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– Benjamin, pourquoi est-ce que tu parles comme ça ? Pourquoi est-ce que tu as remis ton manteau ?

– Je n'ai pas le choix Gloria, je dois partir. Je ne peux pas lutter contre lui pour l'instant. Mais je trouverai une solution, je te le promets. Je reviendrai te chercher, mon amour.

– Benjamin… je supplie. Tu n'as pas à lutter contre Vince ! C'est toi et toi seul que j'aime.

– Quoi qu'il arrive, souviens-toi que je suis à toi. Corps et âme. Pour l'éternité.

Lentement, il se détache de moi. Nous restons encore un instant face à face. Ses yeux plongent dans les miens. Il me semble y lire tant d'amour… Jamais on ne m'avait regardée ainsi ! Sa bouche s'ouvre, je crois qu'il va ajouter quelque chose, mais il reste sans voix.

Puis, précipitamment, il quitte le bar.

Pourquoi ai-je l'impression que c'est la dernière fois que je le vois ?

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– Je dois te laisser à lui. Je n'ai pas le choix.

– Me laisser à lui ? Je ne comprends pas. Qu'est-ce que tu racontes ?

Ben s'écarte un peu plus de nous, attrape son manteau. Il me lance un regard plein d'amour et de désarroi avant de se tourner vers Vince, le visage déformé par la haine.

– Vas-y, Vince, explique-lui ce que tu es ! Trouve le courage de lui montrer ta véritable nature comme je lui ai montré la mienne !

Je ne comprends rien à ce qu'il se passe. Je m'approche de Ben, pose une main sur son épaule et lui jette un regard perdu. Il se retourne vers moi et m'enlace. Il m'embrasse passionnément, plonge sa main dans mes cheveux et me presse contre lui.

– Te souviens-tu de ce que je t'ai dit, le jour où nous avons décidé d'enfin nous donner une chance, Gloria ? me murmure mon amant à l'oreille.

Benjamin dans sa chambre, en boxer. Son corps parfait, sa voix chaude. « C'est toi et moi désormais, Gloria. »

– Je me souviens parfaitement, mais…

– Bien, m'interrompt Ben. Quoi qu'il arrive, à partir de maintenant, je veux que tu gardes mes paroles en mémoire. Quoi qu'il arrive , Gloria.

Ben presse ses lèvres contre les miennes avec fougue, avec dévotion.

Comme si c'était la dernière la dernière fois.

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– Je ne suis pas la jeune et douce humaine que tu imaginais. Je suis un danger pour toi.

Ben prend mon visage entre ses mains et m'embrasse avec passion.

– Gloria, il y a une chose que je peux t'assurer, m'avoue-t-il alors qu'un doux sourire baigne son visage parfait. Même avant de savoir que tu étais l'élixir, j'ai toujours considéré que tu étais un danger pour moi.

– Je le sais, Ben ! je m'écrie au désespoir. Je ne fais que t'attirer des ennuis !

– Non, Gloria, non, proteste-t-il avec véhémence. Tu ne comprends pas. Tu me mets en danger parce que tu me bouscules, parce que tu renverses mes certitudes, parce que tu me pousses à ressentir des choses, à expérimenter des émotions que je croyais hors d'atteinte. Que tu sois Gloria Robin de Portland, rockeuse, ou Gloria Vörösbegy de Tihany, fille d'une sorcière puissante et élixir, ça ne change rien à mes yeux ! Ça ne modifie en rien ce que je ressens pour toi.

Ce qu'il ressent… Mon cœur bat la chamade. Se pourrait-il qu'il soit en train de tomber amoureux de moi ?

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– Gloria, je suis si peu habile pour te communiquer ce que je ressens ! Devant toi, j'ai l'impression d'être un enfant qui ne sait pas s'exprimer, soupire-t-il en m'attrapant les mains. Ce que j'essaye de te dire, c'est que je ne pourrais supporter qu'il t'arrive quelque chose.

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Benjamin se précipite sur Matthew mais c’est trop tard : déjà, je sens les crocs de son frère se planter dans mon cou, déchirer ma peau, pénétrer ma veine et aspirer mon sang. Je voudrais hurler mais je n’en ai pas la force. Mon corps a cessé de m’obéir. Je sens toute mon énergie m’abandonner alors qu’un éclair me foudroie. Je n’arrive même pas à avoir peur. Je suis trop obnubilée par la douleur, par la surprise que cette douleur me cause. Je serais prête à n’importe quoi pour qu’elle s’arrête.

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Je profite que le vampire sanguinaire ait le dos tourné pour croiser le regard de Ben et y puiser un peu de réconfort. Il semble me dire : « Ne t’en fais pas, tout va bien aller. » Alors j’affiche un sourire de potiche bien élevée et accepte, en espérant que ma voix ne me trahisse pas, qu’elle ne déraille pas de sorte d'indiquer à Matthew ce que je tente de dissimuler.

Que je ne suis pas une jolie poupée conditionnée. Que je suis consciente de tout ce qui se passe et que ça provoque en moi un effroi qui dépasse l’entendement.

Heureusement, les années de scène et de trac m’ont appris à me maîtriser.

– C’est très prévenant de votre part, merci, je réponds d’une voix cristalline.

Matthew apporte nos boissons, toujours en souriant.

Cette fixité dans ses expressions... C’est tellement étrange. Et pas naturel pour un sou.

Le frère de Benjamin se doute-t-il de quelque chose ?

– Délicieuse, murmure-t-il pour lui-même. Irrésistible, même.

– Que dis-tu, Matt ? demande Benjamin avec un air où se devine de plus en plus la panique.

– Je disais, reprend son frère en me tendant ma boisson, que ton amie est irrésistible.

