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... Aujourd’hui, ces enfants, Eden et Eric, sont devenus flics dans la section Homicides. Après la mort violente de son partenaire, Éden s’en voit adjoindre un nouveau, Frankie. C’est lui le narrateur de leur première enquête.
Deux histoires, dans le passé et dans le présent, très sombres et abyssales, qui s’entrelacent dans une Australie habituellement bien ensoleillée. Un polar/thriller assez rapide à lire qui sait ménager suffisamment de moments-choc pour préserver l’intérêt du lecteur. Mais, bien que les scènes sanglantes ne manquent pas, ces ébranlements sont plutôt de nature psychologique.
C’est là où le bât blesse, en ce qui me concerne... si l’enquête autour de l’intrigue m’a bien captivée, les personnages principaux me sont restées étrangers, incompréhensibles et surtout antipathiques.
Si je suis arrivée à comprendre Hadès (le seul pour lequel j’ai éprouvé un peu de sympathie), il n’en va pas de même pour Eden et Eric que j’ai ressenti comme arrogants, froids, égoïstes et distants.
Même Frankie n’a pas réussi à m’émouvoir après un retournement de situation. Je n’ai pas su fermer les yeux sur son attitude minable initiale envers les femmes en général.
Au final, un bon thriller par son intrigue policière mais qui souffre d’un excès de sociopathes.
La famille d’Alix possède un tel élevage, en France. Alix est une jolie et très grande fille noire de 17 ans qui va, sur la demande de son père, et en compagnie du fils du futur propriétaire, convoyer bon nombre d’équilims jusqu’en Australie. Mais l’avion de transport s’écrase en Amazonie...
Un petit livre SF pour des jeunes ados à partir de 11 ans (le vocabulaire n’est pas toujours aisé) qui fait d’abord sympathiser avec une Alix débrouillarde, plutôt mature, au caractère bien trempé et qui sait réagir intelligemment aux remarques racistes et/ou sexistes dont elle est parfois l’objet.
Alix qui pensait que les équilims n’étaient que de paisibles animaux mangeurs d’herbe, va se rendre compte dans l’environnement sauvage de la jungle amazonienne, que ces êtres-venus-d’ailleurs sont en réalité une espèce possédant une intelligence très différente du genre humain.
Un petit roman agréable à lire (ne répondant peut-être pas à toutes les questions qu’on se pose) qui parle d’amitié entre une fille et un garçon (et non d’amour !), de préjugés, de l’acceptation de l’autre et qui ouvre de possibles réflexions sur la définition de notre conception de civilisation.
« Origin » (la prime jeunesse de celui qui va devenir Logan, et son premier amour), « Origin II » (qui révélera son côté le plus animal) et « The End » (Logan, vieil homme qui affrontera son double sous les traits de ...)
Si j’ai bien apprécié les deux premières parties, aussi bien la narration que les graphismes (surtout dans le premier « Origin » avec les admirables dessins « à l’ancienne » d’Andy Kubert), il n’en va pas de même pour le dernier arc. J’ai bien moins aimé les dessins plus contemporains, plus tempétueux... et encore moins le scénario, obscur et nébuleux.
Mais le maître-mot que je retiens de cette lecture est « souffrance ». Wolverine sort certes chaque fois vainqueur des affronts que la vie lui oppose, mais ces victoires vont de pair avec une grande douleur morale.
C’était globalement une bonne lecture, que je ne regrette aucunement, mais qui me laisse un peu le vague à l’âme.
Or, les deux explorateurs auront également fort à faire à essayer d’endiguer les envies de l’équipage masculin, depuis que (à la fin du premier volume) des survivantes sont montées à bord, dont une bien jolie jeune fille...
Comme dans le tome précédent, on suit la narration très terre à terre de Lewis qui consigne les découvertes des espèces dans un journal de bord et qui invente une technique risquée -pourtant logique- pour sortir son équipage du pétrin.
Malgré une faune pour le moins insolite (mais elle sort d’où celle-là et surtout pourquoi ?), à aucun moment on se dit : « c’est tiré par les cheveux, tout ça », non, on y croit !
Comme on ajoute foi aux dessins détaillés et marquants de Matthew Roberts qui « chatouillent » toujours agréablement les rétines. (mais âmes sensibles... etc., les quelques planches gore sont tout autant fouillées).
