Extraits

Ne t'excuse pas d'être qui tu es. Assume, Tu ne peux pas gagner si tu ne joues pas, n'est-ce pas ?

Moi, ce n'était pas mon avis. Nos écorchures et nos bleus, nos tatouages, nos cicatrices, nos sourires et nos rides racontaient notre histoire, et je ne voulais pas d'un morceau de papier peint immaculé. Je la voulais elle et tout ce qu'elle était. Au moins pour ce soir.

Tu sais quoi, Michael ?

Je ne gagne pas en jouant à tes jeux. Je gagne en te faisant jouer aux miens.

« J'ai souri, les larmes roulaient sur mes joues. C'était parfait. La bague, la maison, même la demande en mariage. Il avait promis de m'emmerder, mais il avait aussi promis d'être bon envers moi et de toujours me pourchasser. »

Erika

- Rika, a-t-il murmuré contre mon cou. J'ai besoin de toi. J'ai besoin de toi chaque jour, chaque heure, chaque minute...

en quelle année lite a publié

Je me retiens de sourire. Ça me plait assez que ma présence lui fasse toujours de l'effet, même si je ne l'admettrais jamais à voix haute.

- Pourquoi c'est toi qui viens me chercher ? demande-t-elle doucement.

Ses cheveux sont relevés en queue-de-cheval et des frisottis flottent autour de son visage.

- Crois-moi. J'ai d'autres chats à fouetter. Monte !

Je me tourne pour ouvrir ma portière et m'installer comme si je n'allais pas l'attendre ; elle fait précipitamment le tour de la voiture et ouvre la portière côté passager pour monter.

Elle attache sa ceinture et garde les yeux rivés sur ses genoux, muette.

Elle a l'air contrariée, mais je ne crois pas que ça ait quoi que ce soit à voir avec moi.

- Pourquoi tu pleures ? dis-je sur le ton de l'indifférence.

Son menton tremble, et elle porte une main à son cou pour toucher sa cicatrice, cette cicatrice qui date de l'accident qui a tué son père, il y a à peine deux mois.

- Les filles se sont moquées de ma cicatrice.

Elle se tourne vers moi, l'ai peiné.

- Elle est si moche que ça ?

Je la regarde, furax. Je pourrais leur faire fermer leur gueule à ces nanas.

Mais je refoule mes émotions et hausse les épaules, comme si je me fichais de ce qu'elle ressent.

- Elle est plutôt voyante, dis-je, en quittant le parking.

Elle se remet face à la route, l'air plus triste encore.

Ce n'était que des allumettes, mais des allumettes irremplaçables. Et les choses irremplaçable étaient les seules choses qui avaient de la valeur dans la vie.

La voir avec Trevor me blessait, me donnait envie de lutter, de me libérer de cette force entre nous, mais c'était la voir avec Kai, la veille, qui m'avait fait prendre réellement conscience de... tout ça. Que rien ne pouvait nous ébranler. Qu'elle était à moi, moi à elle, et qu'il en serait toujours ainsi.

Je l'ai regardé se vider de son sang, lutter, trop faible pour nager à la surface et se sauver.

Quand il a cessé de bouger, j'ai fermé les yeux et laissé mes poings se desserrer doucement.