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– Tu es tellement merveilleuse, Gloria. Rien ne te surprend, rien ne t’effraye. Tu es forte, déterminée, libre. Il est même impossible de contrôler ton esprit...

Benjamin exagère. Certes les deux fois où il a essayé de me conditionner, cela a échoué, mais Joan, elle, peut parfaitement lire mon esprit.

– C’est toi qui es fabuleux, Ben. Le choix de vie que tu as fait, malgré ce à quoi ta nature te prédestinait. Ça, c’est extraordinaire.

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– Ben, je comprends que tu t’inquiètes pour moi. C’est vrai, je suis une fille banale qui s’est mise à évoluer dans un monde extraordinaire. Mais maintenant que j’ai ouvert les yeux, il est trop tard pour faire marche arrière. Qu’est-ce que tu attends de moi ? Que je rentre à Portland ? On y trouve probablement autant de sorcières et de vampires. Sauf que là-bas, je serai seule pour leur faire face.

Benjamin plante ses yeux dans les miens.

– Tu n’es pas une fille banale, Gloria. Je t’interdis de penser ça.

– C’est pourtant ce que je ressens lorsque tu me demandes de m’éloigner avec autant d’insistance. Que je suis banale, que je t’encombre.

Ben prend de nouveau ma main, embrasse l’intérieur de mon poignet.

– Gloria, tu ne comprends donc pas. Si je veux autant te protéger, c’est au contraire parce que tu es une femme extraordinaire. Crois-moi, de Moïra, de moi ou du reste du clan, tu restes la plus surprenante.

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« Fierce as a tiger ». C’est ce que Ben aime en moi : ma force. Alors je m’y accroche comme à une bouée de sauvetage. Oui, je suis malheureuse, mais je ne m’effondre pas pour autant. Je trouve l’énergie de plaisanter avec Jo et les clients du bar, de faire un peu de musique avec Alex, de sortir voir des concerts avec Moïra, de faire du shopping avec Joan. Ma tristesse est comme un bruit de fond, je la fais taire quand je suis avec mes nouveaux amis.

Je ne suis pas anéantie. Je ne suis pas anéantie parce que Joan est persuadée que je compte pour Ben. Alors je me raccroche à l’idée que nous nous retrouverons peut-être.

Pour me remonter le moral, j’écoute des chansons qui parlent de ça, de fatalité, d’histoires qui finissent par marcher en dépit des obstacles. Je les écoute en cachette, quand je suis dans le métro ou enfermée dans ma chambre, histoire que personne ne soupçonne le vide qui s’est formé en moi.

Que personne ne sache à quel point il m’est difficile de tenir le coup.

Les autres ne comprendraient pas car Benjamin et moi n’avons partagé que deux nuits. Mais son absence me ravage au-delà de l’entendement.

Je me sens si bête ! Ça n’a aucun sens de tomber à ce point amoureuse de quelqu’un qu’on connaît à peine !

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1. Résolution

Je sors de l’ascenseur de Benjamin la gorge nouée. Je n’arrive pas à croire que ça s’est encore produit. Qu’il m’a une fois de plus demandé de partir.

Qu’est-ce qui a bien pu se passer ? Ce matin encore, il était d’accord pour que nous surmontions ensemble nos différences. Voilà que Kim débarque, fait une scène à propos d’un certain Matthew et d’une certaine Sofia, et le voilà qui change d’avis !

Kim. Cette fille détruit tout ce qu’elle touche.

Une part de moi est tellement en colère qu’elle m’empêche de m’effondrer totalement. Même si au fond, je suis désespérée.

Ce coup-ci, j’y ai vraiment cru. J’ai pensé que Ben et moi allions pouvoir vivre quelque chose.

J’avance dans les rues sans même savoir où je vais. Je repense à ce qu’il m’a dit ce matin.

« Je n’ai plus la force de lutter contre ce que j’éprouve pour toi »

Cela ne signifiait donc rien à ses yeux ? Et notre dîner au Waverly Inn, notre premier véritable rendez-vous, ça n’avait aucune importance ? Il avait pourtant l’air tellement tendre avec moi ! Comme si j’étais unique à ses yeux. Dans ses bras, je me suis sentie désirée, respectée, admirée. J’avais l’impression qu’il me trouvait belle. Qu’est-ce qui a bien pu changer en seulement quelques heures ?

