Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 437
Membres
1 012 070

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Extrait ajouté par Djczq 2015-04-06T22:11:31+02:00

Elle ne le regardait plus non plus, faussement occupée à tisonner les braises dans la cheminée. Mais Dracula percevait nettement la nuance de déception qui perçait à travers ses propos.

― Il ne s'agit pas d'un simple échec. Vous avez failli mourir. Je ne tiens pas à remettre votre vie en jeu.

― Vous projetiez pourtant de me tuer après avoir obtenu de moi ce que vous désiriez si ardemment. Cependant, sans même avoir reçu vos gages, vous me libéreriez ? Depuis quand la vie des autres vous importe-t-elle ?

Afficher en entier
Extrait ajouté par feedesneige 2015-07-09T00:50:39+02:00

Prologue : l'Apocalypse

"Is it tomorrow,

Or just the end of time ?"

Jimi Hendrix, Purple Haze.

― Si je meurs, ils meurent tous... Si je meurs, ils meurent tous...

Le comte Dracula, égal à lui-même, superbe, majestueux, faisait les cent pas devant un miroir désespérément vide de reflet.

De haute stature, longiligne sans être efflanqué, toute sa personne respirait la noblesse. Son front large, son nez fin, sa bouche mince évoquaient d'abord une grande beauté. Mais un observateur attentif, s'il en avait eu la possibilité, n'aurait pas manqué de noter la peau diaphane et les yeux trop sombres. Reflet d'une santé précaire ou expression d'une réserve glaciale ?

Dracula était simplement marqué par ses siècles de nonexistence. Privé de toute vie, son teint avait pris la transparence de la mort. L'obscurité à laquelle il était condamné avait donné à ses yeux la couleur ténébreuse de l'espace entre les étoiles, son regard paraissait aussi dénué de vie qu'un ciel d'hiver. Enfin, ses traits figés semblaient avoir été copiés sur un gisant de marbre.

Malgré cette froideur, ses mouvements, ses postures, sa démarche dénotaient une élégance rare et incontestablement séduisante. Il aurait aussi bien pu être un dandy anglais insolite qu'un mystérieux prince oriental. Ses cheveux, surtout, lui donnaient un charme incroyable : noir de jais, épais, mais soyeux et brillants à éblouir, ils évoquaient un homme prêt à tout pour plaire. Il n'y avait que la moue perpétuellement méprisante de son sourire qui mettait fatalement mal à l'aise quiconque osait s'y confronter.

À quelques pas du prince des vampires, deux de ses fidèles concubines l'observaient d'un œil inquiet.

― Si je meurs, ils meurent tous ! cria-t-il. Tous ! Tous ceux qui sont là par ma volonté ! Si je meurs, ils meurent tous !

Sa voix profonde, tremblante de colère, faisait vibrer chaque pierre des hauts murs froids du château.

― Mais, Maître... osa timidement l'une de ses compagnes. Vous êtes mort...

― JE SAIS QUE JE SUIS MORT ! hurla-t-il, furieux. Sottes femelles que vous êtes ! Vous ne comprenez donc rien ?

Il se remit à arpenter la pièce de long en large, jetant de temps à autre un regard excédé à ses deux maîtresses.

― Si quelqu'un trouve le moyen de me détruire et l'applique, vous et toutes les créatures que j'ai engendrées disparaîtrez avec moi.

― Maître, sollicita l'autre succube. Nous sommes là pour vous donner une descendance... susurra-t-elle.

Les deux superbes créatures se dirigèrent vers lui avec des yeux langoureux et des mines des plus attirantes.

Dracula s'arrêta à nouveau de marcher. Il s'approcha de celle qui venait de parler. Avec un sourire charmeur, il se planta devant elle, prit son menton dans une main et posa son autre main au creux de ses reins pour l'attirer à lui. Alors qu’elle se lovait contre son corps, déjà frissonnante de désir, il la gifla violemment et la projeta au sol. Sous la violence du soufflet, la lèvre inférieure de sa concubine se fendit, mais pas une goutte de sang ne perla sur sa bouche.

