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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-15T19:01:44+02:00

Mes outils, les voici. Et je ne m’en plains pas, ils me sont bien utiles. Mais vous, vous êtes mon employeur. C’est vous qui me dites ce que je dois faire, et comment le pourrais-je, avec cette seule photo couleur ? Dites-le-moi donc. — Un pilg, les Eltern de l’Église disent que si la photo ne suffit pas, et c’est le cas, nous le savons, tous autant que nous sommes, alors il faut que vous partiez en pilg jusqu’à ce que vous découvriez le Deus irae. Ils ont d’ailleurs joint des documents à cet égard

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-15T19:01:38+02:00

Vous voulez dire que vous avez une photo du Deus irae ? — J’ai une photo couleur en relief. On appelait ça du 3D avant la guerre. Il manque le mouvement, mais ça suffira. Je crois. — Voyons. Tibor avait parlé sur un ton mitigé, mélange de stupéfaction et de peur, plus l’hostilité de l’artiste que l’on gêne, que l’on contraint. Le père passa dans le bureau qu’il avait à l’intérieur pour y prendre la chemise de papier bulle qu’il rapporta. Il l’ouvrit, en sortit la photo 3D en couleurs du Dieu de Colère, et la tendit à Tibor. L’extenseur manuel droit s’en saisit. — Voilà le dieu. — Oui, ces sourcils noirs, et les cheveux noirs tout emmêlés, les yeux… je lis une souffrance, et pourtant il sourit. L’extenseur rendit brutalement la photo. — Je ne peux pas le peindre à partir de ça. — Pourquoi donc ? En fait, le père Handy connaissait déjà la réponse.

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-15T19:01:29+02:00

 La mort est donc bien une solution, comme nous l’enseignons aux Serviteurs de la Colère. Et non une ennemie. Les chrétiens disaient la même chose, saint Paul l’a écrit. Vous vous souvenez du texte : Où est-elle, ô Mort, ta victoire ? Où est-il, ô Mort, ton aiguillon ? Vous voyez ce que je veux dire. Tibor prononça lentement ces mots : — Quand on n’est plus capable de faire son travail, mieux vaut être mort. En quoi consiste mon travail ? Votre fresque, pensa le père Handy, il faut créer Son visage par votre peinture. — Lui, tel qu’Il est vraiment

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-15T19:01:22+02:00

Cinq fois, le chien a tenté d’approcher le troupeau. Cinq fois, très lentement, le bélier s’est dirigé sur lui, laissant derrière lui le troupeau. Évidemment, le chien s’est arrêté net et n’a plus bronché quand le bélier est venu sur lui ; alors le bélier s’est immobilisé également et a fait mine de brouter. Le père Handy sourit au souvenir de cette scène. — Il avait fière allure le vieux bougre. Il broutait mais en fait il surveillait le chien. Lui grondait et aboyait, tandis que le brave vieux continuait à brouter. Puis le chien a tenté une nouvelle incursion, en courant cette fois, et il a dépassé le bélier d’un bond, le séparant du troupeau. — Qui a déguerpi. — Oui. Alors le chien – vous savez comment ils font, on les dresse à cela, isoler une brebis pour l’avoir à l’épuisement, avant de la tuer ou de la blesser, en attaquant au ventre. Il se tut. — Quant au bélier, il était trop vieux, pas question de rattraper le chien à la course, il s’est retourné pour regarder. Les deux hommes marquèrent ensemble un moment de silence

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-15T19:01:16+02:00

 Le mot mekkis en hittite désignait aussi la puissance. Nouvelle et vaine attente d’une réponse, puis : — N’avez-vous pas bavardé ? N’est-ce pas là façon de femme ? C’était une citation de La Flûte enchantée de Mozart dont il donna aussi la suite : — L’homme, lui, est fait pour l’action. — C’est vous qui bavardez, dit Tibor. — Mais c’est vous, répliqua le père Handy, qui devez agir. J’avais quelque chose à vous dire. — Il réfléchit un instant. — Ah ! oui, les moutons. Il avait six brebis dans un pré de cinq arpents derrière l’église. — J’ai eu un bélier hier soir par Theodore Benton. Il me l’a prêté pour la reproduction. Je n’étais pas là quand Benton l’a apporté. C’est un vieux bélier, il a du gris sur le museau. — Hum

