Extraits

-Je t'aime, dis-je.

- Moi aussi, je t'aime.A bientôt.

Il m'embrasse de nouveau, doucement, et il s'en va. Je reste là dans les rayons du soleil jusqu'à ce qu'il se couche.

C'est le moment pour moi d'aller retrouver mon frère.

"Sans vouloir vous empêcher de parler des fesses d'Uriah, dont personne ne niera l'importance capitale, fait Christina avec un petit sourire"

- Euh... ça va, ton nez ?

- Très bien. Je trouve que le bleu fait ressortir mes yeux, pas toi ?

-Tu ne peux pas devenir quelqu'un qu'elle détesterait, reprend-elle d'un ton plus posé. Et elle te détesterait si elle te voyait faire ça.

-Tais-toi ! crié-je. Tais-toi ! Tu ne sais pas ce qu'elle penserait; tu ne la connaissais pas, tu...

-J'en ai assez ! me coupe-t-elle violemment. Je sais qu'elle ne voudrait pas que tu l'effaces de ta mémoire comme si elle n'avait jamais compté pour toi !

- Si tu redis ça une seule fois, je te ...

- Tu me quoi ? cria-t-elle en me repoussant sans ménagement. Tu me cognes dessus ? Figures-toi qu'il y a un mot pour qualifier ceux qui profitent de leur force pour frapper les plus faibles : ça s'appelle des lâches !

.......

-Je suis désolé

-Je sais; Je connais ça, l'envie de tout oublier, reprend-elle. Je sais ce que ça fait quand quelqu'un qu'on aime se fait tuer, et qu'on serait prêt à échanger tous les souvenirs qu'on a de lui contre un petit moment de paix.

...... - Dialogue entre Christina et Tobias - Page 444

Mes parents s’aimaient. Assez pour remettre en cause les projets du Bureau. Assez pour défier «la faction avant les liens du sang ». Les liens du sang avant la faction - non, l’amour avant la faction. Toujours.

"Tobias est assis sur le capot d'un camion... Avant même que notre camion ne soit à l'arrêt, j'ai ouvert la portière et sauté dehors et je me précipite vers Tobias. Il se lève au mépris de l'ordre de Cara et on se heurte presque dans notre élan. Son bras valide se replie sur moi et me soulève de terre. Son dos est trempé de sueur, et son baiser a un goût salé."

-C'est dingue qu'un Erudit ait autant de mal à se mettre un truc dans le crane : quoi que tu fasses, tu n'arriveras jamais à courir plus vite que moi ! (Tobias)

Chapitre 52: Tobias (traduction française).

Quand elle a heurté le filet, je n'ai vu qu'une tache grise. Je l'ai tirée pour l'aider à descendre et sa main était menue mais tiède, et puis elle s'est redressée, petite et mince et ordinaire et absolument rien de remarquable-mais elle avait sauté la première.

La pète-sec avait sauté la première.

Même moi, je n'avais pas sauté le premier.

Son regard était sérieux, insistant.

Magnifique.

♥♥♥♥

PDV Tobias

"- Super, dit Zeke en crachant un caillot de sang sur le mur. Bon, je crois qu'on est au point.

- Je crois aussi.

- J'imagine qu'on ne se reverra pas? Je veux dire, les autres reviendront peut-être, mais toi... Enfin on dirait que tu as hâte de laisser tout ça derrière toi, quoi.

- Ouais, t'as sans doute raison.

Je regarde mes chaussures.

- Et toi, tu es sûr que tu ne veux pas venir?

- Je ne peux pas. Shauna ne peut pas suivre en fauteuil là où vous allez, et je ne me vois pas la laisser toute seule. Dis, surveille Uri, qu'il ne boive pas trop, OK? ajoute-t-il en se tâtant prudemment la mâchoire.

- OK.

- C'est pas une blague, insiste-t-il en baissant d'un ton, comme à chaque fois qu'il se décide à être sérieux. Tu me promets de veiller sur lui?

Depuis que je les connais, il a toujours été clair pour moi que Zeke et Uriah étaient plus proches que la plupart des frères. Ils ont perdu leur père quand il étaient petits et je suppose qu'à partir de là, Zeke a joué à la fois le rôle du frère et du père. Je ne peux pas imaginer ce que ça représente pour lui de voir Uriah quitter la ville, surtout en ce moment, brisé comme il l'est pas la mort de Spoiler(cliquez pour révéler)Marlène.

