Extraits

"— Tu m’as manqué aussi – comme un atome ionisé son dernier électron, dis-je avec un rire sur les lèvres.

— Tu es vraiment une intello, rit-il en m’embrassant sur le nez. Mais c’est la chose la plus romantique que l’on m’ait dite.

Deux atomes, partageant une liaison covalente, fusionnés, formant une molécule : quelque chose de mieux que la somme des parties séparées. Et je ne pouvais pas m’empêcher de penser que c’était comme nous. Séparés, nous étions des gens spéciaux, uniques ; ensemble, nous formions quelque chose de rare et de précieux et de plus grand que nos êtres séparés."

Je l’aimais avec tout ce que j’avais en moi. Mais parfois, l’amour ne suffisait pas.

Mon cœur s'arrêta de battre comme toujours quand je les regardais ensemble. Même maintenant, alors qu'elle était toute petite, je voyais qu'ils avait une relation spéciale.

- Elle non plus, je ne l'ai pas vue depuis deux semaines. Et elle a grandi.

Je souris paresseusement en serrant sa main.

- C'est ce que font les bébés.

Maintenant, je n'avais plus besoin de lui demander s'il était content que nous ayons décidé d'avoir un enfant malgré le risque, malgré les avertissements de mes médecins qui avaient dit que les hormones de ma grossesse pouver causer un retour du cancer. J'avais mis un moment à le persuader. Il n'avait rien voulu envisager qui pouvait me remettre en danger. Mais finalement, il avait compris à quel point c'était important pour moi. Alors il avait cédé en déclarant fermement qu'il n'y en aurait qu'un seul. Et parce qu'il avait été une boule de nerfs pendant toute la grossesse, je m'étais promis de ne plus jamais lui faire vivre cela. Si nous décidions d'avoir d'autres enfants, nous les aurions d'une autre façon. Et nous les aimerions tout autant.

J'étais si reconnaissante pour tout ce que j'avais. Lui...et elle...et notre formidable vie ensemble.

Je tendis une main et avec mon doigt, je traçai les contours du tatouage sur son torse, épelant le prénom de sa sœur et maintenant de notre fille en une magnifique écriture vert jade. Et l'autre prénom, le tatouage plus récent juste en dessous, le plus prés de son cœur m'avait-il expliqué quand il était rentré à la maison pour me faire la surprise. Emilia.

Car j'étais Dr Strong pour certains, Mia, pour tous les autres. Mais j'étais et je resterais toujours son Emilia.

- Alors voici le marché...cette année a été disons, éprouvante et j'ai essayé de faire quelque chose de stupide et de tout traverser par moi-même, car c'est ce que j'ai toujours fait toute ma vie. Pour moi, c'était plus facile à faire que d'avoir le cœur brisé en m'appuyant sur d'autres gens qui ne seraient peut-être pas à la hauteur. C'était une façon stupide de voir les choses. Toi et moi nous avions commencé un lien spécial, mais j'étais encore trop dans cet ancien état d'esprit.

Elle ne scruta plus le ciel et elle chercha mon regard. Je m'appuyai sur mes bras en la dévisageant.

- Alors j'ai appris cette dure leçon. A n'importe quel moment, ta vie peut changer pour le pire ou pour le meilleure. Et lorsque cela se passe, il faut des alliées. Mes proches sont ici. Maman, mes amis...et toi.

Même si je déménageais là-bas avec toi, je n'aurais personne d'autre. Et j'ai besoin de tout le monde.

Elle se pencha en avant et posa sa main froide sur ma joue.

- Certains plus que d'autres, bien sûr. Mais j'ai besoin d'Alex, de Jenna, de Kat, de William et de Britt. De maman et de Peter et de Connor. Et bien sûr de Heath.

Je secouai la tête.

- J'avais peur que tu mentionnes ce grand gaillard moche.

Elle rit, puis elle se pencha en avant en passant les mains autour de mon cou.

- J'ai besoin de vous tous. Et je ne veux pas partir si longtemps. Être malade...avoir traversé tout ce qui nous est arrivé. Cela m'a beaucoup appris. Cela m'a enseigné ce qui est vraiment important. Il vaut donc mieux que cette place à JHU revienne à quelqu'un qui la veut vraiment. Quand à moi, je veux toujours être médecin, et je pense que j'apprendrai auprès de médecins brillants à Irvine.

Je tendis les bras et je la fis asseoir sur mes genoux. Elle ne résista pas et elle fit passer ses bras autour de mon cou en posant sa tête contre mon épaule.

- Adam...

- Oui ?

- Je veux juste...je veux juste dire que même si je ne sais pas ce que nous réserve l'avenir, ni même si nous avons terminé de traverser tous les moment difficiles...je veux juste dire que quoiqu'il se passe, le bon ou le mauvais, je suis incroyablement chanceuse de partager ces jours et ces nuits avec toi.

- Nous étions debout face à face et je la regardai dans ses magnifiques yeux bruns. Elle se mordit la lèvre, convaincue que je venais de la rejeter.

- Pourquoi fais-tu cela ? Pourquoi penses-tu au mariage maintenant ?

Elle fronça les sourcils.

- Parce que je sais ce que je veux et que je ne veux pas attendre, et si j'ai appris quelque chose cette année, c'est que je ne vais pas repousser mon propre bonheur.

Je hochai la tête, soulagé qu'elle ne le face pas parce qu'elle se sentait obligé de se rattrapé pour l'année précédente. Je sortis la bague de la paume de ma main je pris sa main gauche dans la mienne, puis je me laissai tomber sur un genou. Elle poussa un petit cri et je dus lui tenir la main sinon elle l'aurait retirée de stupéfaction.

- Non laisse la ici, dis-je.

