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Un lundi matin, ma mère m'a appelée avec ce qui ressemblait à un trémolo dans la voix. Bon, que se passait-il? Mon père était mort? Elle était malade? Elle avait raté sa sauce à spaghettis? Ma soeur avait un eu accident? Le chat de mon père s'était fait écraser? Rien de tout ça. Ma mère venait de voir une comédienne bien connue à la télévision parler de son fils autiste, (...).
Afficher en entierLe 12 janvier 2001, mon Léo a décidé qu'il était temps de me faire vivre l'accouchement.
Que j'ai souffert! Durant soixante-dix-huit heures, très précisément.
Je suis une comique bricoleuse. Je m'étais donc confectionné pour mon entrée à l'hôpital un chandail maison où il était écrit: "Je veux l'épidurale tout de suite!" Je me trouvais drôle... jusqu'à ma première contraction. Et, là, plus rien n'était drôle. Du tout. On m'a "provoquée", comme on dit dans le jargon médical. On a introduit en moi une féroce hormone pas patiente qui veut que le travail commence tout de suite. Très efficace: deux minutes après le début de la perfusion, je me tordais de douleur!
Moi qui avais apporté des bougies à la crème brûlée, de la musique douce et un plan de naissance détaillé... Dès la première crampe abdominale, tout à pris le bord!
J'ai vu le soleil se lever deux fois, dix-huit infirmières défiler et deux concierges se relayer avant de me mettre à pousser. L'anesthésiste, cette sorcière, avait raté ma péridurale sous prétexte que j'avais trop de gras dans le dos. Si je n'avais pas souffert autant, je lui en aurais fait une péridurale... dans le visage!
Une heure avant d'accoucher, j'ai agrippé fermement l'infirmière, qui avait été jusque-là hostile et infantilisante, et je lui ai demandé sans "s'il vous plaît" ni "merci" de me donner de la drogue. De la bonne drogue. Entre deux contractions, j'ai pu enfin respirer un peu.
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