Extraits

Je la soulève dans mes bras et l’emporte dans la chambre. Je l’allonge sur le lit et, avec une tendresse infinie, je lui montre combien je l’adore, combien je la chéris.

Et combien je l’aime.

Je suis un homme nouveau. Le nouveau Christian Grey. Je suis amoureux d’Anastasia Steele et, ô miracle, elle m’aime aussi. Bien sûr, on pourrait se demander si cette jeune femme a toute sa tête, mais pour le moment, je me sens reconnaissant, rassasié, et heureux.

Allongé à côté d’elle, j’imagine d’infinies possibilités. La peau d’Ana est douce et chaude. Je ne peux m’empêcher de la caresser, tandis que nos regards se fondent l’un dans l’autre, dans ce calme qui suit la tempête.

— Parfois, tu es tellement inaccessible… comme une île au milieu de l’océan. Tu m’intimides. C’est pour cette raison que je ne parle pas beaucoup. Je ne sais jamais quelle va être ton humeur. On passe du nord au sud, puis retour au point de départ en un millième de seconde. C’est troublant. Sans compter que tu ne me laisses jamais te toucher alors que j’ai tellement envie de te montrer à quel point je t’aime.

L’angoisse explose dans ma poitrine et mon cœur se met à battre à tout rompre. Elle vient de répéter les trois mots que je ne supporte pas d’entendre. Et elle veut me toucher. Non. Non. Non ! Elle ne doit pas me toucher. Mais avant que je puisse réagir, avant que les ténèbres me submergent, elle détache sa ceinture et rampe sur le siège pour grimper sur mes genoux, me prenant par surprise. Elle place ses mains de part et d’autre de ma tête et me regarde droit dans les yeux. Je ne respire plus.

— Je t’aime, Christian Grey. Et tu es prêt à beaucoup de choses pour moi. C’est moi qui ne te mérite pas et je suis désolée de ne pouvoir en faire autant pour toi. Peut-être qu’avec le temps… mais oui, j’accepte ta proposition. Où dois-je signer ?

Elle enroule ses bras autour de mon cou et me serre contre elle, en collant sa joue tiède contre la mienne. Mon angoisse se transforme en joie qui inonde ma poitrine et m’illumine de la tête aux pieds, en répandant une douce chaleur dans son sillage. Elle va tenter le coup. Elle me revient. Je ne la mérite pas, mais elle me revient. Je la serre très fort contre moi, j’enfouis le nez dans ses cheveux parfumés, tandis qu’un kaléidoscope d’émotions comble le gouffre qui s’était creusé en moi après son départ.

— Oh, Ana.

— Nous aurions pu nous épargner toute cette souffrance.

— Tu sembles aller bien, répond-elle d’une voix tremblante.

— Les apparences sont parfois trompeuses. Je vais tout sauf bien. J’ai l’impression que le soleil s’est couché et ne s’est pas levé pendant cinq jours, Ana. Je vis dans une nuit perpétuelle.

Je suis atterré. Nous avons vécu cet enfer parce qu’elle a oublié ? Je n’arrive pas à le croire. Je m’agrippe à la table pour m’ancrer à la réalité, pendant que j’assimile cette information effarante. Lui ai-je rappelé les mots d’alerte ? Nom de Dieu

C’est encore plus pénible que de l’attendre au Marble Bar. L’ironie de la situation ne m’échappe pas. À l’époque, j’imaginais que c’était là l’accord le plus important que je négocierais avec elle. Je fronce les sourcils – la négociation ne s’est pas passée comme prévu. Avec Mlle Anastasia Steele, rien ne se passe jamais comme prévu. La panique me noue l’estomac. Aujourd’hui, je négocie un accord bien plus important.

Je veux qu’elle me revienne.

Je suis un homme nouveau. Le nouveau Christian Grey. Je suis amoureux d'Anastasia Steele et, ô miracle, elle m'aime aussi. Bien sur, on pourrait se demander si cette jeune femme a toute sa tête, mais pour le moment, je me sens reconnaissant, rassasié, et heureux.

« Ne fais pas une croix sur moi, Anastasia. S’il te plait. »

" Je m'arrête dans l'escalier.

- Ana, tu es peut-être prête à retourner dans la salle de jeux mais pas moi. La dernière fois que nous y sommes allés, tu m'as quitté. Ca me hante. Quand comprendras-tu ? J'ai été transformé. Mon regard sur la vie, tout ... tout. à changé. Ce que je ne t'ai pas dit, c'est que...

Je m'interromps, m'efforçant de trouver les mots justes.

- Je suis comme un alcoolique en rémission, tu comprends ? C'est la seule comparaison qui me vient. La compulsion a disparu mais je ne veux pas me retrouver en situation de tentation. Je ne veux pas te faire de mal."

"Son ton léger est vraiment rassurant. Si elle parvient à plaisanter là-dessus, alors il reste de l'espoir.

- Oui, mademoiselle Steele, moi aussi j'aime ça.

Je l'embrasse et plonge dans son regard profond.

- Tu m'es tellement précieuse, Ana. J'étais sérieux quand je t'ai demandé de devenir ma femme. On pourrait apprendre à se connaître. Prendre soin l'un de l'autre. On pourrait avoir des enfants, si tu le désires. Je déposerai mon monde à tes pieds, Anastasia. Je te veux, corps et âme, pour toujours. Je t'en prie, pense-y."

"Ana.

Trois petites lettres qui ont le pouvoir de me faire souffrir, mais aussi, je le comprends aujourd'hui, de guérir mes blessures."