Ajouter un extrait
Liste des extraits
Elle fila dans la cuisine pour faire chauffer le four.
— Mais qu’est-ce que tu fous ? hurla son invité. Viens là ! C’est de toi que j’ai faim !
Elle sursauta. Il n’y allait pas par quatre chemins, ce rustre, mais elle adorait les hommes dominants, capables de mater son caractère de rouquine effrontée. Elle prit une voix sensuelle, un air coquin :
— Vous ne voulez pas d’abord vous nourrir ?
— Ah ! Tu me rends fou ! Viens là, te dis-je !
Il semblait visiblement plus impatient de goûter à Nina qu’à son coq au vin, et la jeune femme en fut agréablement flattée. Depuis le temps qu’un homme ne l’avait plus désirée, elle n’allait pas faire la mijaurée. Elle s’assit donc à ses côtés sans mot dire, le laissa la déshabiller, déboutonner son chemisier en soie, caresser nerveusement sa peau blanche et lisse. Il était maladroit : il la griffa en l’étreignant avec force de peur qu’elle ne s’échappe.
— Calmez-vous, Hector, je ne vais pas m’envoler.
Et tandis qu’il l’effeuillait encore, elle se félicitait d’avoir mis son soutien-gorge rouge à balconnet : celui qui rendait sa poitrine plus affriolante. Hector se lécha les babines, puis il la bouscula sur le canapé. L’odeur délicate de Nina le mettait hors de lui. Ses yeux s’emplirent d’encre noire ; il grogna, lui empoigna les cheveux.
« Un sauvage... j’adore ça ! »
Afficher en entier— Je dois manger ! Je suis au bout du rouleau, rouquine, et ton odeur me fait saliver...
Alors quoi ? Boire, manger, baiser ? Il voulait quoi, l’animal ? Visiblement, il était déboussolé. Mais était-ce une raison pour parler de la sorte ?
« Plus ils sont beaux, moins ils sont galants », pensa-t-elle.
Afficher en entierL’homme dégageait quelque chose de malfaisant, une beauté irréelle à glacer le sang.
— J’ai soif, murmura-t-il en s’asseyant sur un tabouret face à elle.
« Un poivrot, opta Nina. C’est juste un poivrot qui s’est fait plaquer et qui cherche un peu de réconfort pour la nuit. Rien d’alarmant. Je ne vais pas mourir ce soir. Peut-être même que je pourrais profiter de la situation ? Si ce bellâtre est en chasse, pas question de lui refuser une gâterie. Voire même un repas complet... »
Depuis le temps qu’elle était en hibernation, elle en avait des crampes au bas-ventre, des fourmis dans la culotte. Elle s’imaginait couchée sous le géant, jambes écartées, sens affolés...
Afficher en entier