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— Sélectionner en fonction des compétences, je n’ai rien contre, dit Naomi, mais je veux quelqu’un avec qui je puisse m’envoyer en l’air.

Ignorant délibérément son amie, Penny étudia la fiche qu’elle avait sous les yeux.

— On m’a dit le plus grand bien de ce candidat, déclara-t-elle en griffonnant quelques notes sur un bloc-notes. Inscris-le sur la liste.

— Mais il est marié, gémit Naomi. Et il n’aime pas tricher !

— Notre mission est de ressusciter un restaurant, pas d’animer ta vie sexuelle.

— Pourquoi ne pas faire d’une pierre deux coups ? Je peux être une employée modèle le jour et m’éclater la nuit… C’est bien connu, une sexualité épanouie entretient la bonne humeur !

Penny se mordit la lèvre pour ne pas sourire.

— Concentre-toi ! ordonna-t-elle d’un ton sévère.

— Tu es moins marrante depuis que tu es la patronne, soupira son amie.

— A ce propos, je compte bien le rester. Qui est le prochain candidat ?

Tandis que Naomi consultait ses dossiers, Penny promena le regard dans la salle à manger entièrement refaite à neuf. Nouvelle peinture, nouveaux rideaux… La vieille moquette avait disparu, le parquet luisait comme un sou neuf et l’odeur de vernis atténuait les effluves de détergent et de Javel émanant de la cuisine. Grâce à Dieu, on était venu à bout de l’horrible remugle d’aliments en décomposition avancée…

— Enfoiré à 10 heures, chuchota Naomi.

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Après son entrevue avec Penny, Cal regagna son bureau au siège du Daily Grind. Le ménage, en prévision de son congé de quatre mois, était presque terminé ; il ne restait qu’une poignée de détails à régler.

Il s’installa à sa table et consulta ses messages. Pendant son absence, son assistante le contacterait directement au Beau Rivage en cas d’urgence et par ailleurs, ils se réuniraient tous les quinze jours avec ses associés.

Le siège social se trouvait au dernier étage d’une ancienne manufacture, tout près de l’autoroute. De sa fenêtre, Cal pouvait apercevoir par temps clair une grande partie de la ville, du côté du lac Union et du Space Needle. Mais à Seattle, la visibilité laissait souvent à désirer et aujourd’hui, une pluie fine martelait les vitres ainsi que les lucarnes du plafond.

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Un autre véhicule surgit alors sur le parking. Penny tordit le nez en découvrant la BMW décapotable bleu nuit. Cal avait-il seulement prêté attention à la météo ces trente-trois dernières années ? Une décapotable, en hiver ! Etait-ce vraiment raisonnable ?

Mais la portière s’ouvrit, livrant passage à Cal, et ces commentaires acerbes moururent sur ses lèvres. Elle se trouva soudain tout juste capable de sourire et d’agiter la main. Comme il déployait son mètre quatre-vingt-dix, puis ajustait sa veste de cuir, Penny se crut sur le tournage d’un spot pour une eau de toilette masculine — son rôle consistant à fixer le mannequin héros du film avec une adoration frisant l’hébétude. C’était un rôle muet, bien sûr, car les parlants nécessitaient un cerveau en état de marche…

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Quatre jours plus tard, Penny s’engagea sur le parking du Beau Rivage.

C’était une journée typique du mois de mars à Seattle, froide et nuageuse, avec une promesse de pluie à venir. L’air charriait des effluves de bois mouillé, d’algues et d’embruns. Sous les cris stridents des mouettes, la vieille bâtisse dégageait une atmosphère de désolation, avec ses raccords apparents ici ou là sur les murs qui ne pouvaient plus masquer les ravages du temps.

Quoi de plus triste qu’un restaurant désert ? songea la jeune femme. En théorie, à cette heure de la matinée, se manifestaient les premiers signes d’activité ; le chef avait déjà programmé les plats du jour et passé les livraisons en revue, des odeurs de feu de bois et de fines herbes mêlées montaient du gril… Au Beau Rivage, aujourd’hui, une double page échappée du

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Il était 14 heures passées, cet après-midi-là, lorsque Penny pénétra dans le Bar des Sports. La foule du déjeuner s’était dispersée ; seuls quelques clients traînaient devant les multiples téléviseurs, tous branchés sur des chaînes de sports.

Penny gagna directement le bar et s’accouda au bois lustré.

