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J’ai suggéré à M. Helliwell d’utiliser davantage le fouet, poursuivit M. Elliot d’un air satisfait. Comme je dis toujours, une bonne correction ne fait de mal à personne.
Mais, chérie, objecta Mme Elliot, si ça ne fait pas de mal, à quoi ça sert ?
Afficher en entierMme Windergast sourit. Petite et rondelette, elle semblait sortie d'un roman du XIXᵉ siècle. La grand-mère modèle. En réalité, c'était une calamité. Brûlée sur un bûcher en 1214 (sous le règne du roi John), puis une deuxième fois en 1336, elle préférait désormais garder ses distances et n'assistait jamais aux barbecues.
Afficher en entierGrande et mince, avec des petits yeux et des lèvres pincées, elle portait une veste et un pantalon noirs, que ne venaient égayer ni maquillage ni bijoux. Sur un revers de sa veste, elle arborait un badge : ÉPARGNONS LES ÉLÉPHANTS. Sur son sac, un autre badge : ÉPARGNONS LES BALEINES. Et sur sa voiture, parquée dehors, un autocollant : ÉPARGNONS CHEZ L'ÉCUREUIL.
Afficher en entier" C'était un restoroute typique . Chaises en plastique , tables en plastique , nourriture en plastique . Dans la salle de restaurant aux couleurs éblouissantes et aux fleurs artificielles , quelques automobilistes écoutaient la musique sirupeuse diffusée par la radio et picoraient d'un air triste dans leurs plats tout juste tièdes . Dehors s'écoulait le flot ronflant des voitures , qui exhalait une odeur d'essence et de pneus surchauffés . "
Afficher en entierSi on l’atomisait ? Suggéra le général de brigade.
Impossible. C’est évident, général catastrophe, marmonna le ministre d’un ton aigre. Le gouvernement britannique ne peut pas se permettre de lâcher une bombe atomique sur des enfants. Ça ne plairait pas aux électeurs.
Afficher en entierMildred Eliot était la sœur de M. Eliot. Après onze ans de mariage, son mari s'était récemment résigné à mourir d'ennui. Pendant les obsèques, sa veuve n'avait pas cessé de bavarder, jusqu'à ce qu'un croque-mort la fasse taire d'un coup de pelle."
Afficher en entierDavid était pris au piège . Une main invisible jaillit dans le noir et enserra sa gorge . Il voulut crier , mais avant d'avoir élis un son , une deuxième main se plaqua sur sa bouche . Sous cette main , il y avait un morceau de tissu qui empestait le fruit pourri et l'alcool . David suffoquait et se débattait furieusement . En sombrant dans l'inconscience , il se dit que cette main était vraiment très grande , beaucoup trop pour appartenir à Vincent.
Mais si ce n'était pas Vincent , qui cela pouvait-il être ?
Afficher en entierC'est alors que Gregor surgit , boitillant , un plateau dans les mains .
" Kekchoce à manché ? grommela-t-il avec un regard en dessous.
-Comment ? sursauta tante Mildred .
-Il demande si vous voulez quelque chose à manger , traduisit David en jetant un coup d’œil au plateau . Ce sont des friands de crapaud .
Afficher en entierDavid aurait juré qu'il était seul en haut de la tour . Il n'avait rien vu ni entendu . Aussi fut-il totalement pris au dépourvu lorsque , soudain , deux mains s'abattirent dans son dos . Il poussa un gémissement . Pendant une ou deux secondes , il battit l'air de ses bras . Cria . Puis il bascula en avant dans la nuit .
Afficher en entierDavid repoussa les couvertures et se leva . Trois heures du matin . La nuit était froide et brumeuse . C'était une folie de sortir , mais il n'avait pas sommeil , et puis n'était-ce pas sa dernière chance ? Si Vincent mijotait quelque chose , son secret se cachait dans la tour Est . Et si David tenait à le percer à jour , c'était maintenant ou jamais .
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