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Extrait ajouté par leslecturessucrees 2015-01-05T14:08:34+01:00

Les paroles d’amour sont comme des flèches lancées par un chasseur. Le cerf qui les a reçues continue à courir et l’on ne sait pas tout de suite que la blessure est mortelle.

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Extrait ajouté par marine1241 2014-07-17T14:34:35+02:00

"On transforme sa main en la mettant dans une autre."

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Extrait ajouté par alexlovenico 2013-05-24T17:29:44+02:00

1

Au milieu des fantômes

On n'est pas celui que l'on voit dans le miroir. On est celui qui brille dans le regard d'autrui. Tarun J. TEJPAL

Université de Harvard Cambridge 19 décembre 2011 L'amphithéâtre était bondé, mais silencieux. Les aiguilles du cadran en bronze de la vieille horloge murale marquaient 14 h 55. Le cours de philosophie délivré par Matthew Shapiro touchait à sa fin. Assise au premier rang, Erika Stewart, vingt-deux ans, dévisageait son professeur avec intensité. Depuis une heure, elle cherchait sans succès à capter son attention, buvant ses paroles, hochant la tête à chacune de ses remarques. Malgré l'indifférence que rencontraient les initiatives de la jeune femme, le prof exerçait sur elle une fascination chaque jour plus grande. Son visage juvénile, ses cheveux courts et sa barbe naissante lui donnaient un charme indéniable qui suscitait beaucoup d'émoi parmi les étudiantes. Avec son jean délavé, ses bottes en cuir vieilli et son pull à col roulé, Matthew ressemblait plus à un étudiant post-graduate qu'à certains de ses collègues à l'allure stricte et austère que l'on rencontrait sur le campus. Mais davantage que sa belle gueule, c'était surtout son éloquence qui faisait sa séduction. Matthew Shapiro était l'un des professeurs les plus populaires du campus. Depuis cinq ans qu'il enseignait à Cambridge, ses cours passionnaient chaque année de nouveaux élèves. Grâce au bouche à oreille, plus de huit cents étudiants s'étaient inscrits ce trimestre pour suivre son enseignement, et son cours occupait à présent le plus grand amphi de Sever Hall. LA PHILOSOPHIE EST INUTILE SI ELLE NE

