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Jubad sentit dans ces mots une solitude indicible, et, en un éclair, il la reconnut: c'était l'odeur de l'Empire. Cette torpeur sans souffle, cette obscurité sans espoir. L'haleine d'une putréfaction qui ne pouvait se propager car le temps s'était arrêté.
Afficher en entierLà, dehors, je vois les étoiles dans le ciel et elles continuent de briller. On m'a toujours dit qu'elles ne pourraient le faire sans l'Empereur.
- L'Empereur n'a rien à voir là-dedans, rétorqua le rebelle. C'est une légende.
- Mais l'Empereur ne leur a-t-il pas donné la vie ?
Afficher en entierQuelque part sur cette planète, une vaste étendue désolée s'étire d'un horizon à l'autre et même bien au-delà. Rien n'y pousse, rien n'y vit, aucun arbuste, aucun brin d'herbe, aucune plante, aucun animal ; tout n'est que rocaille et poussière grisâtres. S'il prenait à quelqu'un l'envie de traverser cette plaine à pied, il ne rencontrerait pas une colline, pas un vallon, durant des jours, des semaines ; il ne trouverait rien à boire, rien à manger, et n'aurait pour toute distraction que le lever et le coucher du terne disque solaire. Jusqu'au jour où il devinerait à l'horizon la silhouette d'un grand édifice : le Palais des Larmes.
Afficher en entierPeu importe que nous n'obtenions aucune réponse à nos interrogations ; cela reste le droit imprescriptible de tout être vivant que de chercher ces réponses. En usant de tous les moyens, de tous les chemins et de toutes ses forces.Ce que j'ai fait, c'était mon droit.
Afficher en entierLe pouvoir est une promesse qui ne garde de valeur que tant que des obstacles vous empêchent de la réaliser.
Afficher en entier« La fureur et la peur battaient dans sa poitrine, et toutes deux lui donnaient des ailes. Combattre. Cela aussi, c’était combattre. Parfois, combattre c’était courir, s’enfuir à toutes jambes devant un ennemi trop puissant et tout faire pour lui échapper. »
Afficher en entier« Les yeux du souverain sont les seules parties de son corps qu’il peut encore bouger. Il peut verser autant de larmes qu’il veut, et, si elles ne s’évaporaient pas, la salle serait noyée sous l’eau des larmes qu’il a déjà pleurées. Il peut regarder où il veut mais, depuis très, très longtemps, il ne fixe plus que le tableau qui lui fait face. C’est une toile féroce et railleuse qui, au fil des siècles, n’a rien perdu de sa férocité ; c’est le portrait de son vainqueur. Le souverain ne cesse de le fixer et il attend que grâce lui soit faite. Il attend, il attend, il attend, et il pleure. »
Afficher en entier(…) Cette obéissance là, elle t'est passée dans la chair et dans les os et, si après ta mort on s'avise de te découper en rondelles pour examiner tout ça, c'est sûrement de l'obéissance en cristaux qu'on trouvera à la place de la moelle.
Afficher en entierL'art ne devient art, qu'à partir du moment où il touche d'autres personnes.
Afficher en entierNous sommes au service de l'Empereur
Sa parole est notre loi. Sa volonté est nôtre
Sa colère est terrible. Il ne pardonne pas, il punit.
Et sa vengeance est éternelle.
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