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« Au détour d'une galerie, elle ralentit juste avant de culbuter une belle dame. Encore un peu d'entraînement et elle parviendrait à circuler dans le palais sans entrer en collision avec tout ce qui bougeait. La dame arrêta Serine avec un air d'autorité, posa les deux mains sur ses épaules et considéra la jeune fille en fronçant les sourcils. C'était la Grande Demoiselle, qui chaperonnait, dirigeait et réprimandait la ruche des demoiselles de compagnie." (p. 17)
"Il y avait quelque chose de différent dans les prisons ce matin-là. Jules n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. [...] En s'arrêtant devant la dernière cellule vide, il comprit. Dans un coin de la paillasse, sous une pile de couvertures, il voyait dépasser un grelot. La petite demoiselle dormait paisiblement. Et ces grands dadais de prisonniers se seraient arraché la langue plutôt que de la réveiller. [...] Jules se hâte de retourner dans la salle de torture. Il dégagea la table de l'écraseur d'orteils, du fléau et du brise-mâchoire qui l'encombraient, et passa un coup d'éponge sur les tâches de sang. Quand Serine émergea enfin, la pièce reluisait. Une tasse de chocolat et des tartines attendaient la jeune fille. »
Afficher en entierVotre Altesse Sérénissime, répondit Serine en esquissant une gracieuse révérence en plein vol, je viens de m'apercevoir que j'ai oublié ma tête ! J'ai du l'oublier quelque part dans les douves du palais. Vraiment, vous auriez pu m'en parler.
Afficher en entier- Votre Majesté, je soignais par le rire. tenez, par exemple, si une brave femme venait me voir avec la vois enrouée, eh bien, je la faisais rire à gorge déployée !
- En effet, dit le roi en souriant, la méthode ne manque pas de logique.
- Aux personnes cardiaques, continua le fou, j'ordonnais de rire de bon cœur.
- C'est un remède qui ne peut faire de mal, reconnut le monarque.
- Quant aux malades de la jaunisse...
- Tu les faisais rire jaune ! s'exclama le roi, qui se prenait au jeu.
Afficher en entier- roi, lui dit le bouffon, je savais que la reine glissait sur les parquets cirés, et que le secrétaire rasait les murs, mais j'ignorais que vous saviez voler. Quelle famille de saltimbanques !
Afficher en entierÀ quoi servaient les économies parcimonieuses destinées à lui offrir une éducation digne de son rang ? La jeune comtesse jurait, volait des noix, gâtait ses toilettes et, Dieu sait pourquoi, errait à l'aube armée d'un balai.
Afficher en entier"Mon premier mène à la victoire. Mon second mène à mon premier. Mon tout déjouera les complots de personnes mal intentionnées."
Afficher en entier-Mon premier est sur les épaules du sanglier.Mon second est sur le dos du chien.Mon troisième est sous les pattes de l'aigle.Mon tout déjouera les complots de personnes mal intentionnées.Que dites-vous de cela ?
Afficher en entierMais écoutez bien, poursuivit le bouffon.Voici une charade. Qui la comprendra saura comment je me nomme. "Mon premier est le premier. Mon second est le troisième. Multipliez par trois mon deuxième, ajoutez-lui mon premier, et vous obtiendrez mon troisième. Le tout est mon nom, mais je n'ai pas le droit de le dire."
Afficher en entier- Mais qui êtes vous donc ? demanda le fou.
- Nous nous sommes déjà rencontrés, répondit Crisante, en contenant son agacement. Je suis la Grande Demoiselle.
- Mais oui, bien sûr ! s'exclama le fou en se frappant le front. D'ordinaire, je n'oublie jamais un visage. Mais dans votre cas, ajouta-t-il en faisant la grimace, je ferais une exception.
Afficher en entier- Décidément, tu es en train de tout bousculer au palais !
Serine sourit fièrement.
- Et encore, ce n'est qu'un début.
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