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Je retins mon souffle quand les mages-pitres passèrent devant Diana, puis devant moi. Le sortilège de mes pierres d’ombre permettait de fondre nos silhouettes dans les ombres environnantes. Je commençai à libérer mon souffle, lorsque le meneur s’arrêta net et se tourna lentement pour braquer son regard dans ma direction.

Non, non, non. Je tentai de réfléchir à ce qui avait pu trahir ma présence pendant que le mage-transe approchait. Circulez, il n’y a rien à voir, espèce de clown grotesque.

— Très bon charme, madame, murmura-t-il en se dressant au-dessus de moi. Mais pas encore assez pour ce nez.

Si je lui répondais, je risquais de rompre le sortilège et de révéler ma présence. Je n’eus donc d’autre choix, lorsqu’il tendit une main gantée de blanc pour effleurer le bord d’un volant qui dépassait de mon corsage, que de rester immobile et de garder le silence.

— Je sens votre peau, voyez-vous. Vous vous lavez avec du savon à la lavande. (Il se pencha, jusqu’à ce qu’un seul souffle sépare sa bouche de mon front.) Et maintenant, j’entends les battements de votre cœur. C’est comme un oiseau en cage qui espère s’échapper. (Il bougea la main comme s’il voulait saisir mon sein, mais la déplaça au dernier moment pour saisir mon épaule.) Vous me devez un gage, et vous allez me payer en plaisir.

Il fit mine de s’apprêter à m’embrasser et le masque remonta, révélant la courbe de sa bouche.

— Vous donner du plaisir à vous, un voleur talien ? Plutôt m’immoler par le feu.

Je le repoussai violemment, mais autant essayer de pousser un mur de rosepierre.

— La patrouille va arriver d’une seconde à l’autre, espèce de démon insolent. Je vous conseille de fuir ou vous aurez beaucoup de difficultés à courir une fois que vous aurez les jambes brisées.

Il éclata de rire et le masque se reforma sur sa bouche et rit avec lui.

— Voyez, vous vous faites déjà du souci pour moi. (Il prit ma main et la pressa sur sa poitrine.) Je vous offre mon cœur.

— Donnez-moi une dague et je vous en délivrerai de façon permanente.

Avant que je puisse tenter de me libérer, il lâcha ma main et se tourna, puis fut pris dans un tourbillon de lueur argentée. Je clignai les yeux, et tous deux s’évanouirent dans les ténèbres.

— Laurana. (Ma belle-mère me tenait par les bras, en larmes.) Vous a-t-il fait du mal ? Êtes-vous blessée ?

— Je vais parfaitement bien, merci. (Ce n’était pas vrai, évidemment, mais Diana était hystérique et les invités sortaient dans les jardins.) Calmez-vous, belle-maman. C’est fini, ils sont partis.

— Où sont-ils ? s’exclama lord Templeton en surgissant de la maison en trombe, suivi de près, mais d’un pas plus tranquille, par Percival Fenwick, qui leva son lorgnon pour observer les jardins.

— Je dirais qu’ils se sont évaporés, mon vieux. (Il donna une tape rassurante sur l’épaule de Templeton.) Nous ferons venir la patrouille. Elle les encerclera.

Les invités se massèrent autour de nous. Je gardai les yeux rivés sur les bois obscurs. Lord Chaos, un voleur et mage-transe talien.

Ça ne se passerait pas comme ça. Sûrement pas.

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 Les célibataires et les femmes âgées se sont rassemblées près des portes du jardin, m’informa une voix mélodieuse sur ma gauche. Peut-être dans le but de repousser tout jeune amant téméraire qui aurait l’intention de s’offrir une discrète séance de pelotage ; mais je pense que la proximité du buffet rajoute une sorte de récompense à leurs obligations. Tu sembles plutôt bien nourrie, ma chère.

— Si tu veux dire « grosse », alors dis « grosse ». (Inutile de tourner la tête, je savais exactement qui il était : le fléau de toute ma vie.) Va-t’en, Percival. Je ne suis ni une héritière sans défense, ni une épouse malheureuse, ni une imbécile, alors je n’ai rien pour toi.

— Qu’a dit ta couturière, que tous ces volants étaient à la mode, ou qu’ils te mettaient en valeur ? Quelle tristesse, la facilité avec laquelle on peut convaincre les vieilles filles d’ignorer la vérité que peut fournir un miroir.

Ma Némésis se déplaça pour me faire face et observa ma silhouette d’un regard parfaitement offensant.

— Doux Jésus, Laura, tu as bel et bien épaissi. La nourriture est-elle donc devenue ta seule consolation ?

Je levai les yeux sur le visage du seul homme que j’avais jamais envisagé d’épouser. Lord Percival Fenwick était autrefois l’homme le plus séduisant de ma connaissance, mais la tragédie, la mort, le scandale et probablement tout un océan d’alcool l’avaient par la suite dévoré vivant et en avaient recraché les restes dissolus.

Après le mien, il avait brisé des dizaines de cœurs et naviguait maintenant en marge de la bonne société, personnifiant le déclin dont pouvait être victime le plus décent des hommes.

— Tu devrais essayer, lui conseillai-je. Manger demande moins d’efforts. Qui a financé ta présence ici ce soir ? Sûrement pas Louise Templeton – elle n’a même pas deux malheureuses pièces à elle. Ta dernière conquête, peut-être ?

Il dévoila ses dents.

— Tu portes un intérêt bien inconvenant aux affaires d’un gentleman.

S’il savait…

— Encore faudrait-il pour cela la présence d’un gentleman.

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