Extraits

« Mon ange.

Mon sauveur.

Alors, qu’en réalité, cet homme, c’est le diable. »

« Que voulez-vous? demandé-je enfin.

-Beaucoup de choses. Tout.

-Que voulez-vous de moi?

Il sourit.

Beaucoup de choses. Tout! »

« Brisé. Cassé. Beau. Un monstre abîmé et un ange, en une seule et même personne. »

« Ils possédaient tout. Notre maison. Notre terre. Nos parents.

Ma sœur.

Moi. »

Nobody ever wanted me. No one ever chose me or loved me.

-Est ce que tu l'aimais ?

je m'appuie la tête contre le lit, les yeux au plafond pendant un long moment avant de reporter mon regard sur elle

-je veux que tu répondes à cela.

Elle mérite une réponse à cela. Je le sais.

-ce qui s'est passé sur cette île n'avait rien avoir avec de l'amour. Pas en ce qui me concerne en tout cas.

De la tristesse,rien que de la tristesse dans ces yeux.

-As tu entendue ce que je t'ai dit ?

-quoi ?

-en bas dans les catacombes ?

-tu as dit que tu ne voulais pas d'elle.

-Quoi d'autre ?

Ses yeux, voilés par ces cils épais, se baissent vers ses genous.

-Quoi d'autre Amélia ?

Il lui faut une éternité pour me répondre enfin.

-Tu as dit que tu m'aimais

-tu étais une chose étrange, belle, brisée. Tu étais en morceaux. Et pendant tout ce temps, ce que je voulais, c'était recueillir tous ces morceaux de toi. Seulement, je ne le savais même pas.

Elle se détourne, mais je touche son visage, l'oblige à me regarder.

-J'aurais pu t'enlever comme je l'ai fait, de toute façon, mais je voulais jouer. Je voulais m'amuser avec toi. Et tu avais raison. C'était pour lui faire du mal

Il réduit ma robe en charpie. Il est rapide, ses mains sont brutales et la pierre abîme la peau de mon dos.

-je ne veux pas d'elle, me confie t'il enfin. Je ne veux pas d'elle.

je lui lacère le visage avec mes ongles, mais il ne m'arrête pas. Il continue de déchirer mes vêtements.

-C'est toi que j'aime Amélia, toi!

Je ne l'entends pas. j'en suis incapable.

-Je ne suis pas elle !

C'est comme une litanie que je répète en boucle, en incantation sans fin.

-Je ne suis pas elle

-Tu ne comprends pas ma belle. C'est toi. C'est toi qui est faites pour moi

Je la serre plus fort encore. J’ai l’impression que je ne serai jamais assez proche, jamais assez près d’elle.

— Je t’aime, Amelia. Je ne peux pas m’imaginer sans toi. Et je ne veux jamais que tu me regardes, que tu poses tes yeux sur n’importe quelle partie de mon corps en pensant que tu n’es pas tout pour moi.

Elle pose sa tête sur mon épaule, me touche la joue.

— Parce que tu l’es, ajouté-je. Tu es mon tout.