Une réussite narrative aussi bien que graphique.
On met un certain temps à le comprendre, l’histoire est plutôt confuse au départ et les cassures des séquences par instants intempestives n’aident pas à y voir plus clair avant la moitié du récit, qui par la suite devient plus naturel.
Ce n’est pas un manga sur la gastronomie (...française, le scénario se déroulant dans les grands restaurants parisiens), mais la peinture de l’univers rude des coulisses culinaires et de la difficulté du travail en équipe.
Équipe constituée de personnages très diversifiés et que Taro Samoyed, dans cette première œuvre de sa main, a su bien différencier et développer.
Face à Gilbert, modeste, manquant de confiance mais sachant pertinemment que la cuisine, est et sera sa vie, la mangaka a introduit son contraire sous les traits de Marco. Ce commis de cuisine, décontracté et naturel dans les contacts faciles avec les autres, cherche pourtant encore son chemin après s’être essayé à plusieurs métiers.
Plus que les dessins, encore un peu hésitants parfois (avec des postures corporelles par moments un peu fantasques), mais que j’ai néanmoins bien apprécié, ce sont les relations qui se tissent entre les personnages qui m’ont vraiment plu. Ils ont contribué à me sentir tout à fait à l’aise dans cette histoire à laquelle un zeste d’humour (qui fonctionne bien !) ne manque pas, non plus.
Et pour lui rendre un dernier hommage, j’aurais aimé être plus élogieuse concernant ce livre qui dépeint un effroyable drame familial. Le titre d’origine, « The secret life of souls » prédit d’ailleurs bien davantage à quel point une âme humaine peut cacher sa véritable nature... fût-elle celle d’une mère qui vend son enfant au show-biz’ pour en tirer des revenus plus que confortables. Le père poltron est au reste guère mieux quand il lorgne sur une voiture de collection hors de prix, tout en biberonnant plus que de raison. Mais c’est la jalousie du fils, et frère jumeau de Delia, la poupée-star de 11 ans, qui va mettre le feu aux poudres. C’est alors que le lecteur, sidéré, va se rendre compte jusqu’où des parents peuvent aller pour tirer profit d’une petite fille qui n’avait rien demandé d’autre que de vivre une vie « normale », en compagnie de son chien.
C’est donc une histoire qui se veut une critique, mais qui ne va -hélas- pas suffisamment loin dans la virulence. On aurait pu la définir comme thriller psychologique, si les auteurs avaient mieux approfondi les caractères des personnages (à part celui de la mère, bien développé dans toute sa bassesse)... ou peut-être comme un récit quasi-fantastique parce que la relation très forte entre Délia et son bouvier australien, Caity, va bien au-delà de l’évidente empathie.
Mais voilà, ayant lu des livres autrement plus corsés de Ketchum (« Une fille comme les autres », « Morte saison »), je suis restée sur un gout de fadeur et d’insatisfaction. Enfin... presque !, attendu que dans la dernière partie du livre (excepté l’épilogue, trop « joice » à mes goûts), j’ai retrouvé l’auteur que j’ai apprécié, celui capable de me secouer.
Entre thriller d’enquête, espionnage, fantastique et nazisme, une BD au scénario original mais complexe (à cause surtout d’un grand nombre de personnages) qui mêle l’Histoire de la seconde guerre mondiale et une légende sanglante venu du 15e siècle.
Plus que l’intrigue, ce sont les dessins qui ont retenu mon attention : réalistes et léchés, dans une ambiance obscure, trouble... avec une très belle mise en page dynamique.
Il faut rester attentif et concentré pendant la lecture, mais le graphisme fut un grand plaisir pour les yeux.
Ces espèces de « Bouches » vomissent des extra-terrestres très variés par flopées et même si leur attitude ne présente pas une réelle menace pour l’humanité, les gouvernements, autorités et groupes sectaires vont prendre des mesures... qui renvoient une image pas très flatteuse du genre humain.
Dans ce récit polyphonique, l’auteur donne sa voix à plusieurs personnages qui essaient de se remettre en question eu égard à ces aliens, qui jouent ici le rôle de révélateurs. Sans jugement ni dénigrement aucun, les différents « témoignages » des protagonistes mis bout-à-bout, brossent néanmoins un tableau du comportement de l’être humain plutôt accablant.
