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Extrait ajouté par feedesneige 2015-06-29T21:38:01+02:00

I

LA PRUNE DE MARS

David Starr regardait l’homme au moment précis où l’incident se produisit. Il le vit donc mourir.

David attendait patiemment le Dr Henree en savourant l’atmosphère du restaurant le plus moderne d’International City. Les deux hommes devaient célébrer l’obtention de son diplôme et sa nomination en tant que membre actif du Conseil Scientifique.

Attendre ne lui pesait pas. La peinture au chromosilicone, encore fraîche, donnait un aspect rutilant au Café Suprême. La lumière diffuse, éclairant uniformément la salle à manger, n’avait pas de source visible. À l’extrémité de la table de David se trouvait un petit cube auto-lumineux contenant une minuscule réplique tridimensionnelle de l’orchestre dont la musique emplissait l’espace sonore. Le bâton du chef était un éclair d’un centimètre, et le plateau de la table du type Sanito, le dernier cri en matière d’utilisation des champs de force ; il eût été parfaitement invisible sans l’effet de trame délibéré.

Le regard brun, paisible de David parcourait les autres tables à moitié dissimulées dans leurs alcôves ; il ne s’ennuyait pas, mais les gens l’intéressaient plus que les gadgets scientifiques du Café Suprême. La tri-télévision et les champs de force étaient révolutionnaires, il y a dix ans ; aujourd’hui, ils faisaient partie intégrante de la vie quotidienne. Les hommes, en revanche, ne changeaient pas, mais même aujourd’hui, dix mille ans après la construction des pyramides et cinq mille ans après l’explosion de la première bombe atomique, ils demeuraient un mystère insondable, une source inépuisable d’émerveillement.

Une jeune fille, fort élégante, riait de façon charmante, en écoutant son vis-à-vis ; un homme d’âge moyen, engoncé dans des vêtements trahissant le vacancier, enfonçait méticuleusement les boutons du robot-serveur pour lui passer sa commande, tandis que son épouse et ses deux enfants l’observaient avec gravité ; deux hommes d’affaires parlaient sur un ton animé en avalant leur dessert.

L’incident se produisit au moment précis où le regard de David se posa sur ces derniers. L’un d’eux, le visage congestionné, fut saisi de mouvements convulsifs et tenta vainement de se relever. L’autre, poussant un cri de surprise, tendit le bras dans sa direction en un geste maladroit de secours, mais son compagnon était déjà retombé dans son fauteuil et glissait sous la table.

David avait bondi au premier signe de désordre. En trois enjambées, il avait franchi la distance séparant les deux tables. Il s’empressa d’actionner du bout des doigts le contact électronique, à côté de la tri-télévision. Un rideau violet, aux motifs fluorescents masqua bientôt l’entrée de l’alcôve. Ils seraient ainsi à l’abri des regards indiscrets. De nombreux dîneurs appréciaient cette possibilité qui leur était offerte de s’isoler.

Le compagnon de l’homme malade retrouva enfin sa voix. « Manning s’est trouvé mal. Il a eu une sorte de crise. Vous êtes médecin ? »

La voix de David était calme, posée et empreinte d’assurance. Il dit : « Asseyez-vous, restez tranquille et n’ameutez pas tout le restaurant. Le directeur ne va pas tarder et nous prendrons toutes les mesures qui s’imposent. »

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-03-14T13:10:37+01:00

« Non, surtout pas », s’empressa d’acquiescer Gaspere. « Nous ne devons pas perturber les autres clients. Mais, excusez-moi monsieur, un médecin doit examiner ce malheureux pour déterminer la cause du décès. Je ne puis autoriser aucune irrégularité dans mon établissement. — Je regrette, M. Gaspere, mais j’interdis à quiconque d’examiner cet homme pour le moment. — Que voulez-vous dire ? Mais, s’il est mort d’une crise cardiaque

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-03-14T13:10:24+01:00

Asimov n’a cure de ces jeux intellectuels : les déficiences, réelles, de l’être humain sont pour lui un stimulant, non un handicap. Qu’importe que l’homme soit mal adapté à son milieu, s’il le faut, il transformera ce milieu, et le rendra habitable. Il n’a ni la logique, ni la capacité de l’ordinateur ? La belle affaire ! Asimov professe que le meilleur atout de l’homme est non la certitude, mais cette capacité de douter, de remettre en question. (C’est de Descartes.) Il va plus loin : la force de l’homme vient de ses défauts

