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Extrait

Extrait ajouté par pitou 2014-06-05T18:58:56+02:00

Spoiler(cliquez pour révéler)Marie,

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Vous n’avez pas répondu à ma dernière lettre. J’imagine que vous êtes plutôt occupéeetquevousprenezlereculque vous m’avez demandé. Je ne sais pas si je dois être vexé par cet espace que vous mettez entre vous et moi, ou juste être stupéfait par votre entêtement. J’imagine que vous faites partie de ces femmes qui s’en tiennent à leur décision. La vérité, c’est que je fais partie de ces hommes qui font tout pour que des femmes comme vous changent d’avis. Votredernièrelettreparlaitdevossen- timents envers moi, de votre in- quiétude, des lignes brouillées dans lesquelles vous vous débattiez. Dois-je vous rassurer? Dois-je vous dire que moi aussi, je me débats dans ces mêmes lignes? Jecroisprofondémentenlafranchiseet enl’honnêteté.Sivousnevoulezplusde cette relation étrange et unique entre vous et moi, dites-le moi sincèrement, et je cesserai de vous importuner. Ou plutôt, j’essayerai. Parce que j’ai l’habitude de me battre pour ce que je veux, et que vous êtes désormais tout en haut de ma liste. Je crains donc ne pas pouvoir vous laisser partir. Si vous

265/329 décidez,àlafindecettelettre,quevous voulez me rencontrer, alors vous trouverez mon adresse en bas de ce courrier. Évidemment, je préférerais la seconde option… Mais nous avons promis d’être hon- nêtes l’un envers l’autre… Alors il me semblejustedereplongerdanscertains souvenirs. À vrai dire, je ne sais pas par où commencer… Peut-être par le commencement… Je vous ai laissé des indices, j’ai voulu vous faire comprendre, j’ai cherché à vous faire ouvrir les yeux sur la relation que nous avons. En vain… J’aime penser que notre relation est in- croyableet,contretouteattente,plutôt une réussite. J’ai aimé chacun de vos mots, chacune de vos phrases, toutes vos attentions charmantes et désintéressées… Votre première lettre était miraculeuse pour moi. Et le miracle ne s’est pas arrêté là… Kathleen.

Mes doigts se crispèrent sur la lettre et je me penchai en avant pour être certaine de ne pas avoir rêvé.

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–Il savait, murmurai-je, stupéfaite. Il « savait».

Dernièrement, je t’ai promis de te ra- conter l’histoire, de te raconter com- ment j’étais tombé sous le charme de la femme incroyable et stupéfiante que tu es. Jedoisl’admettre:pourlapremièrefois depuis que je l’ai embauché, Nathan a eu une meilleure idée que moi. C’est lui qui a mis cette annonce dans le New Yorker. Les mots étaient bien de moi, d’une période lointaine où je pleurais Eleanor sans savoir qu’elle voyait quelqu’un d’autre. Je l’ai aimée de toutes mes forces, mais ce n’était pas suffisant. Et, de toute évidence, je m’étais lourdement trompé, non seule- mentsurelle,maisaussisurnous.Parce quecequejeressenspourtoiestàmille lieuesdecequej’aijamaisressentipour elle. Quand j’ai lu ta lettre… Je ne sais même pas comment le décrire. Sais-tu seule- ment que tu es sûrement la seule femme de ce pays à écrire tes lettres à la main? Rien que ce détail en disait longsurtoi.Ilyauneformed’honnêteté dans les lettres manuscrites, parce qu’il n’y a pas de corrections possibles, pas

267/329 de retour en arrière, pas de doutes qu’on puisse effacer… Sincèrement, je ne pensais pas que notre relation irait aussi loin, aussi vite. Mais tu avais raison sur les livres, sur le chocolat et sur toutes ces choses qu’il faut vivre à tout prix. J’avais oublié ces bonheurslégersetfacileset,grâceàtoi, je les ai retrouvés. J’ai cru, au départ, que tu accepterais qu’onserencontre.Jevoulaismettreun termeauplusviteàcette«doublevie». Je trouvais ça dangereux et déloyal. Mais tu as refusé. Et maintenant, je t’en suis reconnaissant. En y repensant, je comprends que je te faisais peur. L’une des premières fois où je t’ai parlé, à ton pupitre,tuétaistétanisée,rienqu’enme regardant. Alors que je voulais juste ap- prendreàteconnaître.Parcequetume plaisais, et que tu étais une des rares femmes à provoquer cela chez moi. Eh oui, je me souviens de notre premièrerencontre.Detonsourirecris- pé,demamainquetun’aspassaisie,de tes bégaiements… Et surtout, je me souviens de ton regard quand Meghan est venue me parler. Tu avais l’air telle- ment en colère.

