Ajouter un extrait
Liste des extraits
Mais les jours où il n’était pas au rendez-vous de la pelouse, qu’il soit parti en week-end ou en vacances avec sa famille, je pouvais alors me détendre. Je retrouvais les jeux et les rêveries, je creusais des routes dans la terre pour mes voitures Majorette, ou bien je tournais en vélo autour de la pelouse, inlassablement. Je n’avais pas d’autre ami et ça ne me manquait pas, je pouvais rester seul de longues heures sans jamais m’ennuyer. En revanche, je n’osais pas aller dans les souterrains ni dans les endroits interdits. Le royaume de la cité m’était hostile et l’explorer n’avait de sens qu’en courant derrière Jean, en me surpassant pour l’épater. Quand nous étions ensemble, je me sentais fort, toute action était un défi. Il ne me serait jamais venu l’idée d’en refuser, de me cabrer devant l’obstacle. Je le suivais sans être contraint, je lui obéissais non par enthousiasme mais parce que c’était dans l’ordre des choses.
Afficher en entier