CHASSE PAS LA SOUFFRANCE DE L'ESPRIT. Calligraphiée au tableau, la phrase d'Épicure constituait la colonne vertébrale de l'enseignement de Matthew. Ses cours de philosophie se voulaient accessibles et ne s'encombraient pas de concepts abscons. Tous ses raisonnements étaient en prise avec la réalité. Shapiro débutait chacune de ses interventions en partant du quotidien des élèves, des problèmes concrets auxquels ils étaient confrontés : la peur d'échouer à un examen, la rupture d'une liaison amoureuse, la tyrannie du regard des autres, le sens à donner à ses études... Une fois cette problématique posée, le professeur convoquait Platon, Sénèque, Nietzsche ou Schopenhauer. Et grâce à la vivacité de sa présentation, ces grandes figures donnaient l'impression de quitter pour un temps les manuels universitaires pour devenir des amis familiers et accessibles, capables de vous prodiguer des conseils utiles et réconfortants. Avec intelligence et humour, Matthew intégrait aussi à son cours un large pan de la culture populaire. Films, chansons, bandes dessinées : tout était prétexte à philosopher. Même les séries télé trouvaient leur place dans cet enseignement. Le Dr House venait illustrer le raisonnement expérimental, les naufragés de Lost offraient une réflexion sur le contrat social, tandis que les publicitaires machistes de Mad Men ouvraient une porte pour étudier l'évolution des rapports entre les hommes et les femmes. Si cette philosophie pragmatique avait contribué à faire de lui une « star » du campus, elle avait aussi suscité beaucoup de jalousie et d'agacement de la part de collègues qui trouvaient le contenu de son enseignement superficiel. Heureusement, la réussite aux examens et aux concours des élèves de Matthew avait jusqu'à présent joué en sa faveur. Un groupe d'étudiants avait même filmé ses cours et les avait mis en ligne sur YouTube. L'initiative avait attiré la curiosité d'un journaliste du Boston Globe qui en avait fait un papier. Après la reprise de l'article dans le New York Times, Shapiro avait été sollicité pour écrire une sorte d'« antimanuel » de philosophie. Même si le livre s'était bien vendu, le jeune prof ne s'était pas laissé griser par cette notoriété naissante et était toujours resté disponible pour ses élèves et attentif à leur réussite. Mais la belle histoire avait connu un rebondissement tragique. L'hiver précédent, Matthew Shapiro avait perdu son épouse dans un accident de voiture. Une disparition soudaine et brutale qui l'avait laissé désemparé. S'il continuait à assurer ses cours, l'enseignant passionnant et passionné avait perdu l'enthousiasme qui faisait sa singularité. Erika plissa les yeux pour mieux détailler son professeur. Depuis le drame, quelque chose s'était brisé en Matthew. Ses traits s'étaient durcis, son regard avait perdu sa flamme ; cependant, le deuil et le chagrin lui donnaient une aura ténébreuse et mélancolique qui le rendait encore plus irrésistible aux yeux de la jeune femme. L'étudiante baissa les paupières et se laissa porter par la voix grave et posée qui s'élevait dans l'amphithéâtre. Une voix qui avait perdu un peu de son charisme, mais qui restait apaisante. Les rayons du soleil perçaient à travers les vitres, réchauffant la grande pièce et éblouissant la travée centrale. Erika se sentait bien, bercée par ce timbre sécurisant. Mais cet instant de grâce ne dura pas. Elle sursauta en entendant la sonnerie de fin de cours. Elle rangea ses affaires sans se presser puis attendit que la salle se soit vidée pour s'approcher timidement de Shapiro. — Que faites-vous ici, Erika ? s'étonna Matthew en l'apercevant. Vous avez déjà validé ce module l'année dernière. Vous ne devez plus assister à mon cours. — Je suis venue à cause de la phrase d'Helen Rowland que vous citiez souvent. Matthew fronça les sourcils en signe d'incompréhension. — « Les folies que l'on regrette le plus sont celles que l'on n'a pas commises quand on en avait l'occasion. » Puis elle prit son courage à deux mains pour s'expliquer. — Pour ne pas avoir de regrets, je voudrais commettre une folie. Voilà, samedi prochain, c'est mon anniversaire et je voudrais... Je voudrais vous inviter à dîner. Matthew ouvrit des yeux ronds et tenta immédiatement de raisonner son élève : — Vous êtes une jeune femme intelligente, Erika, donc vous savez très bien qu'il y a au moins deux cent cinquante raisons pour lesquelles je vais refuser votre proposition. — Mais vous en avez envie, n'est-ce pas ? — N'insistez pas, s'il vous plaît, l'interrompit-il. Erika sentit la honte lui monter au visage. Elle bredouilla encore quelques mots d'excuses avant de quitter la salle. Matthew enfila son manteau en soupirant, noua son écharpe et sortit à son tour sur le campus. * Avec ses étendues de pelouses, ses imposants bâtiments de brique brune et ses devises latines accrochées aux frontons, Harvard avait le chic et l'intemporalité des colleges britanniques. Dès que Matthew fut dehors, il se roula une cigarette, l'alluma puis quitta rapidement Sever Hall. Son sac besace à l'épaule, il traversa le Yard, la grande cour gazonnée d'où partait un dédale de sentiers qui serpentaient sur plusieurs kilomètres desservant salles de cours, bibliothèques, musées et dortoirs. Le parc baignait dans une belle lumière automnale. Depuis dix jours, la température particulièrement douce pour la saison et le soleil abondant offraient aux habitants de Nouvelle-Angleterre un été indien aussi agréable que tardif. — M'sieur Shapiro ! Réflexe ! Matthew tourna la tête vers la voix qui l'interpellait. Un ballon de football américain arrivait dans sa direction. Il le réceptionna de justesse et le renvoya dans la foulée au quarterback qui l'avait sollicité. Ordinateur portable ouvert sur les genoux, les étudiants avaient investi tous les bancs du Yard. Sur la pelouse, les rires fusaient et les conversations allaient bon train. Ici plus qu'ailleurs, les nationalités se mélangeaient avec harmonie, et le brassage culturel était perçu comme une richesse. Bordeaux et gris, les deux couleurs fétiches de la célèbre université, s'affichaient d'ailleurs fièrement sur les blousons, les sweat-shirts et les sacs de sport : à Harvard, l'esprit d'appartenance à une communauté transcendait toutes les différences. Matthew tira sur sa cigarette en passant devant Massachusetts Hall, la monumentale bâtisse à l'architecture géorgienne qui abritait à la fois les bureaux de la direction et les dortoirs des étudiants de première année. Debout sur les marches, Mlle Moore, l'assistante du recteur, lui lança un regard furieux suivi d'un rappel à l'ordre (« Monsieur Shapiro, combien de fois devrai-je vous répéter qu'il est interdit de fumer sur le campus... ») et d'un laïus sur les méfaits du tabac. Regard figé et traits impassibles, Matthew l'ignora. Un bref instant, il fut tenté de lui répondre que mourir était vraiment le cadet de ses soucis, mais il se ravisa et quitta l'enceinte de l'université par le portail gigantesque qui débouchait sur Harvard Square. * Bourdonnant comme une ruche, le Square était en réalité une grande place entourée de commerces, de librairies, de petits restaurants et de cafés aux terrasses desquelles élèves et professeurs refaisaient le monde ou poursuivaient leurs cours. Matthew fouilla dans sa poche pour en extraire sa carte de métro. Il venait de s'engager sur le passage piéton pour rejoindre la station du T – la red line qui desservait le centre de Boston en moins d'un quart d'heure – lorsqu'une vieille Chevrolet Camaro pétaradante déboucha à l'angle de Massachusetts Avenue et de Peabody Street. Le jeune prof sursauta et marqua un mouvement de recul pour ne pas être écrasé par le coupé rouge vif qui s'arrêta à son niveau dans un crissement de pneus. La vitre avant descendit pour laisser apparaître la chevelure rousse d'April Ferguson, sa colocataire depuis la mort de sa femme. — Hello, beau brun, je te ramène ? Le vrombissement du V8 détonnait dans cette enclave écolo qui ne jurait que par les vertus de la bicyclette et du véhicule hybride. — Je préfère rentrer en transport en commun, déclina-t-il. Tu conduis comme si tu étais dans un jeu vidéo ! — Allez, ne fais pas ton pétochard. Je conduis très bien et tu le sais ! — N'insiste pas. Ma fille a déjà perdu sa mère. Je voudrais lui éviter de se retrouver orpheline à quatre ans et demi. — Oh, ça va ! N'exagère pas ! Allez, trouillard, dépêche-toi ! Je bloque la circulation, là ! Pressé par les coups de klaxon, Matthew soupira et se résigna à se glisser dans la Chevrolet. À peine eut-il bouclé sa ceinture, qu'au mépris de toutes les règles de sécurité la Camaro effectua un périlleux demi-tour pour partir en trombe vers le nord. — Boston, c'est de l'autre côté ! s'insurgea-t-il en s'agrippant à la portière. — Je fais juste un petit détour par Belmont. C'est à dix minutes. Et ne t'inquiète pas pour Emily. J'ai demandé à sa baby-sitter de rester une heure de plus. — Sans même m'en parler ? Je te préviens, je... La jeune femme passa deux vitesses avec célérité puis plaça une brusque accélération qui coupa la parole à Matthew. Une fois en vitesse de croisière, elle se tourna vers lui et lui tendit un carton à dessins. — Figure-toi que j'ai peut-être un client pour l'estampe d'Utamaro, dit-elle. April tenait une galerie d'art dans le South End : un lieu d'exposition spécialisé dans l'art érotique. Elle avait un vrai talent pour dénicher des pièces méconnues et pour les revendre en dégageant de belles plus-values. Matthew fit glisser les élastiques pour découvrir une chemise en pur chiffon qui protégeait l'estampe japonaise. Une shunga1 datant de la fin du XVIIIe siècle représentant une courtisane et l'un de ses clients se livrant à un acte sexuel aussi sensuel qu'acrobatique. La crudité de la scène était atténuée par la grâce du trait et la richesse des motifs des étoffes. Le visage de la geisha était d'une finesse et d'une élégance fascinantes. Pas étonnant que ce genre de gravure ait par la suite influencé aussi bien Klimt que Picasso.