Je n’étais pas vraiment surprise... intéressée oui, passionnée non, par ce livre qui tient plus du reportage romancé et dans lequel une « vraie » histoire avec des personnes auxquelles j’aurais aimé m’attacher, m’a manqué.
Mais à peine quelques chapitres plus loin, je me suis rendue compte que l’auteur allait me faire « subir » une nième version de « X-men » et je ne suis absolument pas fan de ces énergumènes.
Comme il y a les « gentils » (avec beaucoup de beaux bons sentiments) qui ont des super-pouvoirs, il en faut forcément des « méchants », qui, se basant sur une conjecture astronomique de Galilée, veulent (aussi) s’élever au-dessus de la peuplade. (voilà pour un résumé succinct).
Ce petit livre (d’à peine 280 pages) se lit très vite et sans prise de tête puisque écrit dans un style (très) accessible.
Après avoir compris que je ne devrai pas m’attendre non plus à un approfondissement psychologique des caractères, j’ai finalement lu cette histoire comme on regarde un téléfilm passable et bourré d’action avec des « bam ! bang ! boing ! » et des projectiles qui fusent et éclatent de partout.
Ce ne fut pas une lecture déplaisante mais elle n’a pas su répondre à mes attentes.
C’est à ce moment que des visions morbides de meurtres de lycéens commencent à visiter Darla... tueries sanglantes qui se réalisent.
Dans cette bourgade rupine où le clivage entre nantis et « le peuple » est très présent et régit la vie de communauté, un meurtrier venu du passé qui aime photographier ses victimes semblerait sévir à nouveau...
J’ai assez rapidement eu des doutes sur l’identité du serial killer, me disant en même temps : « non, c’est improbable ! ». Supposition qui a encore accéléré ma lecture de ce thriller horrifique et addictif pour grands ados et qui, avec son style d’écriture naturel, possède déjà un rythme trépidant et bon nombre de rebondissements.
Ce petit roman a frôlé le coup de cœur mais quelques incohérences et fautes d’inattention m’ont fait baisser un tantinet mon appréciation.
Même si le personnage de Hopper ne paraît pas tout à fait crédible, j’ai néanmoins bien aimé la relation père-fille, constituée de moments d’engueulades (qui ne durent guère) et d’affection.
Il est par contre impossible de s’attacher aux jeunes du lycée que Darla fréquente, ils sont imbus d’eux-mêmes, narcissiques, condescendants, antipathiques, dans cette localité où tout tourne autour l’argent et l’apparence et où la beauté a été mise sur un piédestal.
Seule exception... Sasha (l’amie de Darla), une nana fantasque dont les sarcasmes m’ont fait bien sourire dans ce livre, somme toute, assez glauque.
On y retrouve les flics Eva Svärta et Alexandre Vauvert, toujours aussi archétypaux que dans le premier tome : elle (albinos) d’une fragilité apparente, lui, le grand brute musculeux au cœur tendre et ayant tous les deux un caractère de cochon, sont (forcément) faits pour s’entendre.
Si dans le 1e tome le thriller prenait lentement le chemin du fantastique, dans « Le premier sang » c’est le fantastique qui prime au détriment de l’intrigue policière qui passe parfois au second plan.
Des indices prévisibles, semés comme autant de cailloux qu’on sait pertinemment trouver sur sa route, et des conclusions anticipées m’ont amené rapidement, sans surprise, au « grand méchant sorcier » qui en réalité est ... mais ça je l’avais également vite deviné (de plus, c’est suggéré sur la 4ème de couverture... pfff).
Or, même si ça manque d’originalité et que le texte est parsemé de clichés (issus de l’anthropologie et du symbolisme mythologique), l’écriture claire, nette (aussi visuelle que les visions des protagonistes) et le découpage habile des chapitres poussent à un rythme de lecture quasi-obsessionnel et je suis, malgré tout ce que j’ai écrit ci-dessus, restée sur une impression d’un bon divertissement.
