Divine rencontre : L'homme qui m'a sauvée

Ce trait d’humour noir la fit glousser, et ce gloussement la fit rire, et ce rire se transforma en pleures hystériques alors qu’elle s’écroulait sur le sol du cottage où elle pleura toutes ces choses qu’elle avait perdues durant toutes ces années.

Une fois ses larmes séchées, elle prit rapidement une douche, mit des vêtements propres et quitta la maison. Elle avait décidé de suivre les instructions de Michael et de se rendre au bâtiment principal pour prendre quelque chose à manger – ou à boire – mais quelque chose la poussa vers la mer à la place. Peut-être était-ce ce bleu si pur. Elle n’avait jamais rien vu d’une couleur semblable auparavant. Quand elle voyait des photos de cette région dans les magazines, elle se disait toujours que les images avaient dû être retouchées, modifiées numériquement ou améliorées. Et peut-être était-ce le cas, mais si oui, c’était uniquement pour essayer de mettre en avant les véritables couleurs de l’eau.

À une centaine de pas de là où les vagues embrassaient le rivage en grondant, elle retira ses sandales et enfonça ses orteils dans le sable.

Elle pensait que ça serait agréable. Elle pensait qu’elle se sentirait solide, connectée. L’afflux d’électricité qui monta brusquement en elle après cette soudaine connexion avec le sol fut inattendu. Elle tomba sur les genoux, les mains dans le sable, et la sensation s’intensifia. Cela se concentrait sur son front, tendant la peau, en lui donnant l’impression que quelque chose, juste entre ses deux sourcils, essayait de s’ouvrir de force.