— Salut, Mandy ! Est-ce qu’il est là ?

La blonde au buste généreux, occupée à essuyer les verres, leva les yeux et lui sourit.

— Bonjour, Penny. Oui, il est dans son bureau. Je vous apporte quelque chose à boire ?

Penny songea à la caféine avec envie, mais secoua bravement la tête.

— Non, merci.

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Il y avait sûrement moyen de la convaincre d’accepter le poste. Dans le cas contraire, elle ne se serait pas donné la peine d’accepter ce rendez-vous. Quant à le prendre pour un imbécile, ce n’était pas son style. En revanche, elle était tout à fait capable de jubiler à l’idée de l’humilier…

Il avait mérité son sort, sans doute, compte tenu de ce qui s’était passé entre eux. Soit ! Il négocierait donc, cédant sur quelques points ici et là. Il aurait même pu prendre du plaisir à l’exercice, n’était l’air suffisant affiché par son interlocutrice. Insupportable.

Sur une impulsion, il effleura son poignet avec le pouce, sachant qu’elle détesterait cela, elle qui se plaignait toujours d’avoir des bras et des mains trop longs. Cal jugeait absurde cette fixation sur un défaut imaginaire. Penny avait des mains d’artiste, mobiles, légères et énergiques, et très habiles… Une diablesse, une magicienne… Il avait toujours aimé ses mains aux mille tours, qu’elles s’emploient sur des aliments en cuisine, ou bien… sur lui, dans l’intimité de la chambre à coucher.

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La jeune femme but encore un peu d’eau, le temps de se ressaisir. A la vérité, elle ne cherchait pas simplement du travail, elle voulait se mettre un jour à son compte. Ce projet nécessitait d’investir une somme rondelette, dont elle ne disposait pas pour le moment. Mais plutôt que de prendre des associés pour réunir les fonds, elle avait choisi de patienter.

Trois ans. Il lui suffirait d’économiser pendant trois ans, et elle pourrait ouvrir ensuite le restaurant de ses rêves. Mais un bon salaire, quoique bienvenu, ne suffirait pas…

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Arrivée en avance sur le lieu du rendez-vous, Penny s’offrit le luxe de patienter dans sa voiture jusqu’à cinq bonnes minutes après l’heure dite. Un petit jeu de pouvoir assez puéril… qui lui procura néanmoins un plaisir qu’elle estimait avoir largement mérité.

Banquettes de cuir, nappes d’un blanc immaculé, atmosphère feutrée, le style du restaurant s’inscrivait dans une tradition résolument rétro. Sitôt la porte refermée, Penny repéra Cal qui la guettait debout près d’un box, tout au fond de la salle.

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Il n’était pas convenable, sans doute, de jubiler autant à l’idée de voir son ex-mari ramper à ses pieds. Penny Jackson en avait parfaitement conscience… Mais qui se souciait des convenances ?

— Tu sais qu’il va vouloir te recruter à tout prix, lui fit remarquer son amie Naomi.

— Oh ! Oui, dit Penny, la mine gourmande. Le doux parfum de la reconnaissance… Mieux vaut tard que jamais !

Elle se laissa aller contre son dossier pour mieux savourer la scène par avance.

— Je veux qu’il me supplie à genoux, murmura-t-elle. Ce n’est pas du vice, ni de la haine, mais…

— Tu te sens solidaire des autres femmes divorcées de la planète ? suggéra Naomi.

Penny éclata de rire.

— Touché ! C’est un peu mesquin, quand même, non ?

— Quoi qu’il en soit, je te trouve particulièrement en beauté aujourd’hui.

Souriante, Penny lissa son pull d’un geste machinal, tout en jetant un coup d’œil à la pendule.

— Il faut que j’y aille. Nous avons rendez-vous pour déjeuner en plein centre-ville, dans un établissement neutre, vierge de souvenirs, bons ou mauvais…

— Méfie-toi surtout des bons. Tu as toujours eu un faible pour Cal.

— C’était vrai il y a trois ans, concéda Penny, mais j’ai tourné la page depuis. Rien n’est plus pareil aujourd’hui.

— Bien sûr, bien sûr. Evite quand même de penser au charme que dégage cet individu dans son joli costume. Ou sous son costume, d’ailleurs. N’oublie pas qu’il t’a brisé le cœur en prétendant vouloir des enfants, et qu’il a ni plus ni moins saccagé tes rêves !

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