Extraits

Je suis Vicky Orwell, et je viens de la Terre. Je suis la représentante d’une race que beaucoup méprisent ici. Une race qui passe son temps à s’entre-tuer, à s’approprier et à détruire la planète sur laquelle elle vit. Une race en passe de se détruire. Malgré tout, elle est aussi extrêmement résiliente, capable d’apprendre et de créer de belles choses, d’aimer et de préserver cette vie qu’elle s’acharne parfois à détruire. C’est une race qui mérite une seconde chance.

Pour moi, l'amitié est une chose, mais en vivre une aussi belle en est une autre.

« Garde ça pour le mettre sur ma tombe. Au fil des jours, tu verras ces aliments se décomposer au même rythme que mon corps. »

Mais soudain, un craquement en provenance de derrière les buissons se fit entendre. Jace s’arrêta net et Naomie qui n’avait pas eu le temps de réagir lui rentra dedans.

— Pourquoi tu t’arrêtes comme ça ? Qu’est-ce qui se passe ?

— Chut, ordonna Jace en posant son index contre sa bouche.

— Quoi « chut » ? appréhenda Naomie.

— Ne fais pas un bruit, je t’ai dit ! insista-t-il sur un ton plus dur.

Elle fit alors ce qu’il lui avait ordonné et ne parlait plus. Jace analysait le périmètre en sondant du regard recoin, branche et feuille. Ils se trouvaient encore dans la plaine et étaient ainsi exposés à de potentiels assaillants.

— Quelque chose ne tourne pas rond ici, murmura-t-il.

À peine prononça-t-il ces mots que des silhouettes sombres sortirent des buissons. La vue de Naomie dans l’obscurité, bien que trop mauvaise, parvint quand même à repérer le mouvement. Intérieurement, la panique la gagna et son seul réflexe fut de se cacher derrière Jace qui lui, semblait attendre, mais quoi exactement ? Qui étaient ces individus ? Que leur voulaient-ils ?

Ils se rapprochaient rapidement. Jace ne bougeait toujours pas, et Naomie se demandait réellement s’il allait réagir au cas où ils seraient attaqués.

— Jace ? Qu’est-ce qu’on fait ?! Ils arrivent là ! paniqua-t-elle.