― Idiotes ! Que faut-il donc pour que vous compreniez que la progéniture de deux vampires n'est pas viable ?

Dracula jeta un regard empreint de dégoût vers celles qui partageaient ses nuits depuis tant d’années. Bien des siècles auparavant, alors qu'il découvrait encore le monde de l'obscurité, il avait compris que son corps sans vie n'était quasiment plus capable de ressentir le plaisir charnel. Lorsqu'il les avait rencontrées, il avait été amusé, presque séduit, par ces créatures sensuelles, dont les talents chevronnés pouvaient presque redonner vie à ses sens éteints. Il les avait collectionnées comme des trophées de chasse, cherchant à s'entourer d'une cour digne de son rang. Mais, entourées de luxe et livrées à l'oisiveté, ces princesses de la nuit s’étaient peu à peu transformées en véritables harpies. Leur conduite odieuse lui était devenue intolérable, et il ne pouvait désormais plus souffrir leur simple présence.

― Allez-vous-en ! Vous ne m'êtes d'aucune utilité !

Sa voix, habituellement suave et enjôleuse, exprimait alors une impériosité qui n'admettait nulle négociation. Les deux femmes sortirent donc, têtes baissées, sans oser tourner le dos au grand vampire. Leurs caresses, pourtant expertes, même les plus délicates et les plus raffinées, ne pourraient rien pour améliorer l'humeur du Maître ce soir.

À travers les couloirs sans vie de la demeure, la complainte de Dracula se poursuivit :

― Si je meurs, ils meurent tous... Notre race ne peut tout de même pas s'éteindre comme ça ! Il y a forcément une solution... Il faut trouver une solution...

À bout de nerfs, il prit sa tête entre ses mains et réfléchit énergiquement. Après quelques minutes, il se redressa, les yeux s'illuminant d'une lueur victorieuse.

― Le parchemin !

Afficher en entier
Extrait ajouté par Djczq 2015-04-06T22:11:07+02:00

Ils restèrent de longues minutes, l'un près de l'autre, main dans la main, sans se regarder. Il semblait plongé dans ses pensées, tentant de garder un visage impassible. Elle avait les yeux vides, le front humide d'une sueur glacée, les joues pâles et creusées. De temps à autre, elle était agitée d'un spasme douloureux et gémissait faiblement, réprimant une grimace. Alors Dracula serrait plus fort sa main, comme pour lui communiquer un peu de sa force d'immortel.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Djczq 2015-04-06T22:10:57+02:00

Marie savait que c'était une tentative désespérée, mais il fallait qu'elle essaie. Cela n'arrangerait sans doute rien à la situation, mais elle aurait au moins le sentiment d'avoir été courageuse, téméraire même... Elle ne désirait pas être possédée par un tel démon. L'idée que son corps puisse être souillé, et son âme damnée par une telle créature lui donnait la nausée.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Djczq 2015-04-06T22:10:53+02:00

Ce qui était écrit ? Marie n'entendait rien à ce qu'il disait, mais elle s'en fichait. Ce qu'il lui fallait, c'était un peu de temps et de concentration. Elle soutint le regard de Dracula, pas pour le défier, pas pour le provoquer, simplement pour observer ce qui se reflétait dans les yeux brillants et sombres de son geôlier. Elle vit d'abord son propre visage fatigué, effrayé, ses yeux fébriles et agités de mouvements nerveux. Puis, elle porta son attention sur tout ce qui était derrière elle. Elle avait l’impression de scruter un lac insondable. La surface était totalement obscure, noire et profonde comme l’espace entre les étoiles, d’un aspect impénétrable. Toutefois, en dessous, il semblait y avoir tout un monde de souvenirs et d’émotions, si enfouis qu’ils étaient à peine discernables. Soudain, la vision fugitive de cet univers englouti s’effaça et Marie repéra le reflet des deux femmes, qui souriaient méchamment. L'une d'elles, à la ceinture de sa robe, portait une sorte de couteau. C'était exactement ce qu'il lui fallait.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Djczq 2015-04-06T22:10:34+02:00

