensées tourbillonnaient et oscillaient entre ses propres tourments et le destin tragique et pitoyable de la noyée. Elle grimpa jusqu'au sommet de la falaise, et fit une pause, en découvrant Dolly Gwyn, la cousine de son père. La femme de stature frêle se tenait au bord du précipice, les bras levés, ses cheveux gris défaits. Sa silhouette enveloppée de plusieurs couches de tissu d'un noir fatigué était fouettée par les rafales de vent. Au-dessous d'elle se faisait entendre le rugissement des flots déchaînés. Un ciel de plomb pesait sur elle, tandis que, perchée sur son fragile promontoire, elle invoquait l'orage.

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Chapitre 1

Le désespoir était un bien piètre compagnon de route.

Les yeux pleins d'effroi, Jane Heatherington observait l'horizon. Les nuages gris s'amoncelaient et formaient une masse de plomb au-dessus de l'océan. Les vagues battaient le rivage avec une fureur qui annonçait l'orage prochain. Inhalant l'odeur forte et iodée de la mer, Jane serra les poings. Les bords du délicat coquillage rose qu'elle tenait à la main s'enfoncèrent dans ses paumes, tandis qu'elle s'efforçait de réprimer son chagrin.

La vie était une constante tragédie. Elle avait été bien naïve de croire que le destin avait fini de s'acharner.

Jane secoua la tête. Non, non, ce n'était pas le destin. On ne pouvait blâmer personne d'autre que celui qui était responsable de ce qui s'était passé. Son propre père les avait condamnés tous deux à l'incertitude et au désespoir.

— Combien ?

— Cinq cents livres.

Moins d'une heure auparavant, alors que l'aube teintait le ciel de couleurs grises et froides, Jane avait quitté l'auberge de son père. Elle avait besoin de quelques moments de solitude pour comprendre, pour accepter les terribles choix qu'il avait faits, et les terrifiantes conséquences qui en découlaient pour eux.

Elle avait marché le long de la plage, sans but précis, ne cherchant qu'à apaiser ses peurs et ses inquiétudes.

Jane frissonna en observant les deux hommes qui se tenaient au bord de l'eau. Ils attendaient que les vagues ramènent vers eux la forme sombre ballottée au gré des courants.

En vérité, le désespoir était un piètre compagnon de route, mais la mort était pire encore.

Croisant les bras sur sa poitrine, Jane regarda cette masse qui flottait et se rapprochait du rivage. On reconnaissait à présent un corps, le visage immergé dans l'eau, les bras écartés, de longues mèches emmêlées s'étalant comme un halo cuivré.

C'était une femme, elle était morte.

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