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Ça m’a stupéfié… Je te regardais, je te parlais, et c’était comme si tout repren- ait sens. Comme si mon corps se réveil- lait d’un sommeil profond, comme si je sortais d’une forme d’engourdissement. Et ça, rien qu’avec ton regard. J’ai cru que c’était passager. Mais je t’ai vue, plusieurs fois, et cette sensation étrange se reproduisait, s’amplifiait, me rendait incroyablement heureux… Mais tu semblais si hermétique, paniquée, perdue. Et puis j’ai compris: tout ce que tu pen- saisdemoiétaitfaux.Monalliance,mon mariage,mavie,mapersonnalité.Tume voyais arrogant, sans cœur, peut-être même abusif. Les lettres ont été ma seule échappatoire, ma seule façon de te faire voir une autre partie de moi. Une partie plus privée et moins pré- somptueuse. Et j’ose croire que cette partie t’a plu. Mais les lettres ne suffisaient pas. Je voulais être proche de toi. Alors, j’ai tout fait pour t’attirer auprès de moi. AvecPowerfulld’abord,aveclasoiréede gala,aveclesbijoux,avecmoncafémat- inal. Je te voulais. Et, lettre après lettre, jetevoulaisencoreplus.Maistuasrés- isté, et j’ai failli renoncer. Plusieurs fois.

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J’ai cru pouvoir m’éloigner, sortir de ta vie. Mais je dois admettre que je ne suis pas aussi résistant que toi. Meghan et Nathan ont perçu les changements que tu provoquais. Ils m’ont fait remarquer quej’arboraiscesourireridicule…Pour- tant, ils n’ont pas su tout de suite que c’était à toi que j’écrivais. Mais il y a eu cette soirée. Ce soir-là, où j’ai fait ce que je rêvais de faire depuis dessemaines:regarderlaneigetomber en ta compagnie. C’était tellement im- prévu, tellement loin de ce que j’ima- ginais, tellement incroyable. Tu étais là devant moi dans cette robe, et j’ai failli te le dire à cet instant. J’ai failli te dire quejesavaisquituétais.MaisLynneest arrivée pour annoncer notre départ, et le courage m’a manqué. Ce soir-là, je t’ai embrassée. Ce n’était pas réfléchi ni calculé, mais je me souvi- ens de ce que j’ai ressenti en te voyant dans cette robe. Je voulais t’embrasser. Là, devant toute cette salle. J’étais de nouveau stupéfait et heureux, et j’étais fierdeteprésenteràtoutlemonde.J’ai été admiratif de ton comportement, malgré Matt, malgré Abby. Malgré mes pieds que tu as écrasés, j’ai compris que je ne pourrais plus être loin de toi.

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Àl’instantoùj’aiquittéteslèvres,j’aisu que je voulais renouveler l’expérience. Je l’aurais renouvelée dans l’instant si j’avais pu, mais tu semblais tellement surprise. Je ne voulais pas ruiner le mo- ment. Tu m’avais laissé entrer dans ta vie et je craignais que tu me repousses. Je ne savais pas ce que tu pensais, j’avais tellement de mal à te compren- dre et à comprendre ce que tu pro- voquaisenmoi…Çaaétémonalibipour continuer notre correspondance. D’ail- leurs, tu dois probablement te de- mander depuis quand je suis au courant. Te souviens-tu de ce carton que tu as signé dans ma suite? Ce carton qui sig- nale que l’équipe de l’hôtel est à notre service. C’est une des premières choses que j’ai vues en rentrant dans ma suite. Peut-être est-ce, là encore, une forme de destin. Il y avait ton prénom dessus. Je ne dirais pas que je n’ai eu aucun doute. Mais je sais qu’il n’a pas duré longtemps. J’ai eu de quoi comparer ensuite. Tes notes sur Powerfull ont été vraiment utiles!Etjet’aivuelirelesannoncesdu New Yorker. Tout concordait si parfaite- ment. Je t’ai même fait écrire sur mon dossier devant moi… Mais depuis le

271/329 départ, dès la première lettre, je savais que tu étais Marie. Peut-être m’en voudras-tu d’avoir gardélesecret?Maisunefoisencore,je ne l’ai fait que pour nous. Sans ces lettres, tu n’aurais jamais eu l’occasion de me connaître. Et tu ne m’aurais pas offert une chance. Nos mondes étaient trop différents. Quand je suis revenu après le gala, j’ai cru t’avoir perdue. Tu étais avec Daniel, tu semblais indécise, tu jouais avec moi. Tu m’as parlé de cette fameuse relation professionnelle que tu privilégiais… Je mesuissincèrementretenudenepaste faire virer dans la minute, parce que je savais que ça aurait été pire. Je n’aurais alors plus eu d’excuses pour te voir, pourteparleroupourt’attirerdansmes filets. J’admets que j’ai été excessif avec cette histoiredebilletspourlematch.Maisje te voulais tellement, et j’étais certain que ce type ne te méritait pas. Après le théâtre, quand tu as accepté de passer la nuit avec moi, j’étais décidé à ne plus te laisser. Sincèrement, je ne me souvi- ens pas d’avoir été aussi heureux. Te sentircontremoi,t’entendrerire,c’était parfait.

