Commentaires de livres faits par Debby
Extraits de livres par Debby
Commentaires de livres appréciés par Debby
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Pourquoi un scénario ?
Presque toutes les opérations de l'esprit impliquent un scénario.
De même, toute entreprise individuelle consciente et toute action collective concertée constituent des projets, des stratégies - donc des «scénarios» - régis par les règles narratives, à l'instar du cinéma.
Prévoir, structurer, vérifier sont les trois étapes pour apprendre à mieux maîtriser les champs de force d'une création en cours.
Le scénario est l'art d'utiliser consciemment ces trois étapes. Et de les appliquer à des objets explicites, issus de notre expérience et de notre imagination, de façon à organiser un univers relatif mais cohérent.
Par où commencer ? Comment mettre en forme ses premières esquisses ? Que faire pour donner une nécessité à un ensemble de situations imaginaires ? D'où naîtra leur cohésion ? Comment trouver une fin plausible et conforme aux enchaînements du récit ?
On se propose d'apporter à ces interrogations des réponses simples et claires, de façon à constituer une sorte de petite grammaire scénaristique. Certains éléments de cette réflexion appartiennent à l'usage courant, mais sont ici reformulés et redéfinis. D'autres sont inédits, et mêmes prospectifs.
Les pistes inédites ne sont pas les moins nécessaires. La pratique du scénario est un champ de découvertes sans fin.
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- Attention, ça glisse.
Je l'ai suivi à l'intérieur de la grotte, par une fente étroite dans le rocher.
Passant de l'humidité au sec. De la chaleur au frais. De la lumière au noir.
Et c'est arrivé. J'ai entendu la terre gronder. Un cri. Le bruit d'un corps qui chute. Puis, j'ai eu l'impression qu'on tirait le sol sous mes pieds, et moi aussi je suis tombé.
Assis sur le lit, Adam suivait des yeux les contours d'une large tache apparue à l'angle du plafond de la chambre après les violents orages de la semaine passée. Elle était jaunâtre en son centre et ressemblait à une fleur dégénérée. Des taches comme celle-là, il en avait poussé dans presque toutes les pièces de l'étage. Il faudrait gratter le plâtre, colmater et repeindre. Il faudrait se pencher sur la question de l'étanchéité du toit. La liste des travaux s'allongeait encore.
La maison était perchée sur un relief, au milieu d'un lotissement de banlieue à l'architecture simple et vieillotte. Les pluies d'orage avaient été si fortes que, plus au sud, en bordure du fleuve, des quartiers récemment sortis de terre avaient subi de dramatiques inondations. Les plus importantes que la région ait connues depuis quarante ans. Des habitations dévastées, des centaines de véhicules emportées. Et des vies perdues. On avait déploré la disparition de deux enfants.
Adam était pieds nus, vêtu seulement d'un pantalon de coton. Un pantalon serré à la taille par une cordelette souple. Les yeux rivés sur la tache, il revoyait les images montrées en boucle sur toutes les chaînes quelques jours auparavant. Le plan fixe sur le fleuve, plus large qu'il ne l'avait jamais été, gonflé et palpitant comme un muscle colossal, charriant avec une égale intransigeance les brins d'herbe et les voitures retournées. Le ciel d'apocalypse en toile de fond. Puis le zoom inattendu et approximatif sur un arbre sans feuilles, aux branches noires et maigres au milieu desquelles on découvrait presque par hasard les enfants, minuscules, assis, les jambes ballantes, au-dessus de la boue torrentielle. Calmes en apparence. Avant que le tronc ne cède. La lumière filtrait à travers les volets croisés. Une odeur de terre chaude remontait des jardins par l'entrebâillement de la porte-fenêtre. Adam tourna la tête vers la bouteille en plastique posée sur la table de nuit. Il la porta à ses lèvres et but maladroitement. Il s'étrangla et toussa. De l'eau s'écoula le long de sa barbe et quelques gouttes mouillèrent son torse, qu'il essuya du plat de la main.
--Malheureusement, je ne l'y ai jamais forcée, dit-elle d'un ton où vibrait une émotion puissante. Si j'avais agi envers elle comme je l'ai fait pour Isabelle, elle vivrait encore, ma jolie Lucienne. Mais j'ai été faible... Pendant plusieurs années après mon mariage, uniquement occupée de mes travaux littéraires, de la renommée que j'ambitionnais, du succès, de la célébrité même qui m'arrivait alors que j'étais si jeune encore, je laissais mes enfants aux soins d'une gouvernante... Et cependant, je les aimais, je le compris le jour où mon second fils mourut d'une chute causée par l'imprudence d'une servante
— J’aimerais qu’il soit réel, répondit Joe, qui eut soudain honte de lui.
Voilà qu’il était libre d’une manière dont sa famille pouvait seulement rêver. Et que faisait-il de sa liberté ? Il rôdait en discutant et inventait un tas d’inepties sur un être qui ne pouvait libérer rien ni personne d’autre que des signes noirs barbouillés sur un bout de papier bon marché. À quoi cela rimait-il ? À quoi bon marcher, discuter, fumer des cigarettes ?
— Je te parie, s’exclama Sammy, qui posa la main sur l’épaule de Joe. Je te parie que tu vas y arriver !
