Extraits

Alors, je voudrais, pour lui, vous commander du bonheur. Je ne sais pas si ça coute cher, je n'en ai pas trouvé dans le catalogue. Je crois que c'est ce que je désire le plus au monde.

Là-haut, il n’existe pas vraiment de température. Je ne connais pas le froid ni le chaud. Mais ici, un courant d’air chatouille mon torse et mon peunis qui semble ne pas apprécier la sensation.

*Euh… Il disparaît !

J’interpelle Archi, paniqué en voyant le membre se recroqueviller sur lui-même.

*Archi ! Alerte ! Je perds mon peunis !

Mon renne-chien se met à rire -intérieurement bien entendu, un animal ne peut pas rire, techniquement- et se dirige vers l’odeur de plus en plus alléchante qui émane d’une pièce contiguë.

*Habille-toi, ça va se soigner tout seul.

Mon oncle préféré, et surtout le seul, me rend triste. J'aimerais qu'il soit joyeux et qu'il sourie beaucoup plus. Maman m'a toujours dit qu'elle aimait son frère plus que tout, et moi aussi je l'aime. Puisque son amoureux n'est plus là pour l'aimer, il faut bien que quelqu'un le fasse.

Je me rue hors de la chambre pour me trouver nez à nez avec… Elros. Nu. Encore. Il se précipite sur moi à travers le couloir, blême et tremblant.

— Quoi ? Tu es malade ? C’est Charlie ?

Il secoue la tête sans trouver ses mots. Il se contente de passer sa main sur son menton…

— Mais quoi ?

Sa main attrape la mienne pour la poser sur sa peau fine et râpeuse à la fois.

— Je… je me transforme en hérisson !

"Faire semblant de ne pas ressentir pour ne pas souffrir ou se sentir faible face à l'autre. Cacher ce qui crépite au fond de l'âme pour préserver une pseudo dignité. Avec lui, il suffit d'être authentique. Et ça fait un bien fou."

Je me tourne vers lui directement, mes yeux tentant d'oublier cette petite trace de chocolat au coin de sa bouche pulpeuse. Tout comme ses yeux atrocement expressifs. Ou son corps, et la manière dont il se tient, mi-alangui mi-timide... ou peut-être bien... fluide. C'est étrange et impossible à qualifier... Mais cela m'interpelle et me perturbe.

Pour résumer, il est attirant. Ce qui n'est pas forcément pour me plaire... Je sens l' entourloupe...

Tremblez, braves gens, la mère Noël vient d’être frappée d’une illumination…

Cet auteur a fumé un truc en écrivant ce bouquin, je ne vois que ça !

« Il existe une légende cachée aux fonds des bois… Une histoire vraie qui raconte la naissance des Elfins, ces créatures magiques cachées dans la dimension parallèle de l’atelier du père Noël… »

Je referme le livre, atterré par les absurdités incroyables qu’on tente de faire croire aux gosses…

— Non, mais franchement, Charlie ! C’est stupide ce truc !

— Lis, tonton ! réplique-t-elle sans bouger d’un centimètre. C’est vrai, je te dis !

Sans commentaire ! Je vais quand même toucher deux mots à Hannah à propos des ouvrages douteux qu’elle met entre les mains de sa fille. Elle va nous en faire une nunuche à vernis rose flashy si elle continue…

— D’accord… Ils rentrent quand, papa et maman ?

Ah… The Question !

— Euh…

Je bafouille en cherchant la réponse adéquate… Si je lui annonce de but en blanc que son père va peut-être perdre un membre parce qu’une bombe a explosé trop près de son cul, je pense que je la traumatise à vie.