Extraits

Il s’avance vers moi et le temps d’une seconde, je me demande si retourner à l’étage inférieur pour entendre un nouveau cours sur la cuisson vapeur n’est pas vital. Mais quand son regard capture le mien, je ne peux rien faire d’autre que rester face à lui. Une démarche animale, un sourire en coin, il veut en découdre.

– Salut miss cupcake. Tu sais quoi, je me suis planté le jour où je t’ai donné ton surnom. J’aurais dû t’appeler l’anguille.

– Donovan, mais comment tu…

– Non, c’est moi qui pose les questions. La seule option que je te laisse, c’est de savoir si tu veux que l’on fasse ça dans ce couloir ou dans ta chambre.

– Tu sais quelque chose ?

– Je ne suis pas dans les confidences de mon oncle, rit-il. Il est plutôt du genre à vouloir me faire rentrer dans le moule et moi je déteste ça.

– En même temps, vu l’inscription sur ton tee-shirt, ça se comprend.

– Tu n’aimes pas ?

– « Le succès consiste à aller d’échec en échec sans jamais perdre son enthousiasme », lis-je en grimaçant.

– Oui, c’est bon, j’avoue que celui-ci est particulier.

Cela doit être ennuyeux d'être avec un homme qui dit amen à tout ce que vous dites ou faites. Il faut du piquant, du piment pour faire vibrer un palais, c'est pareil dans la vie. Le fade ennuie.

Chapitre 7 :

Donovan

« … Elle quitte la pièce après m’avoir mis une pichenette derrière la tête et je laisse échapper un rire. Shirley est unique et c’est vraiment la seule femme sur terre que je laisse indifférente.

Tu as l’air d’oublier la pâtissière sexy, me rappelle ma conscience. Avec elle, c’est loin d’être du tout cuit.

Un sourire presque diabolique prend vie sur mon visage. Je ne l’ai pas encore baisée, mais cela ne saurait tarder, parole de roi des connards. Si je n’y parviens pas, je veux bien céder mon trône et quand on sait comme j’aime la vie que je mène, je vais tout mettre en œuvre pour la faire craquer, et dans les plus brefs délais.…»

Chapitre 5 :

Donovan

« …Will marque son territoire en plaçant un bras autour de celle qui l’accompagne et je saisis son message. Coup de chance pour lui, ce n’est pas elle qui m’intéresse.

— Salut, moi c’est Lysia et voici Penny.

La brune se tourne vers moi et m’adresse un regard hautain qui en temps normal m’aurait fait fuir. Mais je sais que derrière la froideur qu’elle m’offre, il y a le feu, celui-là même qui l’animait quand elle m’a découvert dans les toilettes du bar.

— Je crois que l’on se connaît, ajouté-je en me penchant vers elle pour qu’elle m’entende.

Son parfum me surprend. Elle sent le sucre. Habituellement, les femmes préfèrent les senteurs fleuries, mais elle, on dirait un bonbon.

— Je ne pense pas, me répond-elle froidement.

— Si, et tu le sais autant que moi. Je t’ai vue tout à l’heure et je sais que tu as aimé.

— Tu te donnes une importance que tu n’as pas.

— Tu parles, dis-je en riant, j’ai vu ton regard. Je suis certain que tu étais toute mouillée et qu’il n’aurait pas fallu longtemps pour que tu me rejoignes et te mettes à genoux à ton tour.

Le feu est de retour dans ses yeux, mais ce n’est pas la même lueur. Celle-ci est plus brutale.

— Espèce de connard, crie-t-elle en me vidant son cocktail sur la tête…»