Dans le deuxième tronçon du livre, les choses se précipitent un tout petit peu et s’éclairent (sans surprise, puisque j’avais déjà deviné où l’auteur m’amènerais ), or, le « mal » était fait, c.à.d., j’en avais par-dessus la tête des états d’âmes du banquier, qui puisqu’on ne croyait pas ses soi-disant élucubrations, allait se la jouer seul en désespoir de cause. (Ce qui m’a désespéré aussi, tant c’était prévisible).
Alors j’ai bien compris que ce mec flippe a mort, (il y a de quoi !) mais de là à raconter chaque moment de ces quelques journées avec force détails...
J’ai également saisi que les nombreuses descriptions dans lesquelles la nature (et surtout la forêt) qui semblerait vouloir lui jouer des tours, sont là pour faire monter la tension dans la (trop maigre) intrigue..,
mais la sauce horrifique aux grumeaux fantastiques n’a pas prise avec moi et la finale, banale, s’approchait de celle que j’avais imaginé... une lecture de blasement.
Dans ces contrées sauvages, les hommes de cet odyssée découvrent une faune et flore monstrueuses et envahissantes que l’illustrateur Matthew Roberts a su mettre en valeur avec un perfectionnisme quasi réaliste (souligné par les couleurs vives d’Owen Gieni).
Bestiaire et monstruosités végétales restent impressionnantes d’inventivité et il en va de même pour la variété d’expressions que le dessinateur a su peindre sur les visages humains.
C’est donc avec intérêt et un grand enthousiasme visuel que j’ai suivi les aventures de ces conquérants d’un « Nouveau monde ».
Il n’en va pas tout à fait de même pour ce deuxième volume... trop (!) « feel-good », trop gentillet.
On suit, par chapitres alternatifs, deux personnages féminins déjà présents dans le tome précédent.
Une IA dont « l’âme » logicielle a été transférée dans un corps humain et qui sera adoptée par une humaine qui, elle, dans sa jeunesse a été élevée et éduquée par une IA, après avoir échappée à une enfance de servage.
Ainsi ce sont deux récits de futures adaptations et d’intégration dans une société interplanétaire d’inter-espèces et forcément multiculturaliste. Des sujets d’autant plus intéressants que l’auteure introduit également le questionnement sur soi-même, ce fameux « qui-suis-je ? »
Oui, mais ! et c’est là où ça coince pour moi, cette acculturation et ces parts introspectifs de chacune des protagonistes se passent (presque !) sans encombres, ni extrême difficulté (elles ont toujours des solutions pour tout sous la main). J’ai eu l’impression de lire une histoire charmante dont l’aspect SF ne sert que de simple cadre.
Un joli conte de fées science-fictif donc, dont les deux branches narratives s’entrelacent pour aboutir à une finale que j’avais pressenti.
L’écriture reste, tout comme dans « L’espace d’un an », très naturelle avec un juste équilibre entre dialogues et descriptions. Ces dernières ne versent jamais dans le parfois insurmontable babélisme de la hard-science et le livre reste ainsi également accessible aux néophytes de la SF.
—> La 4ème de couverture suggère que ce tome peut être lu indépendamment du précédent. C’est vrai, mais on manque alors le fondement de ce monde spatial, comme bon nombre de références aux extraterrestres « colorés » décrits par B. Chambers dans le premier volume.
—> Prix Julia Verlanger 2017 pour ce diptyque.
Ce sont la jeune commissaire du « Kripo » de Munich, Sabine Nemez (dont la mère est une des victimes), un profiler attaché au BKA de Wiesbaden (néerlandais au caractère exécrable qui m’a néanmoins fait sourire quand il jure... au moins autant que moi et dans les mêmes termes ^^), ainsi que quelques autres (flics et psychologues un peu trop stéréotypés) qui vont essayer de mettre la main sur ce tueur particulièrement perturbé.
L’auteur, dans ce premier livre, a associé de façon originale, la perversion d’un assassin devenu un monstre, à une littérature éducative enfantine du 19e siècle, qui sera sûrement controversée par les éducateurs et psychologues de notre ère.
Les chapitres, alternativement décrits d’un point de vue d’un autre personnage, s’arrêtent -évidemment- au « bon » moment d’un cliffhanger et m’ont poussée à une lecture « TGV »... jusqu’à l’épilogue.
