Extraits

" Avoir peur n'était pas une faiblesse. Mais laisser cette peur me rendre muette et me faire baisser la tête en était une. La peur n'était pas l'ennemi. C'était le professeur. "

" Parfois, j'avais juste besoin de la regarder. De garder les yeux sur elle, parce que j'avais encore du mal à croire qu'elle était réelle. Qu'elle était là, et qu'elle était à moi. "

" Quand tu me regardes, quand tu me touches, quand tu es en moi, je suis complètement amoureuse de ma vie, Michael. Je ne veux être nul part ailleurs, jamais. "

Est-ce qu’elle voudrait toujours de moi, quand tout serait fini ? Après tout ce temps passé à m’observer, à souhaiter probablement que je la touche, ne serait-ce pas ironique qu’elle me déteste quand je la prendrais enfin dans mes bras, quand je plaquerais mon corps contre le sien ?

Oui, je te mettrai dans mon lit, bébé, mais pas avant que tu veuilles de tout ton être me détester. 

" Plus vous vous approchiez de quelque chose de beau, plus cette chose s'enlaidissait. Le charme résidait dans le mystère. "

- Tu as toujours les masques dont on s’est servis pour le paintball, le week-end dernier ? Je demande, en fourrant mon portefeuille dans mon jean propre.

- Ouais, ils sont dans le coffre de ma voiture.

- Bien. Rassemble les mecs, et retrouvez-moi au Sticks.

- On va faire quoi ?

- Ce qu’on veut.

Puis je raccroche, je retourne dans ma chambre, je regarde une dernière fois Rika, endormie dans mon lit.

Je souris. J’ai hâte d’être ce soir.

Elle m’a corrompu

" Tu sais pourquoi la plupart des gens sont malheureux dans le monde, Rika ? Parce qu'ils n'ont pas le courage de faire ce petit truc qui changera leur vie. "

" Trop de gens essaient de nous changer, et pas assez veulent que nous soyons qui nous sommes vraiment. "

- Les hommes qui engagent des escort-girls ne paient pas pour baiser. Ils nous paient pour qu'on parte quand c'est fini.

Je tremblais sous son regard. Ce que je voyais en lui ? La réponse était si facile que je n’avais même pas besoin de réfléchir. La même chose qu’il avait vue en moi quelques années auparavant, dans les catacombes.

La faim de vivre.

Le besoin de partir, le désir de trouver la seule personne sur la planète qui me comprendrait, la tentation de courir après ce que, selon les autres, je ne pourrais jamais avoir…

Je me retrouvais en lui et, si, ado, je m’étais souvent sentie seule ou avais eu l’impression de chercher quelque chose que je ne pouvais exprimer, c’était moins le cas quand il était près de moi.

Dans ces moments-là, je ne me sentais pas perdue.