Extraits

-Que s'est-il passé?

-Mickey. Mon furet.

-Tu as une fouine pour animal de compagnie?

-Un furet.

—Eh bien ? demanda Eidolon d'une voix que l'émotion rendait rauque.

—Navré. Il n'y a pas encore de petit E en préparation.

Depuis combien de temps n'avait-elle n'a pas mangé de vraie nourriture ?

Les Aegis ne payait pas bien, principalement parce que les fonds venait de source privé et, d'après Lori, de quelque agences gouvernementales qui siphonnaient tout ce qu'elle pouvaient, partout où elles le pouvaient.

Mais avec toute les cellules dans le monde, l'argent servait surtout à financer le groupe plutôt que les individus qui le composaient.

En conséquence, la plupart des gardiens qui vivaient au quartier général, ou on leur servait autant de macaronis au fromage et de raviolis en boîte qu'ils pouvaient en ingurgiter.

Elle termina son assiette avant Eidolon qui n'avait pas avale la moitié de la sienne. Et pour cause. Il s'était arrêté de loucher sur son décolleté.

Sa robe de chambre bâillait, révélant la naissance de ses seins, et s'écartait une cuisse.

Les yeux d'Eidolon était devenue doré. Tayla prit conscience de l'air frais sur sa peau et du regard brûlant qui la caressait.

Il émanait du démon la prouesse d'une partie de jambe en l'air sans aucune retenue.

La faim qu'il exprimait ne peux être assouvit par la nourriture devant lui.

Il l'attira contre lui, et pendant un instant elle jouit de son étreinte, ce qu'il ne devait pas donner tous les jours. C'était certes quelque chose qu'elle ne recevait pas très souvent. En fait, réflexion faite, c'était la première fois. Elle ne se rappelait pas avoir jamais été serrée dans les bras de quiconque, même pas de sa mère. Celle-ci l'avait aimée, évidemment, mais il y avait toujours eu un mur de culpabilité entre elles, parce qu'elle s'en voulait d'avoir abandonné Tayla. La jeune fille n'avait jamais réussi à l'abattre, et pourtant elle avait tout essayé pour l'attirer dans le fantasme secret mère-fille qu'elle s'était fabriqué. Celui où elles étaient les meilleures amies du monde. Où elles faisaient des gâteaux et riaient en regardant des films à l'eau de rose pelotonnées sur le canapé, les samedis soir. D'accord, c'était débile, mais tout aurait mieux valu que la triste réalité dans laquelle elle ramassait le vomi de sa mère et cachait sa pipe à crack à chaque descente de flics.

- Tu sais, je pensais que le s'genesis t'aiderais à te détendre un peu. Mais ça n'a fait qu'enfoncer plus profond le balai que tu as dans le cul. (Wraith le bouscula pour sortir, puis il s'arrêta, humant l'ai avec un sourire malicieux.)Ou peut être pas. E, mon gars, tu sens aussi fort qu'un jeune mäle encors puceau dans un bordel en train de se demander quelle pute il va se taper. (Il grimaça.) Merde, c'est une Buffy! Je préférerais encors me faire un cadavre vieux d'un mois.

-Tu l'as sans doute déjà fait. ( Eidolon)

Wraith ricana.

-Au moin, ça m'épargne le câlin obligatoire après coup. ( Il s'empara de la poignée, mais ne fit qu'entrouvrir la porte). Au faite, Gemella a appelé. Elle veut que tu la contacte rapidement. Veinard.

-Ce n'est pas ce que tu penses.

Gem, une démone qui se faisait passer pour une humaine dans un hôpital de la surface, lui téléphonait régulièrement pour le tenir au courant des activités démoniaque sur son lieu de travail. Il avais essayé de la débaucher pour qu'elle rejoingne son équipe, mais elle pensais qu'il était de son devoir de suivre l'exemple de ses parents et d'utiliser ses dons pour ontercepter tout ce qui pouvais résulter de l'interaction entre démon et humains, pour que les médecins de ces derniers ne se posent pas de question.

-Peu importe. Fait en sorte que ça devienne ce que je pense. Elle est trop canon.