*(Livre écrit en 1844 par Heinrich Hoffmann (psychiatre pour enfants) pour son fils, et qui avait pour but de « montrer que les enfants désobéissants sont punis »... d’effroyable et cruelle manière !)
Mais il aurait peut-être mieux valu que Viktor ne lui ouvre jamais sa porte...
« Thérapie » est le récit d’une psychè déformée, parce que rien dans la vie de Viktor ne semble correspondre aux faits énoncés. Où se trouve le mensonge, où se cache la vérité et surtout... qui se dissimule derrière qui ?
C’est le noyau de « Thérapie », un monde d’apparence et de paraître. Un cauchemar de colère, de solitude et d’espoir presque mort.
Dans ce thriller psychologique, Fitzek a construit astucieusement son intrigue sur des symptômes définissant certaines maladies psychiatriques. Ainsi il arrive non seulement à tromper ses personnages, mais également ses lecteurs... lecteurs comme moi, qui suivent les rebondissements inattendus avec avidité et se trouvent après chaque court chapitre face à de nouveaux mystères.
Un roman que j’ai ressenti comme très étrange et aussi émotionnellement très intense.
L’épilogue n’était à mon avis pas nécessaire mais apporte sa petite note de satisfaction dans le genre du « vengeur vengé » au lecteur, qui, arrivée à la fin, a du mal à abandonner un caractère aussi fort que Viktor.
On pourrait se croire à la fin du 19e siècle ou dans un aventure à la Indiana Jones, mais on est bien dans les années 1990 aux balbutiements du tout informatique. Immotique qui va d’ailleurs créer une belle pagaille dans le Muséum où l’agent du FBI Pendergast (dont c’est ici la 1e apparition dans une série qui, jusqu’à aujourd’hui, compte 16 tomes traduits en français) aura fort à faire entre des scientifiques aux théories et discours génético-anthropologiques peu orthodoxes et des représentants peu commodes de divers services des forces de loi et de l’ordre... sans parler de la chasse au tueur à l’appétit pour le moins étrange.
J’aurai apprécié une présence plus prononcée de Pendergast (personnage intelligent et charismatique qui m’a d’emblée bien plu) et un peu moins de balades (trop) longuettes à travers l’énorme réseau dedaléen du musée (dans lequel je me suis d’ailleurs complètement perdue).
Mais le suspense, astucieusement distillé tout au long du livre, et les climax (ou parfois les notes d’humour) à la fin des chapitres m’ont fait dire plus d’une fois : « allez ! encore quelques pages électrisantes avec Pendergast, plutôt qu’avec Morphée »
Et moi qui m’étais sentie immédiatement attirée par Cinder, j’ai du m’habituer, dans ce livre, à fréquenter une deuxième héroïne au nom de Scarlet. Mais j’ai mis du temps à sympathiser avec celle-là. Je la trouvais impulsive, agressive et surtout naïve.
A défaut de parents, quasiment absents de sa vie, est-ce que sa grand-mère qui l’a élevé, ne lui aurait jamais dit qu’il faut se méfier d’étrangers loubards, a fortiori quand cet inconnu en question, aux yeux turquoises brasillants, dit s’appeler « Loup » ? Même le Chaperon Rouge des frères Grimm (conte dont l’auteure s’est très librement inspiré) était moins imprudente et disposait de plus de jugeote.
Bien sûr, les liens affectifs très forts que Scarlet a tissé avec sa grand-mère expliquent en grande partie l’attitude immature qui la fait se précipiter dans la gueule du loup en espérant que ce dernier n’aura pas déjà mâché son aïeule toute crue.
Or, ce Loup-là (bel animal musclé, criblé de cicatrices troublantes) suscitera une amour vibratoire auprès de la (évidemment super-)belle rouquine... qui m’a laissée assez indifférente, n’étant plus l’ado à qui cette histoire s’adresse.
Heureusement que Cinder (plus mûre et réfléchie à 16 ans que Scarlet avec ses 18 printemps) n’était pas oubliée dans ce récit et j’ai suivi avec bien plus d’intérêt les chapitres concernant ses périples à côté d’un compagnon d’infortune. Ce dernier m’a fait sourire parce que sa facette « tombeur-des-dames » (- mais je ne m’en cache pas ! -) était aussi grosse que l’astronef qu’il avait volé.
