Extraits

- Sam, me pressa-t-il.

Lorsque je relevai la tête, je sentis avec effroi les larmes me monter aux yeux.

- Je ne sais pas quoi choisir, avouai-je d'une voix félée. Je ne sais pas... ce que j'aime.

En entendant ma réponse, il se détendit légèrement.

- D'habitude, tu prends un latte. À la vanille. (Il s'interrompit, puis me lâcha la main.) Je t'ai déjà vue en boire. Reste ici. Je vais commander pour toi.

Cassie a toujours voulu être comme toi. Depuis le début. À ses yeux, tu avais tout ce qu’on pouvait désirer. Elle copiait tout ce que tu faisais. Si tu n’aimais pas quelqu’un, elle ne l’aimait pas non plus. Si tu voulais quelqu’un, elle le voulait aussi. Tout le monde était au courant.

(Sa bouche effleura ma joue). Bon, d’accord. Je buffle. Je me moque que tu sois sage. Je veux un mercredi, un jeudi et un vendredi avec toi. Plusieurs, en fait. Jusqu’à ce qu’on arrête de les compter.

L'une d'entre vous a survécu. L'autre est décédée.

Ne regarde pas en arrière.

Tu m'aimeras pas ce que tu trouveras.

Non. La vie n'était pas parfaite. Loin de là. Mais petit à petit, les choses rentraient dans l'ordre. Je ne regardais plus en arrière. Le futur avait bien plus à m'apporter.

- Je n'arrive pas à croire que tu sois là, admit-il les pommettes rouges. Avec moi.

Ma gorge se noua, mais de la plus délicieuse des façons.

- Moi, je n'arrive pas à croire que ça m'ait pris autant de temps d'être ici avec toi.

Il rit et toucha de nouveau le levier de vitesse. Cette fois, lorsqu'il frôla ma jambe, je doutais que ce fût accidentel . Il passa un bras derrière mon siège. Nous étions si proches que nous aurions pu nous embrasser. Mon cœur bondit dans ma gorge. Pendant une seconde, je crus qu'il allait dure qu'il se moquait d'être un gars bien et franchir la distance qui nous séparait. Puis je compris qu'il faisait marche arrière.

Moment gênant.....

- C'est pour ça que tu es ici ? Parce que mon frère s'inquiète ?

Carson me dévisagea, plus grave que jamais.

- Sam... Je suis venu parce que je suis inquiet.

Oh. (Le feu aux joues, je baissai les yeux vers ses lèvres. Décidément...)

Cette douleur était capable de me consumer, de me noyer. Puis, le chagrin refluait, remplacé par la confusion et le besoin de m'éloigner de ces inconnus, de me retrouver seule.