Je trouvai le bon doigt et je glissai la bague dessus en passant son articulation. La taille était parfaite. C'était en effet exactement la même bague que celle que je lui avais achetée. Elle m'avait dit l'avoir vendue, mais la voici qui brillait pour moi au quatrième doigt de sa main gauche.

- Emilia Kimberly Strong, veux-tu me faire l'honneur de me permettre de devenir ton mari ?

- Tu es une femme incroyable et enivrante, Emilia Stro g.

- Tu es un homme absoluement merveilleux, Adam Drake. Et tu m'empêches de dormir toute la nuit, que ce soit avec du sexe hallucinant iu ton fichu jeu.

- Quoi ? Dit-il d'un air surpris.

- Quand j'ai fini ton programme sur la clé USB j ai trouvé comment résoudre la quête.

Sa main sur mon dos s'immobilisa.

- Tu l'as résolue?

Je levai les yeux vers lui et il souriait.

- Oui...la princesse était liée par son propre désespoir et ses alliés devaient utiliser leur amour pour l'aider à se libérer. Et puis la princesse m'a donné un conseil. Elle m'a dit d'aller trouver mon véritable amour, car il m'attendait.

Adam croisa ses doigts avec les miens.

- Eh bien, la princesse avait raison, alors n'est-ce pas ? Ton véritable amour ta attendu toute sa vie. Et il est ravi que tu aies fini par le trouver.

- Emilia chuchota-t-il en fermant les yeux, puis en passant ma tête sous son menton quand il me serra contre lui. Tu m'as manqué.

Le manque était un terme tellement faible pour exprimer ce que j'avais fait pendant les deux mois précédents. Exister sans lui m'avait donné l'impression d'être imcomplète, qu'une grande partie de moi avait disparu.

— Tu m’as manqué aussi – comme un atome ionisé son dernier électron, dis-je avec un rire sur les lèvres.

— Tu es vraiment une intello, rit-il en m’embrassant sur le nez. Mais c’est la chose la plus romantique que l’on m’ait dite.

Deux atomes, partageant une liaison covalente, fusionnés, formant une molécule : quelque chose de mieux que la somme des parties séparées. Et je ne pouvais pas m’empêcher de penser que c’était comme nous. Séparés, nous étions des gens spéciaux, uniques ; ensemble, nous formions quelque chose de rare et de précieux et de plus grand que nos êtres séparés.

On dit que l'amour fait tourner le monde, et ce petit monde que nous formions tournait autour de nous et au centre, au niveau de l'axe: l'amour.

Mon cœur se pressa contre le sien. Le monde s'assombrit quand le soleil descendit sous l'horizon, mais nous n'en avions pas conscience. L'océan. continua son rythme incessant, mais ce n'était rien par rapport à nos cœurs qui battaient l'un contre l'autre.

- Alors, tu as dit ne pas lui faire confiance. Cela signifie que tu lui en veux...et si c'est...

- Je ne lui en veux pas. Mais oui, je n'ai pas confiance en elle. C'est plus...général. J'ai peur qu'elle me détruise encore une fois. Je ne sais pas si elle croit suffisamment en nous pour...

Il rit - il me rit au visage.

- Bon sang, Adam, c'est un truc de fillette !

Je serrai la mâchoire, je m’agrippai au volant et je parcourus mentalement les dernières choses que j'avais dites.

- Adam a tellement peur d'un bobo. Pauvre petit Adam.

- Tu as besoin que je te fasse descendre ici ? Je pense que tu pourras faire du stop avec un tueur en série, grognai-je.

- Je ne veux pas être chiant, mais...

- Trop tard...

- Il te faut un peu de courage, mon vieux. Quand on entre dans une relation sérieuse, on court toujours le risque d'être blessé. C'est comme ça.

- Mais en général, on a confiance en pensant que l'autre personne ne le fera pas.

Il haussa les épaules.

- Ouais. Et qu'est-ce qui te fait croire qu'elle le fera ? A cause de la dernière fois ? Tu veux dire quand elle était morte de peur à cause de son diagnostic de vie ou de mort juste après sa rupture avec son petit ami ? Tu crois vraiment que c'est d’après un moment pareil qu'il faut juger comment une personne agira dans des circonstances plus normales ?

Je déglutis, me sentant soudain con moi aussi.

- Voilà ce que je pense...et tu peux me regarder et décider de jeter ce conseil si tu le veux, mais voici l'avis de Tonton Jordan. Peu importe qui est la personne lorsque l'on s'engage pour une relation, on s'ouvre forcément à la possibilité d'être brisé en petits morceaux. C'est normal.

Elle inspira douloureusement, mais elle ne parla pas avant d'avoir fourré son bandana dans sa poche et s'être relevé.

- Je vais faire mes bagages, alors. Je dois demander ma voiture à Kat.

- Je préférerait que tu ne conduises pas jusque là-bas aujourd'hui...dans cet état.

Elle se tourna vers moi, les yeux secs, mais pleins de douleurs.

- Ce sera beaucoup plus facile pour moi de conduire que de passer une autre nuit ici de cette façon.

Je fronçai les sourcils en passant ma main sur ma barbe du matin.

- D'accord. Alors, prends au moins la Tesla. Je veux que tu prennes une voiture sûre. J'utilise la Porshe pour aller partout, de toute façon.

Elle tourna les talons et elle partit sur ses jambes tremblantes. Je la regardai partir en passant une main sur mon visage.

C'était tellement dur. Je la voulais plus que tout. Je voulais qu'elle soit ici dans ma vie, à mes côtés, mais nous étions tous les deux si abîmés que je ne savais pas comment nous pourrions être ensemble avant de guérir. Avant de comprendre où nous en étions, où en étaient nos cœurs.

Je l'aimais avec tout ce que j'avais en moi.

Mais parfois, l'amour ne suffisait pas.