Des amis dans la police
Auteur
- Pierre Siniac (Écrivain)
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Classement en biblio - 5 lecteurs
extrait
Il y avait là à peu prés quinze cents volumes, de quoi constituer une bibliothèque acceptable. Beaucoup de choix. Du livre fatigué, y compris du presque en lambeaux, vaguement recollé ici ou là. Du plus net. Du pas tout à fait propre mais se tenant bien et pouvant être lu dans le métro ou le train de banlieue sans fuir les gens proches du lecteur. Du taché. Du poussiéreux. Du grisâtre. Du pratiquement neuf - les moins nombreux. De l'ancêtre, éditions du début du siècle ou de la fin du XIXe. Mais chacun à sa place, comme dans la vie. Les gens convenables d'un coté - ici les romans dits littéraires, les choses psychologiques -, le petit peuple dans son coin : là les polars, les espionnages, les science-fiction, les fantastiques, les gores, enfin toute l'armée de la fiction, de l'évasion. Et dans un ghetto très spécial : les malades, les anormaux : les ouvrages licencieux, coquins, pornographiques, obscènes, excitants, louches, à lire sous la douche...
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Un petit polar signé de la main du maître Siniac, sans prétention, mais si efficace. Dans la petite ville de Gisors, un ancien policier à la retraite, passionné de littérature, achète le dernier roman de Françoise Sagan chez le bouquiniste local et tombe sur un petit papier accusateur glissé à l'intérieur par une main anonyme qui lui rappelle le souvenir enfoui d'un meurtre, un crime parfait qu'il a commis des années auparavant et dont personne, ou presque, ne connaît l'existence. S'ensuit alors une brève enquête, avec une nouvelle victime à la clé sous la fausse menace d'un possible maître-chanteur, le tout écrit dans un style qui paraît aujourd'hui daté, mais qui est plein de charme, avec la rivière Epte et le département de l'Eure en toile de fond. L'histoire, courte malgré quelques longueurs ça et là, presque une novella, paraît au fil des pages ne pas avoir de fin possible mais se termine pourtant par une belle pirouette, bien qu'un peu capillotractée, dont Siniac a le secret. L'occasion aussi, pour l'auteur, de parler un peu de littérature et d’égratigner une nouvelle fois la supposée bourgeoisie et ces soi-disants bonnes mœurs, tout en mélangeant les genres littéraires. Comme la majorité des ouvrages de la collection Le Masque, ce titre se lit en quelques heures, idéal pour un petit trajet ou une soirée au calme, une curiosité, que l'on aime ou déteste, tant ce format court laisse peu de place à l'entre-deux.
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Date de sortie
Des amis dans la police
- France : 1989-03-15 - Poche (Français)
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Editeurs
Résumé
Un ancien inspecteur de police en retraite découvre, dans un livre d’occasion glané au hasard chez un bouquiniste, le billet dénonciateur d’un crime … Un crime parfait qu’il a commis et est resté impuni. « Mais ça pourrait changer », précise le billet.Car, sous les traits débonnaires du policier en retraite passionné d’intrigues criminelles, l’intéressé est précisément un assassin sur la personne de son ancienne amie - une hôtesse de l’air depuis disparue, croit-on passée aux Etats-Unis avec un pilote de ligne ! -, qu’il a tuée 8 ans plus tôt à coups de démonte-pneu puis découpée en quatre avec une scie à métaux avant d’enterrer les morceaux chacun mis dans une petite valise dans un champ en jachère près d’une fermette dans la Vienne…Comble, rentré chez lui retrouvant sa jeune nouvelle compagne, l’inspecteur retraité, qui fait du gardiennage dans une usine pour améliorer sa retraite, succombe brusquement sous la douche d’un arrêt du cœur…L’émotion provoquée par le papier accusateur est-elle responsable de cette défaillance fatale ? Ce n’est pas cette question qui embarrasse l’auteur mais plutôt celle de nous fournir une explication à cette trouvaille inopinée qui ne bafoue pas trop la loi des probabilités ; les assassins de femmes ne sont tout de même pas si nombreux – même dans l’univers de Siniac ! – au point d’accréditer l’idée que le billet ait ainsi été mis là tout à fait au hasard…Après beaucoup de tergiversations, l’auteur nous sert un scénario compliqué (c’est le qualificatif même utilisé par celui qui en fait l’exposé, un collègue de l’inspecteur qui refuse de le remplacer auprès de sa compagne désormais seule et détentrice du macabre secret) qui jette le doute sur le crime impuni, un autre, tout aussi sordide, étant venu en quelque sorte l’effacer…
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