En tentant d’éliminer toute hésitation de mes gestes, j’attrape le verre en cristal que me tend Matthew. Dans ma main, il pèse des tonnes. Je souris et esquisse un léger signe de tête pour marquer ma gratitude de « parfaite petite geisha ». Mais Matthew en profite pour m’agripper le poignet et m’attirer vers lui.

Benjamin !

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– Je t’avoue que Joan a eu un petit passage à vide suite à votre dernière entrevue. Heureusement, le fait de repasser à un régime normal lui a redonné du poil de la bête. Elle s’amuse comme une folle à New York. Tu la connais, elle a toujours eu un faible pour les musiciens et les mauvais garçons. Alors depuis les années 60 et l’explosion de la scène rock, elle s’éclate. Elle a... comment dire... plein de « bons amis » parmi les musiciens que Swamp Records produit. Des amis avec avantages en nature...

– J’imagine que leur sang fait partie des avantages dont tu parles. Un peu comme toi et... comment déjà ? Bianca ?

– Gloria, répond Benjamin en contractant la mâchoire.

Ne montre pas que ce qu’il dit te touche. Fais comme si je n’étais rien pour toi. Par pitié.

– Gloria, m’interpelle Matthew, venez ici je vous prie.

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J’observe les deux hommes. Ils se ressemblent beaucoup, sauf que Matthew est plus mince, légèrement plus petit et qu’une très légère cicatrice barre son arc de cupidon. Cette petite disgrâce lui donne un air narquois, désagréable. Il porte un costume sombre de confection luxueuse. Malgré son indéniable allure, il me fait penser à l’un de ces business men cyniques dont le Financial District de New York regorge. Hormis cela, il est lui aussi exceptionnellement beau : des yeux clairs quoique moins stupéfiants que ceux de son frère, des cheveux châtains, des pommettes hautes. Je comprends que Joan ait succombé à son charme à l’époque.

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– Elle ? demande Ben en riant. Pas question. Elle sent délicieusement bon, je te l’accorde, mais elle n’est pas assez abondante pour deux, dit Ben en avançant vers une desserte où attendent une bouteille du meilleur scotch et un service en cristal.

– Tu t’es donc remis au sang des mortels, Benjamin ? C’en est fini de ta ridicule phase humaniste ?

– Disons que j’ai compris qu’il n’y a pas de mal à se nourrir d’eux tant qu’ils ne se souviennent de rien ! La jeune et belle Gloria que tu vois là a été soigneusement conditionnée. Elle me sert d’en-cas quand je le désire. Nous nous voyons ici pour passer un peu de bon temps ensemble. J’ai ma vie, elle a la sienne, on se croise en coup de vent afin que je m’offre une petite orgie... Mais dès qu’elle quitte cet appartement, elle efface automatiquement ce qui vient de se passer au profit d’un scénario que je lui ai implanté. Elle croit, s’esclaffe Benjamin, que je suis son mystérieux amant.

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Il faut que je garde mon calme. Il faut que je prenne exemple sur Ben.

Je suis à deux doigts de m'évanouir. Benjamin, devant moi, feint la désinvolture mais je sens la tension de son corps lorsqu'il s'avance, sans chaleur mais avec décontraction, vers l'homme qui vient de faire irruption dans son salon. Vers l'homme qui a juré de détruire tous ceux que Ben aurait le malheur d'aimer : Matthew Marlowe, son frère.

– Matthew. Qu'est-ce que tu fais à New York ? lui demande-t-il froidement.

– Je me suis soudain souvenu, explique Matthew alors qu'ils se donnent une brève accolade, que j'avais un grand frère et qu'aux dernières nouvelles, il habitait Manhattan. Comme j'avais des affaires à régler en ville, je me suis dit que c'était l'occasion de resserrer nos liens distendus.

– Et bien, puisque tu es là… Je te sers quelque chose à boire ?

Benjamin joue à la perfection son rôle de vampire. Aucune émotion n'est visible sur son visage : ni peur, ni colère, ni tendresse. Il fait comme si je n'existais pas. De mon côté, je reste en retrait et tente tant bien que mal de masquer ma terreur. C'est essentiel au cas où Ben tenterait de me faire passer pour une immortelle. J'imagine que c'est sans doute son plan pour me protéger de Matthew.

– Benjamin, je veux bien goûter cet appétissant breuvage ! s'exclame Matthew en me désignant.

Je réprime un tremblement.

Il doit sentir mon odeur humaine.

– Elle ? demande Ben en riant. Pas question. Elle sent délicieusement bon, je te l'accorde, mais elle n'est pas assez abondante pour deux, dit Ben en avançant vers une desserte où attendent une bouteille du meilleur scotch et un service en cristal.

– Tu t'es donc remis au sang des mortels, Benjamin ? C'en est fini de ta ridicule phase humaniste ?

– Disons que j'ai compris qu'il n'y a pas de mal à se nourrir d'eux tant qu'ils ne se souviennent de rien ! La jeune et belle Gloria que tu vois là a été soigneusement conditionnée. Elle me sert d'en-cas quand je le désire. Nous nous voyons ici pour passer un peu de bon temps ensemble. J'ai ma vie, elle a la sienne, on se croise en coup de vent afin que je m'offre une petite orgie… Mais dès qu'elle quitte cet appartement, elle efface automatiquement ce qui vient de se passer au profit d'un scénario que je lui ai implanté. Elle croit, s'esclaffe Benjamin, que je suis son mystérieux amant.

Voilà donc son plan : me faire passer pour un garde-manger et plus si affinités.

Quelle attitude dois-je adopter pour avoir l'air conditionnée ?

Plantée au beau milieu du salon, je ne cille pas. Avec une expression neutre, vaguement absente, comme j'imagine qu'une personne sous influence le ferait, j'assiste aux retrouvailles des deux frères ennemis.

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