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"-Tu as failli mourir aujourd'hui, reprend-il. J'ai failli te tuer. Pourquoi tu ne m'as pas tiré dessus, Tris ?
-Je n'ai pas pu. Ca aurait été comme me tirer dessus moi-même."
Afficher en entier" Là-dessus, Eric donne une tape sur l'épaule de Quatre, un peu trop fort, et se lève. Dès qu'il est parti, je me relâche. Je ne m'étais pas rendu compte à quel point j'étais crispée.
- Vous êtes...amis, tous les deux ? demandé-je, incapable de contenir ma curiosité.
- On était dans le même groupe de novices. Il venait de chez les Érudits.
Je poursuis, oubliant toutes mes résolutions de prudence :
- Toi aussi, tu es un transfert ?
- Je pensais qu'il n'y aurait que les Sincères pour me casser les pieds avec leurs questions, me réplique-t-il f roidement. Voilà que les Pète-sec s'y mettent aussi ?
-C'est sûrement à cause de ton côté chaleureux, dis-je platement. Genre porte de prison.
Il me fixe, et je tiens bon. Même si je n'ai pas affaire à un chien, le règle est la même. Détourner le regard est un signe de soumission. Le soutenir est un défi. C'est le choix que je fais.
Mes joues chauffent. Que va-t-il se passer quand la tension atteindra le point de rupture ? Va -t-il se montrer violent ?
- Attention, Tris, se contente-t-il de dire.
Mon estomac retrouve sa place normale. A une autre table, un Audacieux appelle Quatre et je me tourne vers Christina, qui hausse les sourcils.
- Quoi ? fais-je.
- Je crois que j'ai une théorie.
- Oui ?
Elle prend son hamburger et sourit.
-Tu as des pulsions suicidaires."
Afficher en entierEn lisière de ma vision, j'entrevois Quatre qui ouvre la porte et sort. Il faut croire que ce combat n'est pas assez intéressant pour lui. Ou alors, il est allé voir ce qui fait tourner la salle comme une toupie. Bonne idée. Je me le demande aussi.
Afficher en entierJe poursuis, oubliant toutes mes résolutions de prudence :
- Toi aussi tu es un transfert ?
- Je pensais qu'il n'y aurait que les Sincères pour me casser les pieds avec leurs questions, me réplique-t-il froidement. Voilà que les Pète-sec s'y mettent aussi ?
- C'est sûrement à cause de ton côté chaleureux, dis-je platement. Genre porte de prison.
Afficher en entierSpoiler(cliquez pour révéler) p329 - 330 du livre
- Je ne t'ai pas entendu m'appeler ton petit ami ?
Je prends un air innocent.
- Pas exactement. Pourquoi ? Tu voudrais que je le fasse ?
Il glisse ses pouces sous mon menton, le soulève et pose son front contre le mien. Il reste un moment sans bouger, les yeux fermés,à respirer le même air que moi. Il respire vite. Nerveusement.
- Oui, souffle t-il enfin.
Afficher en entierC’est ça la mort : le passage du présent au passé.
Afficher en entierJe pose une main sur la sienne et je la guide jusqu'à mon cœur.
- Tu sens mon cœur qui bat ?
- Oui.
- Tu sens comme il est régulier ?
- Il est rapide.
- Ouais. Peut-être, mais ça n'a aucun rapport avec la boîte.
Afficher en entierJe sens son souffle saccadé contre mon oreille.
- Ah, lâche-t-il d'une voix rauque, c'est encore pire. C'est clair...
- Chut. Mets tes bras autour de moi.
Docilement, il les glisse autour de ma taille. Je souris au mur. Mais non, je ne savoure pas ce moment, pas du tout.
- La simulation mesure ton niveau de peurs, chuchoté-je. Si tu arrives à ralentir ton rythmes cardiaque, on passera à la simulation suivante. Essaie d'oublier qu'on est là.
Je ne fais que répéter ce qu'il nous a dit, mais ça l'aidera peut-être de l'entendre.
Ah ouais? Aussi simple que ça, hein ?
Je sens ses lèvres bouger contre mon oreille tandis qu'il parle et une sensation de chaleur m'envahit.
- Tu sais la plupart des garçons se réjouiraient d'être enfermés avec une fille dans un endroit aussi restreint ?
"Crétine" Je lève les yeux au ciel.
- Sauf les claustrophobes, Tris.
Il a vraiment l'air sur le point de craquer.
- D'accord, d'accord.
Je pose ma main sur la sienne et je la guide jusqu'à mon cœur.
- Tu sens mon coeur qui bat?
- Oui
- Tu sens comme il est régulier?
- Il est rapide.
- Ouais peut être, mais ça n'a aucun rapport avec la boîte.
Je m'n mord les doigts avant d'avoir achevé ma phrase. Je viens d'avouer un truc. Espérons qu'il n'a pas relevé.
[...]
- D'accord. Alors... à mon tour demande-moi un truc;
- OK.
Il rit près de mon oreille, d'une voix mal assurée;
- Pourquoi ton coeur bat si vite, Tris ?
Je me maudis et je cherche une excuse qui n'ait rien à voir avec ses bras autour de moi.
- Ben je te connait à peine ...
Très insuffisant.
- Je te connait à peine et je me retrouve collée à toi dans une boîte. Qu'es ce que tu crois?
- Si on était dans ton paysage des peurs, je serai dedans ?
- Je n'ai pas peurs de toi.
- Non, ça c'est sûr. ce n'était pas ma question.
Afficher en entierLes factions des altruistes et des Audacieux sont brisées, leurs membres disséminés. Nous voilà comme des sans-factions. Je ne sais pas à quoi va ressembler notre nouvelle vie. Ça fait l'effet d'être coupé de quelque chose, comme une feuille détachée de l'arbre qui la nourrit. Nous sommes des êtres marqués par la perte, qui ont laissé derrière eux tout ce qu'ils avaient. Je n'ai plus de foyer, plus de chemin tracé, plus de certitudes. Je ne suis plus Tris la dévouée, ni Tris la courageuse;
A partir de maintenant il va sans doute falloir que je sois plus que cela.
Afficher en entierC'est à moi de choisir, maintenant, indépendamment du test.
Altruiste. Audacieuse. Érudite.
Divergente.
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