Ce n’est qu’à partir du 2e moitié du livre, quand on comprend que les deux jeunes femmes vont (enfin !) se rencontrer et que le dénouement va inévitablement se faire dans la fureur et le sang, que je me suis laissée complètement entraîner (comme une grande ado, oui !) jusqu’à l’apothéose qui augure que dans le troisième tome (« Cress » qui incarnera la délaissée Raiponce), Marissa Meyer saura faire preuve d’autant d’allant et d’originalité.
C’est la première enquête du commissaire Franz Eberhofer, muté par sanction disciplinaire, de Munich à son village natal.
À Niederkaltenkirchen donc, Franz mène une vie plutôt tranquille de célibataire de la quarantaine entre son Papa (ancien éleveur de porcs, passionné des Beatles et fumeur de joints), La petite Mémé (sourde à son grand âge, faisant la chasse aux articles de toute sorte à prix réduits et surtout excellente cuisinière), son frère Léopold, dit « le lèche-cul », son chien Louis II et ses copains-buveurs-de-bière...
Jusqu’au jour où Franz estime que quatre morts par accident dans une même famille du patelin, c’est un peu trop pour pouvoir être définis comme des « simples » destins tragiques.
Et quand, de plus, arrive alors une belle bourgeoise qui met les yeux des hommes du bourg sur tiges... la vie peinarde du commissaire va devenir (presque) effervescente.
Tout ça n’empêchera pourtant pas ce pataud de Franz à se jeter, langue pendante, sur les saucisses, choucroute, patates et strudels de sa Mémé !
L’intrigue est bien là, bien que plutôt mince et sans réel suspens, dans ce récit qui raconte, dans un langage familier et de façon truculente, les existences de quelques ostrogoths à la campagne bavaroise. Une pochade picaresque qui ne m’a peut-être pas complètement séduite, mais qui m’a assurément bien fait rigoler !
C’est donc psychologiquement bien perturbé que Sharko va devoir s’attaquer à un tueur retors et particulièrement machiavélique qui n’hésite pas à impliquer des insectes afin de faire mourir ses victimes d’une manière lente et atroce.
Les insectes (et arachnides) sont, pour la plupart, des bestioles qui me dégoûtent autant qu’ils m’intriguent. Fascination, frissons, répugnance (surtout quand... beurk !), mais aussi indignation, ont donc été mes compagnons pendant toute cette lecture.
Mais ma subjugation allait également vers Sharko qui, malgré ses « absences » schizoïdes, restait capable d’analyser, de faire face aux situations d’urgence et de suivre son intuition et « la petite bête » (si j’ose dire), là où d’autres auraient marché par-dessus.
Une histoire policière haletante qui m’a tenaillé jusqu’à l’épilogue mélancolique... et dans laquelle Thilliez a su user d’un langage travaillé, et riche en métaphores quand on pénètre dans les pensées de son protagoniste inégalable.
Un polar dans lequel la perversité ultime et monstrueuse est exprimée à travers des scènes d’horreur (gore !), mais l’auteur ne se borne pas à de sanglantes descriptions. L’étude psychologique de ce que l’âme humaine dissimule de plus sombre est régulièrement mise en avant afin de miroiter au lecteur, horrifié par tant de noirceur abyssale, que la société de demain pourrait être commandée par les prédateurs de la pire espèce.
Le style d’écriture aisé, le rythme, un grand suspense et surtout l’empathie qu’on ressent pour les deux (plus) jeunes flics, contribuent à une lecture rapide et accrocheuse, même si je n’ai pas toujours adhéré aux théories parfois poussées de l’auteur sur le micromerisme et ses possibles résultantes.
Dans une grande villa délabrée, un professeur invite quelques étudiants à participer à une expérience. Cette « expérimentation » se résume en grande partie à la lecture d’un rapport datant d’il y a un certain nombre d’années. Cet exposé, sur un événement sanglant qui s’est passé dans cette même villa, alors une clinique psychiatrique huppée, contient le véritable récit du livre.
Dès le début, cette histoire, pour le moins étrange, sent la manipulation à plein nez.
Machination que le personnage principal amnésique, Caspar, ne peut en aucun cas voir venir.
