Extraits

De l'amour on peut discuter pendant des heures, s'étonner de la façon dont il vous tombe dessus, mais quand il est là, on le prend et on l'accepte. Et mieux vaut tard que jamais.

p.468

Il y a des gens, comme moi ou Theo, qui laissent la flamme brûler le plus longtemps possible, jusqu'à ce qu'elle s'éteigne. Par fatalisme ou insouciance? D'autres qui l'éteignent d'un coup ou l'alimentent en permanence.

p. 364

Qu'importe le but, tant qu'on se déplaçait.

p. 205

Prête à me décrocher la lune et les étoiles. Mais si la lune seule suffisait?

p. 51

Il y a certains évènements dans la vie qu'on ne peut pas rattraper. C'est impossible de revenir en arrière, de recommencer à zéro. Par conséquent, il faut lâcher prise et tourner la page, arrêter d'attendre et d'espérer pour rien.

p. 368

Quand on a jamais reçu l'amour de quelqu'un, on ne sait pas quelle forme il peut avoir quand soudain un lien s'ébauche.

p.397

Ca n'est pas parce que tu n'as pas eu ta deuxième chance maintenant que tu ne l'auras jamais.

p. 368

- THEO !

Enfin, il s'est tu. Mais je ne savais pas ce que je voulais lui dire...

- Luke n'est plus mon petit-ami. On a rompu ce matin.

Théo s'est arrêté net. Les roues du chariot ont crissé.

- Tu as rompu aujourd'hui ?

- Oui.

- Et c'est pour ça que tu étais si contrarié quand tu es arrivée ?

Il ne me quittait pas des yeux. Puis il a souri de toutes ses dents.

- Mais c'est génial !

- Je ne dirais pas ça comme ça...

Théo a fait un gros effort pour se recomposer un visage grave.

- Il n'y a que trois positions de brunissage : faible, moyen, fort.

- Tu en veux davantage ?

- Ce que je veux, c'est un grille-pain équipé d'un minuteur avec indicateur sonneur. Faible, c'est pas assez ; moyen, c'est trop moyen. Pour le moment, nous avons des toasts pas grillés du tout ou trop grillés. On veut le juste milieu. De la demi-teinte.

- Des toasts en demi-teinte ? Je rêve !

Plus tard, en marchant dans Wall Street, je me rappelle ma matinée. Levée à sept heures, j’ai avalé une barre de céréales et revêtu mes vêtements sport. Après avoir élaboré à l’aide de mon iPad un trajet intéressant à proximité de mon hôtel, et avoir envoyé un bref courriel à Tristan pour lui souhaiter une belle journée, je suis allée courir. Pendant quarante minutes, je me suis concentrée sur ma respiration, le rythme de mes pas et la musique de Swedish House Mafia. Jogger le long du fleuve Hudson s’est révélé magique ! C’est là que j’ai remarqué le voilier. Après avoir couru mes six kilomètres, je suis retournée à l’hôtel pour me doucher. Ensuite, je me suis badigeonnée de crème solaire de la tête aux pieds et j’ai enfilé une jolie robe blanche à fleurs rouges.

J’ai ensuite passé la matinée à explorer le Financial District. J’ai rapidement repéré le Starbucks à cinq minutes de mon hôtel et avalé un grand café corsé. En déambulant dans les rues, j’ai découvert que le secteur était plutôt calme le dimanche. J’ai donc pris le temps, mon café en main, d’admirer l’architecture, de jeter un coup d’œil aux vitrines, de découvrir d’autres hôtels et de me promener sur le quai pour admirer le fleuve. Un sentiment de paix m’a alors immédiatement submergée. En observant le soleil se refléter sur la surface de l’eau, je caressais mon collier du bout des doigts et prenais de grandes inspirations. Pour la première fois depuis mon opération, je vivais pleinement le moment présent.