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Je redoute qu’au sortir de ces agitations qui font vaciller les trônes, les souverains ne se trouvent plus puissants qui ne l’ont été.
Afficher en entierCe qui met en danger la société, ce n’est pas la grande corruption chez quelques-un, c’est le relâchement de tous.
Afficher en entierAinsi il pourrait bien s’établir dans ce monde une sorte de matérialisme honnête qui ne corromprait pas les âmes, mais qui les amollirait et finirait par détendre sans bruit tous leurs ressorts.
Afficher en entierC’est une des faiblesse les plus familières à l’intelligence humaine de vouloir concilier des principes contraires et d’acheter la paix au dépens de la logique.
Afficher en entierDans les temps d’aristocratie, chaque homme est toujours lié d’une manière très étroite à plusieurs de ses concitoyens, de telle sorte qu’on ne saurait attaquer celui-là, que les autres n’accourent à son aide. Dans les siècles d’égalité, chaque individu est naturellement isolé ; il n’a point d’amis héréditaires dont il puisse exiger le concours, point de classe dont les sympathies lui soient assurées ; on le met aisément à part, et on le foule impunément aux pieds. De nos jours, un citoyen qu’on opprime n’a donc qu’un moyen de se défendre ; c’est de s’adresser à la nation tout entière, et, si elle lui est sourde, au genre humain ; il n’a qu’un moyen de le faire, c’est la presse. Ainsi la liberté de la presse est infiniment plus précieuse chez les nations démocratiques que chez toutes les autres ; elle seule guérit la plupart des maux que l’égalité peut produire. L’égalité isole et affaiblit les hommes ; mais la presse place à côté de chacun d’eux une arme très puissante, dont le plus faible et le plus isolé peut faire usage.
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