Mais à cause d’une phrase de la psychiatre qui le soigne et parce qu’à partir du moment où Caspar commence à retrouver des bribes de ses souvenirs, il y a une question qu’il ne se pose jamais (!)... j’avais deviné, dès le moitié du livre, qui était le véritable coupable, ce briseur d’âmes.
Un peu déçue donc d’avoir vu juste trop rapidement dans le scénario tordu de Fitzek, même si la vraie finale réserve encore une surprise aux étudiants après la lecture du dossier médical ... et que le lecteur doit chercher la résolution du dernier énigme dans les remerciements de l’auteur à la fin de ce thriller qui, par ailleurs, sait faire monter la tension de manière astucieuse et remarquable.
Bien que son beau-père lui a martelé dans la tête qu’il fait réfléchir (!), Ruby, 15 ans, n’est pas vraiment du genre à écouter ses parents. Ce n’est pas une jeune wonder-woman, mais une ado caractérielle, un peu tête de mule et nombriliste qui donne beaucoup d’importance à son « look ». (j’avoue avoir été agacée par les passages où, après la première vague de la catastrophe et les cadavres qui l’entourent, dont ceux de sa famille, elle veut absolument se maquiller)... une ado « pur jus » donc, qui du jour au lendemain doit se prendre en charge, or même un adulte aura parfois pété les plombs dans cette situation où les gens tombent comme des mouches.
Certaines scènes concernant les morts sont décrits avec un grand réalisme et, l’écriture « visuelle » les soulignant, font froid dans le dos.
Ce n’est pas un récit extrêmement aventureux et pourtant on suit avec de plus en plus d’intérêt le voyage de Ruby, qui, en compagnie d’un ancien camarade de classe qu’elle méprisait, va essayer d’atteindre Londres dans l’espoir d’y trouver son père encore vivant...
Une lecture plaisante, dans ce sens que j’y suis restée scotché et que j’aurais aimé enchaîner avec le tome 2, hélas pas encore traduit.
Barbara qui, violée sur le chemin de retour pour rentrer chez sa mère autoritaire, va faire naître, par le choc subi, son double maléfique et... le Capitaine Percolès qui a perdu sa femme et un grand part de lui-même dans un accident de voiture...
Un livre qui décrit la folie psychotique, une enfance brisée, l’étouffement au sein de la famille, la soif d’amour et de reconnaissance, l’avilissement de l’image de soi... et qui font passer Barbara du mauvais côté de la barrière.
Mais ce sont presque les mêmes éléments qui sont à l’origine des pulsions autodestructrices du flic qui joue, chaque semaine, sa vie a la roulette russe.
Or, dans cette histoire basée sur la psychologie (trop) poussée, j’avais l’impression que l’intrigue était parfois oublié ou relégué à l’arrière-plan. Je m’en suis finalement lassée. La fin, qui était effectivement celle à laquelle je m’attendais, était donc également sans surprise. Je reste sur une lecture en demi-teinte.
Tout lui déplaît : le climat rude, ses collègues qu’il considère comme des cretins, la neige qui va l’obliger de remplacer ses Clarks par des chaussures de montagne plus adaptées (« des bétonnières » comme il les appelle), et surtout le travail !
Qui consiste à démasquer un meurtrier responsable de l’éparpillement d’un homme en bouts de puzzle puisqu’une dameuse de la station de ski de Champoluc lui est passé dessus.
L’enquête, plutôt classique, est rapidement et rondement menée dans ce petit polar qui présente également une image bien précise du fonctionnement de l’appareil judiciaire italien.
Or, le point fort de ce roman est sans aucun doute, le personnage atypique de Schiavone. Snobinard, sarcastique, macho, râleur, rustre et ripoux, Rocco n’a rien d’un homme sympathique (et il n’en a rien à faire de l’opinion des autres le concernant).
On peut donc se demander pourquoi j’ai aimé ce personnage...
Le style d’auteur avec son humour à froid y est certainement pour beaucoup.
Mais tout autant les quelques rares facettes-flash de Schiavone qui font soupçonner que sous le vernis très épais, se cache un autre homme... et c’est celui-là que j’ai envie de découvrir.
Il va donc falloir lire une autre de ses enquêtes.