Ils se trouvaient au coin de la Sixième Avenue et de la 34e Rue, au milieu d’une turbulence de lumières et de gens. Sammy demanda à son cousin d’attendre une minute. Joe resta planté là, les mains dans les poches ; avec une félicité honteuse, il classait désespérément ses pensées dans les rangées et les colonnes de petites cases avec lesquelles il projetait de trousser la première aventure de l’Artiste de l’évasion : Tom Mayflower en train de revêtir le costume et le masque bleu nuit de feu son maître, la poitrine décorée à la hâte, grâce à l’aiguille experte de Miss Fleur de Prunier, de l’emblème évocateur de la clé d’or. Tom en train de suivre l’espion nazi jusqu’à son repaire. Une pleine page de coups de poing échevelés, suivis, après esquive de projectiles, corps à corps et poutres qui s’effondrent, d’une explosion. Nettoyé, le nid de vipères de la Chaîne de fer. Et puis la dernière planche : la troupe rassemblée sur la tombe de Misterioso, Tom appuyé à la béquille qui lui sert de couverture. Et le visage spectral du vieil homme en train de leur sourire du haut des cieux.
— J’ai trouvé des cigarettes. (Sammy sortit des paquets de cigarettes par poignées d’un sac de papier brun.) J’ai aussi du chewing-gum. (Il tendit plusieurs paquets de Black Jack.) Tu aimes le chewing-gum ?
Joe sourit.
— Je crois qu’il va falloir que je m’y habitue.
— Ouais, tu es en Amérique maintenant. On mâche pas mal de chewing-gum ici.
— Et ça, qu’est-ce que c’est ?
Joe montrait du doigt le journal qu’il voyait coincé sous le bras de Sammy.
Sammy prit l’air sérieux.
— Je veux juste te dire une chose, commença-t-il. Voilà ! Nous allons faire un malheur avec cette bande dessinée. Je veux dire, c’est bien de faire un malheur. Je ne peux pas t’expliquer comment je le sais. C’est juste… c’est une sorte de pressentiment que j’ai eu toute ma vie, mais je ne sais pas, quand tu es arrivé… je le savais… (Il leva les épaules et détourna le regard.) Peu importe ! Tout ce que je sais, c’est que nous allons vendre un million d’exemplaires de ce truc et gagner un argent fou. Et tu vas pouvoir prendre cet argent et payer ce qu’il faut pour faire venir ta mère, ton père, ton frère et ton grand-père jusqu’ici, où ils seront en sécurité. Je… c’est ma promesse. J’en suis sûr, Joe.
Le désir de croire son cousin dilata le cœur de Joe. Il s’essuya les yeux sur la manche rugueuse du veston de tweed que sa mère lui avait acheté à la Boutique anglaise du Gruben.
— D’accord, souffla-t-il.
— Et en ce sens, tu vois, il sera vraiment réel. L’Artiste de l’évasion. Il fera ce qu’on dit qu’il est capable de faire…
— D’accord, répéta Joe. Ja ja, je te crois. (Cela le rendait impatient d’être consolé, comme si les paroles de réconfort donnait plus de crédit à ses peurs.) Nous ferons un malheur.
— C’est ce que je te dis.
— Qu’est-ce que c’est que ces journaux ?
Avec un clin d’œil, Sammy lui tendit un exemplaire de chacun des numéros du vendredi 27 octobre 1939 du New Yorker Staats-Zeitung und Herold et d’un quotidien tchèque, le New Yorske Listy.
— Je me suis dit que tu y trouverais peut-être des informations, répondit-il.
— Merci, dit Joe, ému, regrettant la manière dont il avait rembarré Sammy. Et, bon, merci pour ce que tu viens de me dire.
— De rien, répondit Sammy. Attends d’entendre mon idée pour la couverture.
Je revins à la réalité. En une minute, j'eus la gorge aussi serrée qu'au cinquième étage d'un immeuble en flammes quand on va se décider à sauter.
Nous étions chez Yonnel, dans la classe de tragédie.
Mais j'étais tranquille ! Le fluide était là.
Je parcourus gloutonnement la pièce dans le métro. Je compris tout de suite qu'il valait mieux ne pas faire une lecture publique à mes parents...
LES TEXTES INTERATIONAUX DE PROTECTION DES DROITS DE L'HOMME ET LEUR CONTROLE : L'ABSENCE DE REGLE GENERALE ABOLITIONNISTE
Les textes originaires de protection des droits de l'homme : la tolérance de la peine de mort
Les protocoles abolitionnistes : l'abolition fragmentaire de la peine de mort
Le contrôle juridictionnel et quasi juridictionnel : le triomphe de la souveraineté des Etats
Le contrôle non juridictionnel : la promotion de l'abolition
L'ACTION DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES EN DEHORS DES MECANISMES FONDES SUR LES TEXTES INTERNATIONAUX DE PROTECTION DES DROITS DE L'HOMME : L'EMERGENCE D'UNE PRATIQUE D'INSPIRATION ABOLITIONNISTE
L'appropriation de la question de la peine de mort dans les recommandations des organes généraux des Nations Unies
La multiplication des références à la question de la peine de mort dans les recommandations onusiennes et européennes depuis les années 1990
L'exigence de l'abolition de la peine de mort tributaire de contraintes politiques et économiques
L'abolition de la peine de mort exigée : affirmation et mise en oeuvre
source : priceminister