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Commentaires de livres faits par Darkgold

Extraits de livres par Darkgold

Commentaires de livres appréciés par Darkgold

Extraits de livres appréciés par Darkgold

date : 12-02-2017
"Le bruit soudain d'une alarme de voiture me fit sursauter. Je regardai derrière moi.
Vêtu, non pas d'un costume noir d'ordonnateur des pompes funèbres, pas même noir de peau, mais recouvert d'une sorte de matière noire, brillante, comme du plastique ou, pire encore, du caoutchouc, un bras s'enroula vivement, avec aisance, autour de mon cou. Ma tête fut projetée en arrière, mon cou tendu, arqué, une main sur ma bouche béante, un bras serré autour de ma gorge.
[...] Il me fit basculer en avant avec ses jambes, mes pieds traînant par terre. Je remarquai une voiture garée sur le terrain vague par-devant et je réalisai qu'il n'allait pas me tuer. Pas là, sur West Broadway. Il allait m'emmener ailleurs. Pour me tuer."
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date : 11-07-2016
"Pendant des années, nous attendrions que le monde se soit définitivement habitué à cacher les hommes derrière des barreaux, que la tradition et l'apathie aient contraint ces êtres perdus, aliénés, cloisonnés, à devenir le produit d'un modèle social de stockage collectif, une génération d'animaux domestiques, une race de meubles, de momies...Alors à cet instant, et à cet instant seulement, nous les libérerions.
Qu'ils soient comme le feu, l'été invincible de tous les hivers.
-Et le monde serait à nous, mon frère, conclut-il."
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date : 11-07-2016
"À la tombée de la nuit, lorsque la brise et l'eau effacent peu à peu les sillons qu'il a eu tant de mal à tracer, exténué mais avec l'assurance de celui qui se souvient de tout, le Petit décide d'avoir désormais toujours sur lui de quoi écrire: papier, crayons, encre, vieux livres...pour pouvoir graver à jamais les miracles de son illumination. Et comme un somnambule, traduire l'imprononçable."
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date : 11-07-2016
"Là.
Une tête apparaît et scrute l'intérieur du puits.
Le Grand reconnaît les traits du visage.
Les deux regards se croisent.
Puis, plus personne.
[...]
Dans l'espoir que le vent charrie consonnes et voyelles à travers la nuit, et emporte ses mots au-delà des cris, il murmure:
-Je te tuerai"
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date : 06-03-2016
"[...]La vie est bien trop longue, et complexe, et étrange, pour qu'il y ait un moment qui résume tout cela. Les meilleurs souvenirs sont des fuites de savoir, des tuteurs quand on va mal. Ils n'existent pas par eux-mêmes. Ce sont des mirages, ceux d'un temps enfui où tout était plus simple. Mais rien n'est jamais plus simple. On est certain d'y avoir survécu. Tu sais, on se ment. Le meilleur souvenir, c'est demain qu'on le construit."
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date : 06-03-2016
"Vous savez, tous les deux vous ne parlez que d'avant, comme si ce monde passé était désirable. Comme si dans ces souvenirs vivait l'unique soleil. Mais vous vous trompez. Le bonheur n'est pas un horizon trop terrible pour s'y rendre. Ce n'est pas une terre trop lointaine pour les bateaux. Ce n'était pas mieux avant. Ce dont vous parlez, ce n'est rien. Un souvenir passé. Une imagination bulleuse. Une ombre noyée. Ici et maintenant, il y a des choses à vivre. Ici et maintenant, pour moi, tout est plus beau qu'avant."
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date : 06-03-2016
"La tête de la golem couchée grinça, d'abord doucement, sans passion, et puis finalement toutes ses articulations cachées, lovées sous la porcelaine grise. Des choses durcies depuis trop longtemps cassaient et projetaient des morceaux de métal hors de cette chair froide. La carcasse tourna son visage vers Saxe, son visage fracassé par le poing de Dresde, hanté par les mots de Pue-la-Viande. Et elle dit, avec une voix de femme, son unique et véritable voix:
-Tout reste vivant."
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"-Vous croyez qu'Anne Mather va vraiment aller en prison?
-C'est ce que nous espérons tous.
-Pouvez vous m'emmener la voir [...] ?
Percevant l'abattement dans sa voix, il la dévisagea.
-Je veux être seule avec elle, précisa Waverly.
-Pour quelle raison?
Elle s'efforça d'adopter un ton inoffensif.
-Je veux lui parler.
Il sembla lire quelque chose dans son regard et recula d'un pas.
-Tu veux la tuer"
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date : 21-02-2016
"[...] Rien ne bouge dans la forêt. Pas de son. Ni de vent, d'oiseaux, de passage de bêtes. Il y en a peu d'habitude, ou on ne les remarque pas, mais rien de ce silence épais. On pourrait sans doute le toucher si on essayait assez fort. Gueule de Truie regarde la fille. Elle a les yeux fermés, immobile et la main tendue. Et il devine qu'elle a fait ça, exactement; elle touche le silence."
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date : 09-02-2016
"Un nu aux seins opulents, légèrement évasés, pour lequel elle aurait pu poser elle-même. Un nu aux yeux clos, défendu comme elle par sa seule puissance érotique et, comme elle, à la fois primaire et élégant. Un nu mordoré mystérieusement endormi sur un gouffre noir velouté que, dans mon humeur du moment, j'associais à celui de la tombe. Fuselée, ondulante, elle t'attend, la jeune fille, immobile et muette comme la mort"
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date : 09-02-2016