- C'est promis.

[...]

- On se dit au revoir, quand même? propose-t-il.

Gardant une main ferme sur le bras de Caleb, j'étreins Zeke de mon bras libre et il fait de même.

Puis on se sépare. J'entraîne Caleb dans l'allée, sans pouvoir m'empêcher de me retourner pour crier :

- Tu vas me manquer!

- Toi aussi, mon chou!

Premier chapitre, (traduction personnelle).

Tris

Je tourne en rond dans ma cellule du quartier général des Erudits, ses mots résonnant dans ma tête : « Mon nom est désormais Edith Prior et il y a beaucoup de choses que je serais heureuse d’oublier ».

- Alors, tu ne l’as jamais vu avant ? Pas même en photo ? me demande Christina, sa jambe blessée posée sur un oreiller.

Elle s’était fait tirée dessus dans notre tentative désespérée de montrer la vidéo d’Edith Prior à notre ville. A ce moment-là, nous n’avions aucune idée de ce qu’elle révèlerait, ni qu’elle ferait éclater les bases de tout ce que nous avions connu jusque-là, les factions, nos identités. Est-elle une grand-mère, une tante ou qui que ce soit d’autre ?

- Je t’ai dit que non, je réponds en tournant quand j’atteins le mur. Prior est – était- le nom de mon père. Ce serait donc de ce côté de la famille. Mais Edith est un nom d’altruiste et la famille de mon père semble être des Erudits donc…

- Alors elle doit être plus vieille, dit Cara en penchant sa tête contre le mur.

Vue comme ça, elle ressemble à son frère, Will, mon ami, celui sur lequel j’ai tiré. Puis elle se redresse et son fantôme a disparu.

- Plusieurs générations en arrière, reprend-elle. Une ancêtre.

Ancêtre. Le mot me paraît si vieux, comme des briques en ruine. Je touche un mur de la cellule en tournant. Le pan de mur est blanc et froid.

Mon ancêtre, et voilà ce qu’elle me laisse : la liberté de faction et savoir que ma divergence est plus importante encore que j’aurais pu l’imaginer. Mon existence est le signal qu’il faut quitter cette ville et venir en aide à quiconque est au dehors de la ville.

- Je veux savoir, dit Cara en se passant la main sur le visage. J’ai besoin de savoir depuis combien de temps nous sommes ici. Tu veux bien arrêter de tourner en rond pendant au moins une minute ?

Je m’arrête au milieu de la cellule et hausse les sourcils.

- Désolée, marmonne-t-elle.

- C’est bon, dit Christina. Ca fait trop longtemps qu’on est là.

Ca fait des jours qu’Evelyn a semé le chaos dans le hall du quartier général des Erudits en donnant quelques ordres et en enfermant les prisonniers dans les cellules du troisième étage. Une sans-faction était venue soigner nos blessures et distribuer des antalgiques, et nous avions pu manger et nous laver mais personne ne nous avait dit ce qu’il se passait dehors. Peu importait la manière avec laquelle je le leur avais demandé.

- Je pensais que Tobias serait venu, dis-je en me laissant tomber au bord de mon lit. Où est-il ?

- Peut être qu’il est toujours en colère après que tu lui as menti et que tu es allée faire des trucs dans son dos avec son père, dit Cara.

Je la regarde.

- Quatre ne ferait pas quelque chose d’aussi nul, dit Christina pour gronder Cara ou me rassurer, je n’en suis pas si sûre.

- Il est sans doute retenu quelque part. Il t’a dit de lui faire confiance.

Dans le chaos, alors que tout le monde criait et que des sans-factions essayaient de nous pousser vers les escaliers, j’avais enroulé mes doigts dans l’ourlet de son t-shirt pour ne pas le perdre. Il avait pris mon poignet dans ses mains et il m’avait repoussée et voilà ce qu’il m’avait dit : « Fais-moi confiance. Va où ils te disent d’aller. »

- J’essaie, dis-je et c’est vrai.

J’essaie de lui faire confiance mais tout en moi, chaque fibre, chaque nerf me pousse vers la liberté, pas juste hors de cette cellule mais hors de cette prison qu’est devenue la ville.

J’ai besoin de savoir ce qu’il y a au-delà de la clôture.