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-03-14T13:10:19+01:00

Ce ton fera tout le prix de la série de nouvelles consacrées au club des Veufs Noirs où se dénouent les énigmes les plus surprenantes. Ce fut le succès, mais Asimov y connut la plus grande déconvenue de sa carrière. Il était persuadé d’avoir fidèlement retrouvé le club des vieilles dames d’Agatha Christie, où Miss Marple fait des merveilles… Tous le félicitèrent d’avoir si parfaitement retrouvé le ton de Chesterton dans les enquêtes du Père Brown. Et c’est vrai : on y retrouve les mêmes préoccupations philosophiques et métaphysiques que chez Chesterton

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-03-14T13:10:12+01:00

Asimov se détacha de la masse par ses qualités ordinaires de réalisme. Il ne fit pas de son héros David Starr un émule de James Bond ou de John Carter, comme l’Enseigne Flandry de Poul Anderson, mais un esprit clair, mesuré, que son intelligence guide, la clé de l’énigme se trouvant le plus souvent fort astucieusement dissimulée dans le texte. Asimov rejoignant ainsi sa production policière

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-03-14T13:10:06+01:00

Dans ses romans et nouvelles policières de S.F., Asimov joue remarquablement le jeu : les indices scientifiques nécessaires à la solution ne sont pas gratuits ; ils tiennent à l’environnement de la nouvelle et, en principe, le lecteur moyen est censé les reconnaître. Encore que dans La Poussière qui tue il faut être un chimiste bien au fait de la catalyse pour débrouiller l’énigme. Mais, le plus souvent, l’astuce est tout bonnement géniale. Dans Les Cloches chantantes, le coupable peut avoir dissimulé qu’il résida sur la Lune les deux mois nécessaires à son forfait, il ne peut empêcher ses muscles, habitués à la faible gravité d’en conserver le souvenir. Et le lecteur, surpris et étourdi, se dit qu’il aurait dû y penser

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-03-14T13:10:02+01:00

Dans son introduction à Histoires mystérieuses, Asimov écrit : On avait le sentiment que la Science-Fiction se sentait complexée en face du roman policier. En ce qui me concerne, c’est à la fin des années 40 que j’ai perçu le mystère. Dans un roman de Science-Fiction, le détective peut dire : Mais c’est élémentaire mon cher Watson ! Comme vous ne l’ignorez pas, à partir de 2175, tous les Espagnols se sont mis à apprendre le français. Comment se fait-il donc que Juan Lopez ait prononcé en espagnol ces paroles significatives 

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-03-14T13:09:53+01:00

Imaginons que les dauphins aient une intelligence suffisante pour conceptualiser l’idée du feu, et inventer le moyen de le maîtriser… cela ne leur servirait à rien, vu leur environnement purement aquatique. Ils ne pourraient donc développer de civilisation technologique. (Pas plus que les pieuvres pourtant dotées de tentacules de préhension). Mais : les dauphins peuvent très bien s’être constitué, à leur manière, une philosophie très subtile de la vie. (…) Le fait que nous soyons incapables de saisir leur philosophie et leurs modes de pensée n’est pas une preuve d’inintelligence chez eux, mais, en revanche, il l’est peut-être chez nous. Un ouvrage à découvrir, aussi passionnant qu’un des romans d’Asimov, et riche d’implications et de réflexions

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-03-14T13:09:46+01:00

C’est un domaine des connaissances dont l’exploration se fit très au hasard, entremêlant théories scientifiques et inventions de romancier. On vit même, au XIXe siècle, le grand mathématicien Gauss imaginer un système permettant la recherche d’un langage commun avec les Martiens. Par l’intermédiaire des maths, cela va de soi. Connaissant les deux faces du problème, Asimov est de ceux qui conviennent le mieux pour en rendre pleinement compte

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-03-14T13:09:38+01:00

On lui doit The Genetic Effects of Radiations pour la Commission de l’Énergie Atomique ; il a écrit sur Mars, sur la Lune, sur les planètes et les atomes, le monde des composés du carbone et celui de l’azote, le neutrino, des biographies de Lavoisier, de Mendel, d’Archimède, de Pasteur et de Curie ; il s’est fait historien des Égyptiens, des Grecs, de l’Empire romain, des civilisations du Proche-Orient, et de la société anglaise. Il existe même un Asimov’s Guide to the Bible, en deux volumes, Ancien et Nouveau Testament. Et je dois en passer

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