Extraits

- Tu t'en souviens ? m'étonné-je en prenant place en face de lui, curieuse de savoir ce dont il se rappelle encore.

Il hoche la tête, ferme le journal et se penche sur la table pour me faire face, me regardant de cette façon... celle qui fait mouiller les petites culottes, la mienne y compris...

- Et je me souviens de bien d'autres choses, ajoute-t-il en louchant sur ma poitrine à peine recouverte par mon débardeur.

Et merde, je n'ai pas mis de soutien-gorge. Oh mon dieu, est-ce qu'il voit mes tétons dressés à travers le tissu ?! Je croise les bras pour les cacher et prends un air sévère. Du moins j'essaie.

- C'était la première et dernière fois que tu les voyais, crois-moi.

Il rit en se mordant la lèvre inférieure. Doux Jésus...

- Je ne te suis pas indifférent, déclare-t-il après un petit moment de silence. Tu craques toujours pour moi mais tu ne veux pas te l'avouer.

- Tu te trompe, asséné-je en faisant tournoyer ma cuillère dans mon café d'un air absent.

Ne pas le regarder, ne pas le regarder... Je relève la tête. C'est plus fort que moi. Grave erreur. Il est en train d'enlever son T-shirt blanc uni, dévoilant le haut de son corps... Waow. Putain ! Il a tellement de tablettes de chocolats qu'il me faudrait toute une nuit au moins pour les compter. Pas un poil sur le torse. Une plastique qui paraît lisse, bronzée et brillante. Un corps sculpté dans le marbre ne serait pas aussi beau. Son pantalon est assez bas sur ses hanches fines, ce qui me laisse admirer le V de son bas-ventre qui descend jusqu'à... Je relève les yeux pour voir un grand sourire satisfait dessiné sur ses lèvres parfaites. Merde. Il m'a grillé en train de le mater. Je dois être aussi rouge qu'une pivoine. Je me racle la gorge.

- Tu ne l'avais pas ce tatouage, a l'époque, fais-je remarqué en désignant son tribal sur sa hanche gauche.

- Ne fais pas l'innocente, Thaïs, je sais que tu nous imaginais tous les deux nus. Et on ne jouait pas à la dînette...

Appelez les pompiers, j'ai le feu !!!

- En revanche, ton arrogance est restée intacte, elle, raillé-je.

Il s'avance vers moi tel un prédateur prêt à bondir sur sa proie et mon coeur bat tellement vite qu'il ferait griller un électrocardiogramme. Il se penché vers mon oreille. Je ne sais plus comment on respire.

- Je sais ce que tu penses, trésor, me chuchote-t-il avant de s'éloigner en rigolant.

Je me retourne pour le fusiller du regard. Il ne sais rien. Il peut toujours courir pour que je recouche un jour avec lui. Il ne me fait plus aucun effet. Alors pourquoi ta culotte est humide ? rétorque ma conscience avec un sourire machiavélique sur ses lèvres.

- Je vais à la douche, déclare-t-il. Je ne verrouillé pas la porte au cas tu as envie de... te faire une beauté.

Il a fait exprès de marquer une pause à la fin et il me lance un clin d'œil malicieux accompagné de son sourire à tomber. Je suis sans voix. Puis il me lance son T-shirt à la figure avant de s'éclipser en direction de la salle de bains du rez-de-chaussée, me laissant seule, le coeur battant jusque dans mes tempes et l'entrejambe mouillée.

La journée va être longue..."