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Toute petite, Juliette aimait se déguiser en dame ou en princesse. Une tendance 'fifille' somme toute assez banale, à laquelle sa mère cédait volontiers, comme d'ailleurs au moindre de ses caprices. Il faut dire que sa génitrice appartenait elle-même à l'espèce des femmes apprêtées, plus soucieuses du contenant que du contenu. Chorale, arbre de Noël, spectacle de fin d'année, chacun des petits événements qui rythment l'école primaire furent autant d'occasions pour Juliette de parader sur les podiums, poudrée d'artifices peu en rapport avec son âge, habillée, coiffée et fardée par les mains expertes de sa mère qui trouvait là l'occasion de manifester la supériorité éclatante de sa propre beauté.
Afficher en entierNouvelles maladies, nouveaux patients, nouveaux médicaments, nouvelles molécules miracles... Des étiquettes de la maladie à celles des boîtes de médicaments, il n'y a qu'un pas.
Et, faute d'inventer de nouvelles molécules, les laboratoires n'hésitent pas à muter des molécules en fin de carrière sur un segment donné vers le traitement de maladies nouvelles. Une forme de mobilité interne. Comme pour le Prozac dont le brevet est tombé dans le domaine public en 2001 et qui a été recyclé sous le nom de Sarafem pour traiter le 'syndrome prémenstruel sévère' (ces cinq jours par mois qui peuvent provoquer irritation ou tension chez les femmes), qui concernerait 3 millions d'entre elles aux USA. On change la couleur de la pilule, son nom, on multiplie son prix par quatre (normal, car la patiente ne le consommera qu'une semaine par mois) et le tour est joué. Certaines molécules deviennent ainsi des panacées.
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