Wraith sortit, et Eidolon se tourna de nouveau vers la tueuse. Malgré le départ de son frère, Tayla se tortillait toujours. Le drap avait glissé sur le sol, et sa blouse était remontée, dévoilant sa culotte en satin noir. Il n'eut pas besoin de la toucher pour savoir qu'elle était mouillée. Son odeur, le parfum de son excitation, était si puissante que ce n'était qu'une question de seconde avant qu'il soit enivré.

-Maudit sois-tu, Wraith, marmonna-t-il en approchant du lit...

- Docteur E !

Eidolon n'avait pas fait dix pas quand Nancy, une vampire qui était déjà infirmière avant d'être transformée trente ans auparavant, l'appela de derrière la station de triage.

- Skulk vient d'appeler. Elle a dit qu'elle amenait un cruentus. Elle sera là dans deux minutes.

Eidolon faillit grogner tout haut. Les cruenti ne vivaient que pour tuer. Leur désir de massacrer tout ce qui bougeait était si intense qu'il arrivait qu'ils s'entre-tuent pendant l'accouplement. Leur dernier patient de cette race s'était libéré de ses liens et avait détruit la moitié de l'hôpital avant qu'ils ne puissent lui donner un sédatif.

- Préparez la salle deux avec les menottes en or, et bipez le docteur Yuri. Il aime bien les cruenti.

- Elle a ajouté qu'elle avait une surprise.

Cette fois, Eidolon grogna. La dernière fois que Skulk avait dit cela, elle avait ramassé un chien heurté par une voiture. Une fois l'animal remis sur pied, il avait dû le ramener chez lui, parce que s'il l'avait relâché devant les urgences, certains membres du personnel auraient pu le trouver à leur goût. Le maudit sac à puces avait investi son appartement et déjà bouffé trois paires de chaussures.

Shade semblait hésiter entre être en rogne contre Skulk, sa soeur umber, et flirter avec Nancy, qu'il avait déjà sautée trois fois, de ce qu'en savait Eidolon.

- Je vais la tuer.

Apparemment, son agacement avait pris le dessus.

- Si tu arrives le premier.

- Tu marches sur mes plates-bandes, là !

- Tu n'as jamais dit que je ne pouvais pas la tuer, souligna Eidolon. Tu m'as juste interdit de coucher avec elle.

- C'est vrai. (Shade haussa les épaules.) Très bien, c'est toi qui la tues. Ma mère ne me le pardonnerait jamais.

- Quel est ton nom ?

L'intéressé grogna :

- Derc.

- Écoute, Derc. Je vais réparer ce vilain trou, mais ça va faire un mal de chien. Essaie de ne pas bouger... ni de crier comme un trouillard de diablotin.

- Donne-moi quelque chose contre la douleur, putain de parasite, gronda Derc.

- 'Docteur' parasite, le corrigea Eidolon en désignant le plateau d'un coup de menton.

Ahhh, son médecin si canon la protégeait. Elle aurait souri si son visage n'avait pas été figé. Et apparemment, son ouïe lui faisait défaut aussi, désormais, parce qu'il n'avait pas pu ajouter ce qu'elle croyait avoir entendu : "pour le moment".

Ce fils de pute mange des bébés. Laisse-moi l'emmener dehors et l'y laisser pourrir.

- Wraith me l'a déjà proposé.

- Wraith a la même solution pour chaque patient.

Eidolon grogna.

- C'est probablement aussi bien que notre petit frère n'ait pas choisi la médecine.

- Moi non plus.

- Pour d'autres raisons.

Si Eidolon n'avait pas été à l'hôpital, il aurait tué le salaud qui le suppliait de l'aider. Mais il n'avait pas le choix; il allait devoir le sauver.

- Parfois, ça craint d'être médecin, marmonna-t-il, avant d'enfoncer l'aiguille d'une seringue pleine d'hémoxacine dans la peau du démon à l'apparence humaine.

Le patient hurla quand il piqua dans ses chairs à vif pour y injecter le liquide désinfectant qui aseptiserait la blessure.

- Tu ne l'as pas endormi avant ?

Eidolon ricana en entendant les paroles de son jeune frère.

- Le sort de havre me retient de le tuer, mais rien ne m'empêche de faire un peu justice tout en le soignant.