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Elle m'examina de la tête aux pieds d'un regard critique, et dit :
- Tu devrais t'habiller un peu plus sexy. Le week-end, les gars aiment se lâcher, et ils te donneront de bons pourboires s'ils pensent avoir leur chance. Tu es mignonne, tu devrais te mettre plus en valeur.
Elle, elle portait un jean taille basse très serré et un top décolleté et moulant. Je rougis et me défendis :
- Mais Chris m'a dit que je devais me sentir à l'aise...
Elle fit la moue.
- Mouais. Si tu veux mon avis, il prêchait pour sa paroisse.
- Quoi ?
- Il n'a pas envie que d'autres types te tournent autour, articula-t-elle lentement, comme si j'étais une demeurée, en me regardant avec une condescendance amusée.
- On ne sort pas ensemble ! répliquai-je, mal à l'aise, sans parvenir à dissimuler complètement que j'en étais désolée.
Léna haussa les sourcils.
- Chris n'est pas le genre à avoir une petite amie. Il baise, c'est tout.
Aïe ! Ça, ça faisait mal !
- Mais il t'aime bien, ça se voit. Il te trouve sans doute trop jeune et trop innocente...
Bon sang, ça se voyait donc à ce point ! me lamentai-je intérieurement.
- ... mais ça ne veut pas dire que tu ne lui plais pas. Tu connais l'histoire du chien du jardinier ?
Là, j'étais paumée. Léna dut lire ma confusion sur ma figure, car elle m'expliqua :
- Le chien du jardinier n'aime pas les choux, mais empêche tout le monde de les manger. Chris, c'est le chien, et toi, le chou.
J'éclatai de rire, malgré mon malaise, parce que c'était absurde et drôle. Léna rit avec moi. Elle me tapota l'épaule.
- Il changera peut-être d'avis, mais si j'étais toi, je ne m'investirais pas avec lui. Chris est un aimant à filles, et ce genre de mec ne reste pas fidèle longtemps. Tu finiras inévitablement par souffrir. Alors écoute mon conseil, c'est gratuit : laisse tomber l'espoir d'avoir une vraie histoire avec lui, parce que ça n'arrivera pas. Et si tu couches avec lui, tu bousilleras votre relation. Gardes-le comme ami, mais conserve tes distances avec lui.
Afficher en entierElle s'accrochait à moi comme si j'étais capable de la protéger de sa souffrance, comme si, en moi, elle y trouvait un remède.
Afficher en entier- Rach', ne pleure pas, je t'en prie! la suppliai-je affolé.
Elle me frappa le torse de son poing. Comme son bras était coincé entre nous, elle ne put mettre beaucoup de force dans son coup, et ça ne fit pas mal du tout.
-J'en peux plus, Chris! J'en peux plus! lâcha-t-elle entre deux sanglots.
-Bébé.....
- Je suis amoureuse de toi, imbécile! Et toi, tu ne fais que me repousser, encore et encore !
Afficher en entierIl lui arrivait de me toucher, que ce soit pour attirer mon attention ou pour me réconforter, il me faisait la bise, et bien sûr il y avait ces moments magiques sur sa moto où nous étions pressés l'un contre l'autre. Et chaque fois, c'était tout mon corps qui lui faisait fête, qui s'éveillait tout entier, qui se tendait vers lui, avide d'en obtenir davantage. Je menais une véritable guerre contre mon propre corps pour éviter qu'il ne me trahisse. Il fallait que je me fige, voire que j'arrête de respirer, que je maîtrise l'expression de mon visage, pour m'empêcher de me pendre au cou de Chris, pour m'empêcher de le serrer contre moi, pour m'empêcher de retenir ses mains sur moi.
Je devenais plutôt forte à ce jeu-là. Même si ce n'était pas un jeu, mais plutôt une torture. Une torture délicieuse, douloureuse, un vrai supplice de Tantale. J'étais affamée, mais je n'avais jamais droit qu'à quelques miettes. Cependant, je les chérissais, ces miettes, je les savourais sur le moment, puis me les repassais en pensée, me remémorant chaque détail, ce qui ne faisait qu'entretenir ma faim. J'étais pathétique, mais je ne pouvais renoncer à Chris. Je me balançai sur la lame d'un couteau, en équilibre entre l'amitié et le désir, entre le manque et ces petites miettes de contacts physiques que je récoltais et conservais dans ma mémoire comme un avare ses pièces d'or.
Afficher en entierJ'ouvris la porte, et m'immobilisai brusquement en dévisageant fixement l'étudiant vautré sur une chaise dans la salle vide. Il ressemblait plus à un membre de groupe d'heavy metal qu'à un sérieux étudiant d'université. Habillé tout en noir, ses grosses bottes noires posées sur une chaise en face de lui, il avait l'air parfaitement détendu.
Je n'avais jamais ne serait-ce que croisé un type avec une allure pareille. Bouche bée, les yeux comme des soucoupes, je détaillais, incrédule, les tatouages colorés qui sinuaient le long de ses bras, sous les manches courtes de son tee-shirt, et les piercings qui scintillaient sur son visage dans la lumière qui arrivait de biais par les fenêtres. Il avait deux boules d'acier alignées sous le sourcil gauche, un anneau dans le sourcil droit, et un autre au centre de la lèvre inférieure.
Il me fallut une minute pour me rendre compte que, sous cet attirail, il était très beau. Une fois ma stupeur première dépassée, je trouvai même que ces ornements ne faisaient que souligner ses traits fins et très masculins, encadrés par de longues mèches brun foncé qui retombaient gracieusement autour. De fait, il était carrément magnifique.
Afficher en entierJe cherchais depuis si longtemps à atteindre les étoiles, rêvais à la conquête spatiale, à dépasser l'attraction terrestre ; mais c'était dans les bras de Chris que j'avais trouvé l'espace infini de l'univers.
Afficher en entierChris et moi étions comme deux atomes en pleine liaison non polaire,nageant dans une mer magnétique qui nous poussait l'un vers l'autre avec la force irrésistible des lois de la physique. Impossible de résister, impossible de lutter. On ne combat pas de telles forces naturelles. On les vit.
Afficher en entierJe me réfugiai derrière Chris pour qu’il fasse écran entre son voisin et moi.
- Salut ! nous lança le voisin.
- Bonjour, répondit Chris d’un ton froid.
- Bonjour, émis-je timidement en écho.
- Elle est restée toute la nuit, celle-ci, fit remarquer le voisin en ricanant. Elle est spéciale ? En tout cas, elle a une sacrée voix !
J’eus envie de disparaître dans un trou de souris.
- Ta gueule, Marc. Tes commentaires, tu peux te les garder, répliqua Chris avec agressivité.
Le prénommé Marc fronça ses sourcils broussailleux et reprit :
- Et toi, t’as qu’à être plus discret !
- Vieux con… marmonna Chris en me prenant par les épaules et en me faisant avancer vers les escaliers.
Afficher en entier- Le chien du jardinier n'aime pas les choux, mais empêche tout le monde de les manger. Chris, c'est le chien, et toi, le chou.
Afficher en entier« Je cherchais depuis si longtemps à atteindre les étoiles, rêvais depuis l'enfance à la conquête spatiale, à dépasser l'attraction terrestre ; mais c'était dans les bras de Chris que j'avais trouvé l'espace infini de l'univers. »
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