"Elle hurla: "Maman! Maman!", escalada le garde-fou, sauta sur la plage de la piscine et courut jusqu'à l'entrée du Village en suivant l'allée qui longeait chaque maison, comme un chemin de ronde. [...] Le jeune homme l'attendait près de la barrière abaissée, sous l’œil méfiant d'une des quatre caméras.
-Bonjour, Elena. Je suis ton frère Ugo. Je t'ai manqué?"
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Travailler son sens de l'observation peut sauver des vies, comme l'illustrent les événements suivants, qui ont eu lieu en décembre 1999, et qui ont permis à un douanier américain de démasquer un terroriste surnommé "The Millennial Bomber". Remarquant la nervosité et la transpiration excessive d'Ahmed Reesam alors qu'il entrait sur le sol américain depuis le Canada, l'officier Diana Dean lui demanda de descendre de voiture pour être interrogé. Reesam essaya alors de s'enfuir mais il fut rapidement arrêté. La voiture contenait des explosifs et des détonateurs.
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date : 09-02-2016
"-Cette coiffure a-t-elle pour vous une signification précise? lui ai-je demandé.
-C'est une manière douce de refuser la dictature du look, mais surtout, de ne pas entraver l'évolution de notre véritable nature.
-Rien à voir donc avec le prix exorbitant du shampoing?
-Les arbres n'en utilisent pas, nous non plus."
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date : 07-02-2016
"-[...]Y a t-il quelque chose qui vous frappe dans cette blessure, sergent?
Ce fut au tour de Jacquet de se pencher vers le corps.
-Mis à part le fait que ses tripes sont entassées par terre?"
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On se demande souvent ce que sont devenus ces gens qui une soir sont sortis promener le chien, acheter un paquet de tabac ou de gommes à la nicotine et que personne n'a jamais revus. [...] On envisage souvent des issues extrêmes, soit qu'ils vivraient désormais sur des îles tropicales et paradisiaques, à l'abri des soucis financiers, soit qu'ils aient été assassinés dans de sommaires conditions et leur corps enterré à la va-vite en bordure d'une départementale quelconque. C'est qu'on a du mal à imaginer la plus ordinaire des solutions. Simplement, un soir, ne plus pouvoir rentrer chez soi, tourner à droite quand il aurait fallu prendre à gauche, et comprendre que ce pas de côté, désormais, trace une vie différente.
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"Nous étant égarés au milieu des bois, alors que nous allions le long d'une profonde vallée, nous entendîmes le bruit et le trac d'une bête qui venait vers nous. Pensant que c'était quelque Sauvage, nous ne nous inquiétâmes pas et continuâmes notre chemin sans y prêter plus d'attention. Mais soudain, à droite, à environ trente pas de nous, nous aperçûmes sur le coteau un lézard, le corps plus gros que celui d'un homme, long de six à sept pieds, couverts d'écailles blanchâtres, âpres et raboteuses comme des coquilles d'huître. L'une des pattes avant levée, la tête dressée et les yeux étincelants, il s'arrêta tout net pour nous regarder."
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date : 30-01-2016
"L'attente du danger est plus redoutable que le danger lui-même."
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date : 07-11-2015
"Faire un travail exquis, plein de crainte et de charme,
Faire une perle d'une larme,
Du poète ici-bas voilà la passion,
Voilà son bien, sa vie et son ambition"
-Impromptu
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date : 07-11-2015
"À défaut du pardon, laisse venir l'oubli."
-La Nuit d'Octobre
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date : 07-11-2015
"-Qui vous a appris tout cela docteur?
La réponse vint immédiatement:
-La misère."
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- Cette jeune personne vient de reconnaître son forfait, commenta inutilement l'inspecteur. Finissons-en: mademoiselle, voulez vous bien restituer cette fameuse lettre?
- Je serais dans l'obligation de vérifier qu'il ne manque aucune page, précisa l'avocat.
Blonde ouvrit le havresac qu'elle avait fait apporter de sa chambre.
- Ne vous inquiétez pas, cher maître, dit-elle. Je vais tout vous rendre. Mais dois-je aussi dire à l'inspecteur que le comte de Valrémy a menacé de me tuer? Qu'en pensez-vous?
L'homme blêmit.
- Je ne vois pas quel témoin pourrait prouver...,balbutia-t-il.
- Mais la tête que vous faites, elle, prouve bien des choses!
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-Déposer plainte? s'exclama-t-elle. Bien sûr! Après tout, cette extravagante a essayé de me tuer. Voulez-vous que je vous fasse une confidence? C'est elle qui m'a écrasé la cheville d'un coup de pied.
Maître Ferrière sourit à son tour à ce mensonge.
Il sentait qu'il pouvait s'entendre avec cette fille-là. Elle était de la même race que lui, de cette espèce qui ne pardonne jamais, qui s'acharne jusqu'au bout. Pour épuiser un gibier, les chiens les plus efficaces ne sont pas les plus forts, ni les plus braves; ce sont les plus teigneux.
-Je déclare la chasse ouverte, déclare l'avocat. La chasse à l'ours!
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-J'ai dit suis-je assez claire?
Trente ados ont réagis comme un seul homme:
-Oui, mademoiselle!
-Oui mademoiselle qui?
-Oui, mademoiselle Plait!
-Bien. Et maintenant, sortez vos cahiers. Tout manquement à cette règle de base -cahier sortis au début de chaque cours- se soldera par une retenue. N'oubliez pas vos stylos et crayons. Toute absence de matériel se soldera par une retenue.
Traitez-moi d'idiote, mais je commençais à avoir l'impression que la notion de retenue était en train de devenir un motif linguistique récurrent.
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