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-15T19:01:09+02:00

Et son visage déjà maigre parut se rider, victime de l’émotion sans fondement que provoquait sa propre conviction. — Même si les mobiles sont « bons » même s’il s’agit d’une puissance bénigne, n’empêche qu’elle vous fait faire effectivement des choses. Répondez seulement à cette question : est-ce qu’il faut que j’efface quoi que ce soit de ce que j’ai déjà peint ? Ou bien cela concerne-t-il l’ensemble de la peinture murale ? — C’est la composition définitive. Ce que vous avez, fait est excellent. Les diapos couleur en trente-cinq millimètres que nous avons envoyées, ils ont été enchantés ceux qui les ont regardées, vous savez, les Eltern de l’Église. Songeur, Tibor remarqua 

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-15T19:01:02+02:00

Il y a, pensa le père Handy, que je suis coincé. Je ne suis qu’un maillon de la chaîne qui bat et vibre au rythme imprimé d’en haut. Et nous croyons – vous le savez – que le mouvement final est commandé depuis cet ailleurs dont nous recevons de vagues émanations constituant des indications que nous nous efforçons honnêtement de comprendre et de mettre en œuvre parce que nous avons la conviction, la certitude, que ses requêtes ne sont pas seulement impérieuses mais justifiées. — Nous ne sommes pas des esclaves, dit-il à voix haute, nous ne sommes après tout que des serviteurs. Nous pouvons toujours partir. Vous, vous en avez la possibilité. Moi-même, si je trouvais cela juste. Mais il ne le ferait jamais, il y avait longtemps que sa décision était prise et il était lié par un serment secret. — Qui vous oblige à travailler ici ? ajouta-t-il. — C’est que vous me payez, avança prudemment Tibor. — Mais je n’exerce sur vous aucune contrainte. — Il faut bien que je mange. C’est ça la contrainte. — Une chose est certaine : vous pouvez trouver des tas de boulots, n’importe où ; vous pourriez travailler où vous voulez… malgré votre… handicap

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-15T19:00:55+02:00

Si une paire de lunettes s’avérait indispensable à Tibor, il faudrait envisager un Pilg[1] pour la lui procurer. Une telle perspective lui donnait des sueurs froides – le nombre de fois où un employé de l’église parti, contraint et forcé, en Pilg n’en était jamais revenu. Sans que l’on sache pourquoi. Était-ce mieux ailleurs ou pis ? Peut-être – c’est du moins ce qu’il avait déduit des propos tenus à la radio de dix-huit heures – peut-être que c’était les deux… selon le lieu. Le monde en effet était maintenant constitué de lieux multiples. Tout le réseau de communication avait été détruit – les média responsables de l’uniformité jadis fustigée. — Vous comprenez, psalmodia le père Handy, improvisant d’après Ruddigore. Tibor cessa de boire son café instantanément

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-15T19:00:48+02:00

Chacun aimait en l’autre le fait de connaître encore et d’utiliser la langue allemande. Ce qui signifiait Goethe et Heine et Schiller et Kafka et Falada. Les deux hommes, quand ils se retrouvaient, vivaient pour et par cela. Et puis, l’heure de se mettre au travail approchant, c’était un rituel, un moment presque sacré, une façon de rappeler ces heures d’après la tombée de la nuit, quand il devenait franchement impossible de peindre et qu’ils pouvaient, et même devaient, se contenter de bavarder. Dans la semi-obscurité des lampes à kérosène et la lueur du feu, piètres sources lumineuses, trop irrégulières, Tibor s’était plaint, avec son penchant habituel pour la litote, de fatigue oculaire. Symptôme d’autant plus alarmant qu’on ne pouvait pas trouver un seul opticien dans tout le district de Wyoming,

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-15T19:00:31+02:00

Il fallut donc déverrouiller le frein de la voiture. Tibor roula jusqu’au fourneau, reverrouilla le système de freinage, toujours par les relais de sélection sélénoides, et expédia ses pinces mécaniques vers la cafetière. Comme un bras, l’extenseur tubulaire d’aluminium amorça alors sans enthousiasme un mouvement saccadé qui faisait penser à la maladie de Parkinson, pour soulever la cafetière jusqu’à ce que, finalement, grâce à l’ensemble complexe des éléments de commande I.C.B.M., Tibor réussisse à se verser une tasse de café

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