Extraits

Victime d’un puissant bug cérébral, Joshua fixait l’homme à moitié nu qui se tenait devant lui, bouche bée et langue pendante.

(…)

Ouah !

Son ventre, plat et dur, était harmonieusement décoré par les lignes parfaites de ses abdos.

Ouah, ouah !

Le regard avide de Joshua s’arrêta sur la serviette éponge qui masquait le bas de son corps. Ou du moins, la partie qui intéressait le plus le jeune homme.

Fais chier !

Joshua se mit à prier pour que cette maudite serviette tombe et dévoile à ses yeux ébahis, ce qui se cachait dessous.

Pitié, tombe, tombe, tombe !

Putain de bordel de merde !

Le Monsieur t’a demandé de tomber, alors tombe !

Est-ce qu’un putain de jour vous arriverez à ne pas vous comporter comme des gosses ?

Reyes et Scar firent mine de réfléchir. Ils échangèrent un regard complice.

— Ouep, répondit le premier.

— Carrément, surenchérit le deuxième.

— Tiens, donc… Et peut-on savoir quand ce noble jour arrivera ?

— Mais certainement, Vieux Sage. Le jour de ta putain de mort, énonça sobrement Reyes.

— Question d’respect, t’comprends… (Scar haussa les épaules en secouant lentement la tête.) On peut pas t’foutre la honte à ton propre enterrement. T’serais capable d’t’relever pour venir t’venger.

J’l’ai fait pour te sauver. Si c’est un problème pour toi, la porte est juste là, tu peux y aller. J’te retiens pas.

Pieux mensonge et gros coup de bluff.

C’était quitte ou double.

— Vous… vous me laisseriez partir… ? demanda le gamin, d’un ton incrédule.

Même pas en rêve !

— Ouais… Si tu veux partir, pars.

— Sérieux ?

Non, bien sûr que non !

— Ouais.

Reyes le lâcha et se recula de deux pas, libérant le passage.

Le môme se ressaisit et s’assit sur le bord du lit. Il lança un rapide coup d’œil en direction de la porte.

— Alors, je peux m’en aller… ?

Reyes fit un geste de la main, comme pour lui montrer la route.

— J’t’en prie.

Le gamin bondit sur ses pieds et se précipita sur la porte. Il l’ouvrit à la volée et s’élança dans le couloir, sans demander son reste.

Le VP des DeathBringer alla s’appuyer contre un mur et se mit à compter.

- T’as combien, gamin ? Seize ans ?

Joshua sursauta, piqué au vif.

- Non ! Chuis bien plus vieux que ça ! J’ai dix-neuf ans !

- Ouah…, se moqua ouvertement son vis-à-vis. C’est vachement plus vieux, t’as raison.

On croit qu'on est préparé, mais en fait, on line l'est jamais. On s'en rend seulement compte trop tard. Quand le mal est fait.

Plus de retour en arrière possible. Pas de carte "Sortez de prison". Juste la douleur et le néant qui envahissent votre cœur et votre âme.

Rien de bon.

Que du mauvais.

Que du mal.

Uniquement de la douleur.

Pourquoi ai-je parlé ? Pourquoi n'ai-je pas gardé ce secret enfoui au fond de mon cœur plus longtemps ? Pourquoi a-t-il fallu que je me dévoile ?

Parce que je ne peux plus vivre dans le secret. J'en ai marre de me cacher.Et pis…

… je me suis cru plus fort que les autres.

Eh oui.

Connaissant déjà l'opinion de mon père sur les homosexuels, sa réaction était courue d'avance et donc parfaitement prévisible. pas de surprise. Juste une confirmation d'une bien triste réalité.

Donc, oui je me sis cru plus fort. J''ai pensé que j'étais capable d'encaisser, vu que je savais déjà ce qu'il allait faire.

Mensonge !

Utopie…