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Extrait ajouté par Didie6 2014-10-14T16:46:49+02:00

Si l’on pouvait se voir avec les yeux des autres, on disparaîtrait sur-le-champ.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-10-14T16:46:38+02:00

Il est impossible de lire une ligne de Kleist, sans penser qu’il s’est tué. C’est comme si son suicide avait précédé son œuvre.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-10-14T16:46:24+02:00

L’unique confession sincère est celle que nous faisons indirectement –en parlant des autres.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-10-14T16:46:15+02:00

Alors que la moindre phrase qu’on doit écrire exige un simulacre d’invention, il suffit en revanche d’un peu d’attention pour entrer dans un texte, même difficile. Griffonner une carte postale se rapproche plus d’une activité créatrice que lire la Phénoménologie de l’esprit.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-10-14T16:46:05+02:00

Le bouddhisme appelle la colère « souillure de l’esprit » ; le manichéisme, « racine de l’arbre de mort ».

Je le sais. Mais à quoi me sert-il de le savoir ?

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Extrait ajouté par Didie6 2014-10-14T16:45:51+02:00

Il n’est pas facile de parler de Dieu quand on n’est ni croyant ni athée : et c’est sans doute notre drame à tous, théologiens y compris, de ne plus pouvoir être ni l’un ni l’autre.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-10-14T16:45:39+02:00

A-t-on le droit de se fâcher contre quelqu’un qui vous traite de monstre ? Le monstre est seul par définition, et la solitude, même celle de l’infamie, suppose quelque chose de positif, une élection un peu spéciale, mais élection, indéniablement.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-10-14T16:45:26+02:00

Toute pensée dérive d’une sensation contrariée.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-10-14T16:45:16+02:00

La seule façon de rejoindre autrui en profondeur est d’aller vers ce qu’il y a de plus profond en soi-même. En d’autres termes, de suivre le chemin inverse de celui que prennent les esprits dits « généreux ».

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Extrait ajouté par Didie6 2014-10-14T16:44:43+02:00

La maxime stoïcienne selon laquelle nous devons nous plier sans murmure aux choses qui ne dépendent pas de nous, ne tient compte que des malheurs extérieurs, qui échappent à notre volonté. Mais ceux qui viennent de nous-mêmes, comment nous en accommoder ? Si nous sommes la source de nos maux, à qui nous en prendre ? à nous-mêmes ? Nous nous arrangeons heureusement pour oublier que nous sommes les vrais coupables, et d’ailleurs l’existence n’est tolérable que si nous renouvelons chaque jour ce mensonge et cet oubli.

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