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Et j’étais décidé à tout t’avouer. Mais nous venions tout juste de commencer quelque chose, et je craignais que cela ne ruine le peu de confiance que tu avaisenmoi.Peut-êtreai-jeeutort…Je me suis toujours accroché à l’idée que tu trouverais la solution, et que je n’aurais pas à tout te dire. Mais, pour être franc, je ne voulais pas que ces lettres cessent. C’était le seul moyenpourmoidesavoircequetures- sentais. Tu m’as dit une fois que j’étais secret. Je ne l’ai jamais été aussi peu qu’avectoi.Meslettresneparlaientque de toi, de ce que je ressentais pour toi. Je n’ai pas su trouver les mots justes et àlahauteurdemessentimentspourtoi. Comment aurais-je pu? C’était telle- ment inédit et fort. Tequitter,cettenuit-là,lanuitoùNath- an m’a appelé pour annoncer que Meghan avait été agressée, a été, de toute ma vie, la chose la plus difficile à faire. Affronter ton regard, te dire des choses horribles, remettre mon alli- ance… Je l’ai regretté à l’instant même où j’ai franchi ta porte. Mais je tenais à ta sécurité, je ne voulais pas qu’il t’ar- rive quoique ce soit. Pas à toi, pas à la femme que j’aimais.

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À l’hôpital, j’ai tenu bon. C’était un sen- timent curieux: j’étais heureux de te voir, la simple vision de ton visage me rendtoujoursheureuxmaisj’étaistelle- ment en colère. Je voulais te faire échapper au côté sombre de ma vie, et tu venais me défier. Tu étais stupéfi- ante, et quand tu es partie, j’ai sincère- ment cru que je ne te reverrais plus. Ce sentiment s’est renforcé quand j’ai appris ta démission et ton déménage- ment. Malgré tous mes efforts, je n’ai pas pu obtenir ta nouvelle adresse. Gregoryestd’uneloyautésansfailleen- vers toi. J’ai encaissé le coup. J’ai trav- ailléplus,jet’aiécritenespérantgarder ce lien entre toi et moi parce que c’était tout ce qui me restait désormais. Là en- core, j’étais heureux que ce secret n’ait pas été éventé. Cesquelquesjourssanstoiontétédiffi- ciles. Plus que ça même: j’étais totale- ment anesthésié, incapable de vivre normalement. Tout me ramenait tout le temps à toi, à nous. Pourtant, je savais que c’était dangereux et c’était incon- cevable pour moi de mettre ta vie en péril.Etpourêtrefranc,personnen’aja- mais mis sa vie en jeu pour moi. Aussi,

274/329 quand tu es apparue dans mon bureau, j’ai tenté de faire illusion. Mais tu m’as eu dès le départ… À l’in- stant même où tu m’as mis le nez dans mes mensonges –que ce soit ma soirée avecMeghanoumaviesanstoi–,j’étais de toute façon perdu. J’ai dit aux journ- alistes que tu n’étais qu’une amie… C’était la dernière chose que je voulais de toi. Ton amitié n’aurait jamais pu me suffire. Tu as promis d’accepter mes re- commandations. Et je sais –n’essaye pas de me contredire– que cette promesse est vaine. Mais c’est ce que j’aime chez toi. Ton esprit libertaire, avec ses valeurs éculées que nous chérissons l’un et l’autre, ta loyauté en- vers tes vieux amis –Gregory et Lynne– comme envers les plus récents –NathanetJanet–,tafaçondepronon- cer mon prénom quand je te fais l’amour, tes joues qui rougissent au moindre compliment, tes hésitations, tes décisions intuitives, ton sens de l’ironie. J’aime tout ça chez toi… Parce que toutes ces petites choses font que tu es toi, mon exception. Et surtout, j’aime ton rire. J’aime la façon dont tes yeux pétillent, tes traits

