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Où sommes-nous, en effet ? En France. Ce coin de terre censé être le plus tolérant et le plus libre, où il règne néanmoins comme une "terreur" intellectuelle, visualisée par le ricanement voltairien. Elle tente d'oblitérer au nom de l'esprit, en sa compréhension la plus étroite, toute idée de l'âme - considérée comme inférieure ou obscurantiste - afin que ne soit pas perturbé le dualisme corps-esprit dans lequel elle se complaît. À la longue, on s'habitue à ce climat confiné, desséchant. Chose curieuse, il semble que ce phénomène soit avant tout hexagonal, qu'ailleurs le mot en question se prononce plus naturellement, sans susciter grimace ou haussement d'épaules, bien que là aussi son contenu soit devenu souvent vague et flou.
Afficher en entierNous ne possédons pas la durée, mais nous vivons l’instant, qui est le vrai mode d’être de la beauté...
Afficher en entierChaque jour, il faut repartir de la feuille blanche, plonger en soi, se mettre en quête de vérité et de beauté....
Afficher en entierSi on est écrivain, si on est digne de ce nom, il faut porter, dans la mesure du possible, toute la douleur du monde et essayer de la transformer en une sorte de lumière qui nous aide à vivre...
Afficher en entierTout le ciel étoilé, toute la terre nourricière, toute la splendeur de l'aube et du soir, toute la gloire du printemps et de l'automne, tout le Souffle aimant de l'univers porté par un vol d'oiseaux migrateurs, tous les hauts chants humains montés de la vallée des larmes, tout cela constitue un "ici et maintenant" où l'éternité se ramasse. Cet "ici et maintenant" ne peut rayonner, irradier, faire fleurir et porter fruit, susciter écho et résonance et, par là, prendre tout son sens que s'il est vécu par une âme.
Afficher en entierDans la vie courante, l’âme d’une personne transparaît dans son regard et s’exprime par sa voix. Deux organes, les yeux et la bouche, qui se concentrent dans un visage, lequel constitue le mystère incarné de tout être humain. Lorsqu’on regarde un artiste faire un portrait, on voit qu’il commence par dessiner un ensemble de contours, pour que le visage « prenne chair » dans un espace. Vient le moment magique où, au moyen de quelques traits, il fait apparaître les yeux. Alors une percée se fait, et on plonge dans une profondeur insaisissable.
Afficher en entierTerreau des désirs et de la mémoire, l’âme est à mes yeux un mélange d’évidence et de mystère, d’une surprenante simplicité bien qu’en même temps d’une complexité effarante.
Afficher en entierA la fin, il reste l’âme. En chaque être, le corps peut connaître la déchéance et l’esprit la déficience. Demeure cette entité irréductible, palpitant là depuis toujours, qui est la marque de son unicité. A moins d’être entièrement submergée, anéantie par sa propre part de pulsions destructrices, l’âme est reliée au courant de vie en devenir – la Voie -, parce qu’elle relève du Souffle originel qui est le principe de vie même.
Afficher en entierVous empruntez à Claudel l’expression de « co-naissance » pour qualifier l’expérience que nous venons de vivre ensemble. Pour ma part, j’oserais aller plus loin en disant qu’il s’agit forcément d’amour – au sens le plus élevé du mot -, d’un amour sans lequel tout ce que nous abordons ne saurait rester qu’à la surface.
Afficher en entierA côté de l’âme, l’esprit, en tant qu’instrument de connaissance, est d’une importance capitale ; il est cependant au service de l’âme qui est le terreau natif et irréductible de chaque être.
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