De soie et de sang

On retrouve le héros, l’inspecteur Chen, menant enquête avec brio, sérénité et pragmatisme au sein d’une Chine parfaitement décrite par l’auteur. Les allusions au passé et aux symboles du pays s’entremêlent avec réussite et c’est un régal.

J'appréhendais un peu cette lecture, m'étant bien ennuyée pendant Cité de la poussière rouge. Heureusement le genre policier a rendu celle-ci plus agréable mais pas marquante pour autant.

Ce polar s'appuie sur les thèmes de prédilection de l'auteur, à commencer par la vie politique et culturelle du pays. Là encore le roman plonge le lecteur en plein cœur de Shanghai, avec de nombreuses scènes qui ont pour seul but de nous immerger dans la vie politico-culturelle de la ville. J'ai d'ailleurs été bien révoltée par la tendance des personnages à déguster des animaux vivants ou torturés devant eux tout au long de l'histoire. Quant aux intrigues sociales se rapportant à la récente révolution culturelle et ses conséquences, elles sont bien expliquées tout en restant en toile de fond ; ce genre de considération peut m'ennuyer dans les livres, cela n'a pas été le cas ici.

Autre thème cher à Xiaolong : la poésie. Le personnage principal est en congé au début de l'histoire et s'attelle à la rédaction d'une dissertation littéraire. Ses réflexions m'ont intéressée car elles m'ont renvoyé à mes propres études, mais je peux comprendre qu'elles soient rébarbatives pour d'autres. D'autant plus que l'écrivain justifie ses digressions poétiques en établissant des parallèles avec l'affaire mais à mes yeux ces rapports étaient très bancals.

Enfin, l'enquête elle-même présente une approche originale pour la littérature chinoise, en revanche pour les habitués de la psychologie criminelle occidentale, ces meurtres en série sont très classiques, voire basiques. Il est aisé de deviner les explications psychologiques bien avant les policiers eux-mêmes et elles ne volent pas haut, c'est du vu et revu. Idem pour les ficelles narratives qui sont grossières, l'identité du coupable était prévisible et le suspense quasi-inexistant. Le seul moment digne d'intérêt, pour moi, a été la confrontation finale.

Encore un bon moment de lecture, j’aime beaucoup suivre les enquêtes de l’inspecteur Chen, c’est dépaysant, l’histoire prend le temps comme à chaque fois de se développer tranquillement.

Notre inspecteur est bien moins présent dans cet opus, mais j’ai tellement pris de plaisir au descriptif de Shanghai de la poésie de notre inspecteur.

L’enquête est bien menée, la brigade doit faire face à un tueur en série, ils tâtonnent, découvrent et on suit la résolution de l’intrigue version chinoise.

Un roman semi-policier, semi-découverte de Shanghai. Ca dépayse et c’est positif, l’auteur donne des belles descriptions, qui cassent parfois le rythme selon moi. C’est assez étrange car l’inspecteur principal, notre héros, ne participe pas à l’enquête sur une bonne partie du livre, j’ai mis du temps à rentrer dans le roman et à me demander s’il ne valait pas mieux zapper ces passages qui ne mènent nulle part. Quand il est dedans l’intrigue en devient intéressante mais sans exceller, je suis resté sur ma faim.

Le livre fait parti d’une série, peut-être que l’inspecteur Chen avait une bonne raison de glandouiller autant, il peut se lire indépendamment, l’écriture n’est pas mauvaise, je ne lui trouve pas non plus de gros point positif.

Déçu par l'ensemble de cette lecture où seul le dernier tiers ressemble enfin à une histoire policière, ce roman est assez déroutant. On se demande où l'auteur veut nous emmener avec ses (trop) nombreuses digressions sur la poésie de son pays. Quelques citations sont les bienvenues surtout que son héros se révèle être un fin lettré et un passionné de poésie, mais quand elles pleuvent à chaque coin de page, cela en devient pénible.

Quant au personnage principal qu'est l'inspecteur Chen, on en arrive à se poser des questions tant sur le plan moral que sur ses motivations à résoudre ces meurtres.

En résumé, il s'agit d'une histoire peu passionnante, au sujet maintes fois traité et au dénouement plus que convenu.

Un plaisir de lire qui se renouvelle à chaque livre de QIU Xialong.

On y retrouve le Camarade Inspecteur Principal Chen dans une nouvelle enquête à la fois originale et prenante.

Une belle plongée dans la Chine et dans le meurtre.

C'est le premier roman que je lis de l'auteur Qiu Xiaolong. Et je ne compte pas m'arrêter là.

Outre le thème "policier", Xiaolong nous fait découvrir la Chine après la révolution culturelle à travers une intrigue très bien menée.

Le personnage principal, l'inspecteur Chen Cao, est un homme de lettres. En plus de son métier dans la police, il traduit des romans et écrit des poèmes. Il cite également de nombreuses fois Confucius. Policier non par choix, il n'en reste pas moins que l'inspecteur Chen est un enquêteur consciencieux, réfléchi, et reconnu.

L'histoire de ce tome 5 met en scène les meurtres de plusieurs jeunes femmes, abandonnés en des lieux différents, dans un quipao rouge. Le fait qu'il s'agisse d'un tueur en série met la brigade aux abois car c'est une situation extrêmement rare en Chine. D'autant plus que l'approche psychologique n'est pas encore reconnue en Chine.

Un mélange de poésie, d'histoire, de tradition, et de gastronomie.

Une lecture enrichissante et très agréable !

Ce livre est un petit bijou. On y retrouve avec plaisir l'inspecteur Chen, personnage atypique poête et gastronome. L'histoire est sympa, les personnages aussi et le cadre est bien décrit. Une plongée en Chine !