Extraits

La solitude. C’est ce poids que l’on porte sur ses épaules, comme un fardeau. D’abord lourd, il ressemble à cette enclume qui nous écrase, nous met à genoux. Puis on s’habitue à sa présence. On se relève, on avance. Cette lourdeur s’allège au fil du temps, devient supportable, puis invisible. Jusqu’à ce jour où une plume vient se poser dessus. Une simple plume, qui nous broie sous le poids de ce que l’on avait oublié, parce que ça faisait partie de notre quotidien.

Oui, j’ai tout ce qu’il faut pour être heureux. Du moins, en apparence. Qui se soucie de savoir comment je me sens ? Ce que je ressens ? Personne. Ce n’est pas parce qu’on est entouré, qu’on est moins seul. Je viens de l’apprendre, à mes dépens.

Cette femme, qui ressemble plus à une poupée gonflable ratée qu’à un mannequin, m’horripile au plus haut point. Son regard de vautour, sa suffisance dans sa façon d’être. Pire qu’une tornade, elle donne l’impression que le monde tourne autour d’elle. Dans un sens, c’est le cas. Moi, elle réussit juste à me filer la gerbe. Ce genre de personne est détestable, encore plus quand elle tortille du cul à n’en plus finir. La pauvre, elle doit avoir une sacrée scoliose pour marcher de la sorte, ça ne doit pas être évident de vivre avec ce handicap.