1. Gravure japonaise érotique.

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Extrait ajouté par Reika 2013-01-20T14:26:30+01:00

C'est donc le cœur léger qu'Emma pris son taxi pour se rendre dans l'East Village. Dans la voiture, elle sortit sa trousse de maquillage et compléta sa tenue d'un peu de blush rosé, d'un voile doré sur les paupières et d'une touche de rouge à lèvre corail.

Il était 20 h 01 lorsqu'elle poussa la porte du Numéro 5, un petit restaurant italien au sud de Tompkins Square Park...

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Extrait ajouté par Sangdeglace 2016-06-23T06:30:49+02:00

Les deux femmes montèrent à l'arrière du véhicule.

Tandis que le taxi quittait les quais de la Charles River, Julia posa délicatement la tête sur l'épaule d'April, qui eut terriblement envie de l'embrasser. Elle n'en fit rien, gênée par le regard insistant de leur chauffeur.

Si tu crois que tu vas pouvoir te rincer l’œil comme ça... le défia-t-elle en fixant le rétroviseur.

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Extrait ajouté par mdydy 2014-11-07T07:26:09+01:00

Un homme dont elle n'avait jamais entendu parler auparavant.

Et qui allait bouleverser sa vie...

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Extrait ajouté par marine1241 2014-07-17T14:33:16+02:00

"Jusqu'où peut-on aller par amour ?

Loin.

Très loin.

Mais il existe une frontière au-delà de laquelle peu de personnes sont prêtes à s'aventurer."

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Extrait ajouté par Diable 2014-05-10T17:09:13+02:00

"Demain...

Demain !

DEMAIN !"

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Extrait ajouté par Laurie67 2013-07-11T14:37:49+02:00

Je ne crois pas à la valeur des existences séparées. Aucun de nous n'est complet en lui seul.

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Extrait ajouté par Spell 2013-05-11T15:50:29+02:00

– Aimer quelqu'un pour son apparence, c’est comme aimer un livre pour sa reliure !

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