Son avertissement final résonne encore à mes oreilles : « Avec ou sans moi, tu ne sais pas à quel danger tu t’exposes en restant ici... »

Que voulait-il dire ? Est-ce que je cours réellement un danger en restant à New York ? Et si oui, lequel ?

Le seul moyen de le découvrir, c’est de rester.

Ma décision est prise, quoi qu’il arrive, je resterai à New York. C’est de toute façon ce qu’il y a de mieux à faire pour ma carrière. Dans cette ville, je me suis fait une place. J’ai de nouveaux amis : Moïra, Arty, Alex. Et puis je veux comprendre ce qui s’est passé entre Benjamin et moi. S’il existe un espoir qu’il revienne sur sa décision.

Sauf qu’il n’y en a pas. Pour une raison que je ne m’explique pas, j’ai senti chez lui une résolution que je ne lui connaissais pas. Ce coup-ci, il semblait déterminé à tourner la page.

Qu’est-ce que je vais devenir ?

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Ça fait maintenant trois jours que je vis chez Joan. Tout se passe divinement bien entre nous. Elle est vraiment très accueillante. Jamais elle ne me fait sentir que ma présence lui pèse. Et pour couronner le tout, c’est une formidable cuisinière ! Elle passe son temps derrière les fourneaux.

– J’adore préparer des petits plats, ça me détend.

Petits plats... L’expression est faible ! Mieux vaudrait parler d’art. Des chefs-d’œuvre plutôt que des hors-d’œuvre... Velouté d’asperges sur nid de foie gras, magret aux cèpes et citron confit, pot-au-feu de légumes « démodés » : sa cuisine est chaleureuse mais toujours inventive.

- Ça me fait tellement plaisir de t’en faire profiter. C’est plus flatteur que de cuisiner pour le reste du clan ! avoue-t-elle dans un rire.

Je suis en train de débarrasser la table suite à un autre de ses succulents dîners.

– Tu reprends un peu de vin ? me propose-t-elle.

J’acquiesce et en profite pour lui poser des questions sur le régime alimentaire des immortels végétaliens.

– Je ne comprends pas trop comment ça marche. Les vampires ont besoin de sang pour survivre mais ils mangent quand même des légumes et des gâteaux ?

– Pas ceux qui se nourrissent de mortels. Pour eux, la nourriture n’est qu’une manière de satisfaire leur instinct de survie. Pour nous, végétaliens, c’est un peu différent, on a une approche plus subtile des choses. La nourriture est aussi une question de goût, de plaisir, de saveurs... Moi, quand je cuisine, j’ai l’impression de mieux me rappeler la mortelle que j’étais. Ça m’aide à me souvenir que, derrière le vampire, il reste une humaine.

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– Tu sais, je n’ai jamais vu Ben comme ça. Depuis que vous vous êtes rencontrés, j’ai l’impression de ne pas le reconnaître. Je pense que, globalement, c’est une bonne chose. Mais c’est aussi effrayant, d’une certaine façon. Ben s’est toujours tenu loin des mortels, m’explique-t-elle en s’avançant vers la chaîne stéréo. Il dit que c’est pour éviter toute tentation. Je pense que c’est un prétexte car il sait se contrôler, il n’a pas besoin de prendre tant de précautions. Il se sert du vampirisme comme excuse pour ne pas se lier, soupire Joan alors qu’elle cherche un disque. Il chérit votre espèce malgré ses défauts : les massacres, les famines orchestrées, les ravages de la pollution... Il a beau connaître tout ça, il a une foi totale en l’humanité, et pourtant, il a peur de s’investir avec les humains.

Elle se retourne vers moi en brandissant, triomphante, un disque des Velvet Underground.

– Exactement ce que je cherchais ! Ahlala Gloria, si tu avais pu voir comment c’était New York, en 1969... Un tel vent de liberté soufflait partout ! se remémore-t-elle en glissant le disque dans la platine. Mais trêve de digressions. Revenons au sujet qui nous préoccupe. Est-ce que tu sais que Ben ne fréquente aucun immortel en dehors du clan ? Son amour des hommes s’accompagne d’une haine pour les siens. L’idée de faire partie d’une espèce qui abuse des mortels pour survivre le répugne. Alors autant te dire que ses deux siècles sur cette terre en tant que vampire n’ont pas été une partie de plaisir pour lui... C’est pour ça que je me dis que votre histoire, c’est peut-être sa chance, une possibilité de connaître enfin le bonheur.