275/329 relâchés, les tressautements de ta gorge. Et j’aime encore plus être celui qui te fait rire. Parce que dans ces instants-là,jesuisàlafoisletypeleplus heureux du monde et le plus puissant. Tu sembles tellement libérée… J’aime vraiment ça. Te savoir heureuse, te rendre heureuse. Je ne sais pas à quel moment tu as dé- couvert que j’étais derrière les lettres, mais j’ai compris à ta venue à San Fran- cisco, à l’instant où tu as regardé par la fenêtre, que tu le savais. Là encore, j’ai espéré que tu me le dises. Tout était réuni pour tout s’avouer: le livre que tu m’avaisoffertsurlechevet,lavuesurle Pacifique, notre histoire qui reprenait. Tout allait être simple. Maisunefoisdeplus,ilyaeucesilence entre nous. Je n’étais pourtant pas in- quiet. Par la force des choses, tout serait finalement rentré dans l’ordre. Pourtant, il y a eu cette histoire avec PhilipetavecDaniel.Nepasentendrele sondetavoix,nepassavoirquetuallais bien m’ont rendu fou furieux. D’ailleurs, à ta place, je ne rentrerais pas dans la bibliothèque tout de suite… Je crains que les dégâts ne soient trop import- ants. Je ne sais pas ce qui a été le plus

276/329 dur à gérer: ton absence, le sentiment detrahisonoulasensationqueplusrien ne comptait vraiment. Je ne veux pas te perdre. Parce que je deviendrais cinglé sans toi. Gregoryn’arienvoulumedireetquand j’aiavouéàNathanquetuétaisderrière leslettres,ilaeuceréflexequim’insup- porte toujours… Il a pris ton parti. Il m’a dit que j’aurais dû tout te dire, tout t’avouer… Alors j’ai pris un vol pour New York, ne sachant pas vraiment ce que j’allais trouver là-bas. Entre-temps, j’ai eu ta lettre, disant que tu voulais couper les ponts, et c’était insupport- able.Jenevoulaispasquenosdeuxhis- toires s’arrêtent… Aucune, ni l’une ni l’autre. J’ai cru te perdre. Et rien que cette idée me rendait dingue. Je te voulais… Et tu étais à moi. Comment as-tu pu croire que j’allais te laisser partir sans rien faire? Comment as-tu pu croire que j’allais acquiescer sans rien dire? J’étais fou furieux, dans une colère sans nom… Mais pas contre toi:contremoi-même.Parcequec’était encore une forme d’échec pour moi. D’abordEleanor,puistoietenfinMarie. Ma dernière lettre n’était qu’un appel au secours.

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Tu le savais, et moi aussi… Pourtant on se faisait encore du mal. Tu tentais de mefairecroirequetuneressentaisrien, alors que tu avais débarqué chez moi sans prévenir. Et je tentais de te faire croire que notre relation était normale, alorsqu’elleétaitstupéfiante–àtonim- age– et exaltante –encore à ton image. J’ai rarement ressenti la peur ou la pan- ique. J’ai l’habitude de prendre les dé- cisions et de maîtriser tous les aspects de ma vie. Pourtant, dernièrement, j’ai ressenti cette peur irrationnelle de te perdre. Quand j’ai compris que tu étais dans cet ascenseur, quand j’ai pris con- science que Philip pouvait te faire du mal, je me suis juré de toujours tout faire pour te préserver. Je me suis promis de t’aimer chaque jour un peu plus, d’être à tes côtés, de te faire des enfants, de profiter de la vraie vie. J’avais la sensation d’étouffer, et ce n’est qu’en te sentant dans mes bras, qu’en entendant ta voix, que mon monde a recommencé à tourner rond. Tu m’offres une forme d’équilibre et tu m’empêches de tomber dans la folie furieuse… Tu es addictive. Et maintenant… c’est étrange, mais, curieusement, une partie de moi veut

278/329 garder les lettres, veut en garder l’as- pect personnel, presque secret. Mais une autre partie souhaite que tu ap- prennes à me connaître. Combien de foisai-jerêvédepouvoirvoirtonvisage pendant que tu me lisais? Je ne peux te répéter que ce que je t’ai déjà dit: je ne connais rien qui pourrait changer l’amour que je te porte. Te souviens-tudelapremièrefoisoùjet’ai considérée comme mon exception? C’était lors de la soirée de gala. Mais bi- en avant ça, tu l’étais déjà. La seule femme à faire des lettres manuscrites, La seule à m’avoir tenu tête… Plusieurs fois. La seule à avoir risqué sa vie pour me préserver. La seule à éveiller ces choses incroy- ables en moi. La seule à m’avoir défié de maîtriser un barbecue. Tuavaisraisonausujetdudestinetdes choses inattendues qui peuvent nous arriver. Tu as été et tu resteras sans aucun doute la plus belle des surprises que le destin m’ait réservée. Maintenant, tu sais tout ou presque… Il y a sûrement tout un tas de choses que

279/329 tu veux savoir, mais avoir ton visage face à moi, entendre le son de ta voix, embrasser tes lèvres, te sentir trembler contre moi et profiter de ton rire, sont désormais tout ce qui compte pour moi. Et ça, les lettres ne peuvent pas encore me l’offrir. À la femme que j’aime, ma rare, pré- cieuse et exceptionnelle Kathleen. Mon adresse Century Drive, 2 Strawberry, CA. Ton… Andrew.Nouvel extrait

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