La nourriture acheva d’éclaircir son esprit. Elle saisissait désormais parfaitement l’horreur de sa situation, et sa totale incapacité à s’en sortir. Il était évident que son adversaire lui était bien supérieur et qu’elle ne sortirait pas vainqueur d’une éventuelle lutte physique. Entre deux bouchées voraces, elle trouva le courage de demander :

― Que me voulez-vous ?

Le vampire sourit.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Djczq 2015-04-06T22:10:30+02:00

Sans même un livre sous la main pour se distraire, les romans étant prohibés à l’intérieur du couvent, la pensionnaire n’avait d’autre loisir que de songer à sa triste condition. Encore n’était-ce pas chose aisée, car ses pensées voguaient inévitablement vers l’apparition fantomatique qui avait bouleversé ses sens. Et il n’était pas facile de se laisser aller à ces sensations coupables en la présence constante d’une religieuse à la critique facile…

Fort heureusement, deux jours après l'incident, en début de soirée, la sœur Isabeau vint quérir la directrice du couvent. Cette dernière s'éclipsa. Elle revint après quelques minutes d'absence, les joues cramoisies, les mains moites et prises de tics nerveux. Elle annonça l'arrivée tant attendue de l'archevêque, dans leur très humble et très modeste couvent.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Djczq 2015-04-06T22:10:08+02:00

Cette dernière hocha la tête et laissa les deux femmes sortir, droites et raides dans leur démarche comme dans leur position. Dès qu'elles eurent franchi la porte, la jeune fille balaya la pièce du regard. Les murs de pierre étaient nus. Le sol était propre, mais d'aspect froid. Les meubles avaient la rusticité et la simplicité convenables de la vie monacale. Seul le luxe d'un grand Christ d'argent venait rompre la monotonie du mobilier. Mais, au lieu d'égayer la pièce, il la rendait encore plus austère, plus oppressante. Marie observa longuement le crucifix d'argent. Elle n'était guère érudite, mais il lui semblait qu'il s'agissait là d'un véritable objet d'art.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Djczq 2015-04-06T22:10:00+02:00

Le comte, malgré ses préoccupations, avait réussi à s'assoupir quelques heures. Il s'était d'abord demandé si la somptueuse chambre que son nouveau disciple lui avait attribuée était un cadeau en rapport avec la vie éternelle qu'il venait d'offrir à l'archevêque. Puis, il s'était souvenu que ce dernier n'avait pas semblé apprécier ce présent, pourtant si généreusement offert…

La chambre était à l'image de tout ce qu'il avait vu jusqu'alors au Vatican : un étalage absurde de richesses, de luxe et d'opulence. Partout, des tentures aux couleurs chaudes, étouffantes, des meubles lourds et bariolés de dorures, des tapis épais comme des bibles. Vœu de pauvreté, certifiaient les hommes d'église… Grotesque, rétorqua Dracula en découvrant la pièce…

Afficher en entier
Extrait ajouté par Djczq 2015-04-06T22:09:52+02:00

Elles pénétrèrent dans le bâtiment par une petite porte située sur le côté. La nef était vide à cette heure. Pas un pèlerin en prière, pas un pécheur à confesser.

L'aristocrate s'avança à tâtons vers un bénitier, trempa trois doigts dans l'eau bénite et se signa, d'un air de profonde piété. Marie, qui la suivait de près, en fit autant, plus par appréhension que par ferveur religieuse. Puis sa maîtresse l'entraîna vers la sacristie. Elle frappa à la porte. Un prêtre en surplis blanc, déjà prêt pour la prochaine messe, ne tarda pas à venir ouvrir.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode