Ajouter un extrait
Liste des extraits
Qui désire se souvenir ? Il suffit de désirer. Il n’existe pas chez les hommes d’asile perpétuel pour la force et pour la beauté. La fleur se fane, les mers s’assèchent au soleil, le soleil et toutes les étoiles se fanent comme les fleurs. Mais le désir des choses comme celles-là, ce désir-là est éternel, ce désir-là peut subsister, et celui qui me désire est moi.
Afficher en entierIl y avait des boutons et des interrupteurs partout : des boutions pour les repas, pour la musique, pour les vêtements. Il y avait le bouton du bain chaud : quand on appuyait dessus, une cuve en (imitation) marbre surgissait du sol, se remplissait à ras bord d’un liquide chaud et inodore. Il y avait le bouton du bain froid. Il y avait le bouton qui produisait la littérature. Et il y avait évidemment les boutons par lesquels elle communiquait avec ses amis. La chambre, bien qu’elle ne contînt rien, était en contact avec tout ce qui lui importait au monde.
Afficher en entierNe peux-tu voir, ne pouvez-vous tous voir, vous les conférenciers, que c’est nous qui sommes en train de mourir, et qu’ici sous terre la seule chose qui vive réellement, c’est la Machine ? Nous avons créé la Machine dans le but qu’elle nous obéisse, mais nous ne pouvons plus la faire obéir à présent. Elle nous a volé le sens de l’espace et le sens du toucher, elle a brouillé toutes relations humaines et réduit l’amour à un acte charnel, elle a paralysé notre corps et notre volonté, et maintenant elle nous oblige à la vénérer. La Machine se développe, mais pas selon nos plans. La Machine progresse – mais pas selon nos espoirs. Nous ne sommes rien d’autre que les globules sanguins qui circulent dans ses artères, et si elle pouvait fonctionner sans nous, elle nous laisserait mourir.
Afficher en entier