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– Il est... il est passé à l’hôtel, ce matin. Je devais rentrer à Portland dans la journée mais nous en avons parlé et il ne voulait pas me laisser partir, Alex, j’en suis certaine. Il voulait que je reste à ses côtés, je l’ai senti quand nous avons...

« Nous avons fait l’amour » : je n’arrive pas à prononcer ces mots. C’est à la fois trop intime et trop dur. Heureusement, je n’en ai pas besoin.

– Je comprends, Gloria. Pas la peine de m’expliquer. Je vois bien à quel point Ben et toi vous vous plaisez et j’imagine sans mal là où ça vous a mené. Mais que s’est-il passé ensuite pour que tu sois aussi triste ?

– Je ne comprends absolument pas. On rentrait du restaurant il y a environ 30 minutes quand on a trouvé Kim installée dans son salon. Elle lui a fait une scène, elle a parlé d’un certain Matthew et d’une Sofia, d’une histoire qui aurait mal tourné entre eux. Benjamin est devenu blême.

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Ma décision est prise, quoi qu’il arrive, je resterai à New York. C’est de toute façon ce qu’il y a de mieux à faire pour ma carrière. Dans cette ville, je me suis fait une place. J’ai de nouveaux amis : Moïra, Arty, Alex. Et puis je veux comprendre ce qui s’est passé entre Benjamin et moi. S’il existe un espoir qu’il revienne sur sa décision.

Sauf qu’il n’y en a pas. Pour une raison que je ne m’explique pas, j’ai senti chez lui une résolution que je ne lui connaissais pas. Ce coup-ci, il semblait déterminé à tourner la page.

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Je sors de l’ascenseur de Benjamin la gorge nouée. Je n’arrive pas à croire que ça s’est encore produit. Qu’il m’a une fois de plus demandé de partir.

Qu’est-ce qui a bien pu se passer ? Ce matin encore, il était d’accord pour que nous surmontions ensemble nos différences. Voilà que Kim débarque, fait une scène à propos d’un certain Matthew et d’une certaine Sofia, et le voilà qui change d’avis !

Kim. Cette fille détruit tout ce qu’elle touche.

Une part de moi est tellement en colère qu’elle m’empêche de m’effondrer totalement. Même si au fond, je suis désespérée.

Ce coup-ci, j’y ai vraiment cru. J’ai pensé que Ben et moi allions pouvoir vivre quelque chose.

J’avance dans les rues sans même savoir où je vais. Je repense à ce qu’il m’a dit ce matin.

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Mais hélas, je n’ai pas énormément de temps. Je travaille quatre soirs par semaine jusqu’à deux heures du matin. Je m’entraîne avec Alex les mardis et jeudis et prends des cours sur l’anatomie des vampires avec Joan. Je suis très occupée. Et, vu de l’extérieur, j’ai l’air heureuse.

C’est ce que m’a dit Wanda au téléphone :

– Vu d’ici, tu as l’air heureuse.

Se doute-t-elle de quelque chose ?

Je ne suis pas heureuse, je suis misérable. À cause du manque.

Benjamin.

Je nage dans un océan de mélancolie, ne faisant que me repasser le film de ma brève idylle avec lui.

Souvent, j’attrape ma guitare et rejoue la chanson qu’il m’avait écrite.

She’s light as bird, fierce as a tiger

Gloria, Gloria

She’ll hold you in her claws and here you will stay

Gloria, Gloria

For here is the place you chose,

Ho here is the place you chose

For someone to set you free.

« Fierce as a tiger ». C’est ce que Ben aime en moi : ma force. Alors je m’y accroche comme à une bouée de sauvetage. Oui, je suis malheureuse, mais je ne m’effondre pas pour autant. Je trouve l’énergie de plaisanter avec Jo et les clients du bar, de faire un peu de musique avec Alex, de sortir voir des concerts avec Moïra, de faire du shopping avec Joan. Ma tristesse est comme un bruit de fond, je la fais taire quand je suis avec mes nouveaux amis. Je ne suis pas anéantie.

Je ne suis pas anéantie parce que Joan est persuadée que je compte pour Ben. Alors je me raccroche à l’idée que nous nous retrouverons peut-être.

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