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"Sans un mot, ses doigts se posèrent sur les touches. D’abord avec lenteur, le temps qu’elle retrouve ses marques. Puis, elle accéléra doucement afin de reprendre où il s’était arrêté. Il se joignit à son tour dans une parfaite symbiose. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas ressenti cela sur un piano. Les notes la transportaient avec intensité alors que ses sentiments pour lui ne faisaient que grandir. Chaque jour, elle découvrait une nouvelle facette de cet homme qu’elle avait autrefois haï par fierté et par ignorance."
Afficher en entier"— Mademoiselle.
Surprise, elle se tourna vers cet inconnu. Il s’agissait d’un jeune homme d’une vingtaine d’années, plus vieux qu’elle. Il semblait un peu plus grand que la moyenne, son regard d’un noir profond dégageait une malice que la chevalière n’aurait pu expliquer. Ses cheveux noir de jais s’accordaient à son costume, sobre, mais très élégant. Seul son masque ressortait, entièrement d’or. Un large sourire se dessina sur ses lèvres. Il y avait quelque chose de magnétique dans sa façon d’être. Sûrement sa manière d’agir avec élégance et douceur, qui ne pouvait qu’attiser la curiosité d’Élise à son égard.
— Voulez-vous m’accorder cette danse ?"
Afficher en entier"— Dit donc jeune femme, surveilles tes manières. Ce n'est pas un comportement approprié pour une demoiselle de ta condition.
— Facile à dire, ce n'est pas toi qui te retrouves saucissonné et mis sur des échasses ! J'aimerais bien te voir à ma place.
—Tu es ridicule, pesta Orion. Même les hommes y arrivent très bien. Regarde celui-là, dos droit, démarche élégante. Toi, on dirait plutôt un canard qui vient de se prendre un coup de pied aux fesses."
Afficher en entier"— Bon sang mais Orion, qu’est-ce que tu fiches ici ? Je suis dans mon bain, là !
— Et ?
La blonde leva les yeux au ciel. Allait-il continuer de faire l’innocent longtemps ? Après avoir poussé un râle de mécontentement, elle balança son pied hors de l’eau pour l’éclabousser.
Comme toujours, il émit un petit couinement avant de sauter du meuble. Ce qui était ridicule puisqu’il ne craignait pas l’eau.
— Impudente ! Comment oses-tu me menacer ?
— Arrête de jouer la comédie. L’eau ne peut pas te toucher.
— Il fut un temps où c’était le cas, mademoiselle."
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