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« J’ai trop envie de la toucher. De la prendre. La prendre dans mes bras. L’accepter.
Mais je ne peux pas.
… personne ne pourra t’aimer…
Elle ne me fait pas confiance.
… tu es immonde et dégoûtant, il y a du poison dans ton corps…
Elle va me quitter.
… tu es comme une toxine et ça les tuera…
Elle va me briser.
… je suis la seule qui a le droit de t’aimer…
Elle va me réduire en morceaux.
… tu ne vaux rien, Colty…
Je pourrais faire pire, et elle pourrait tomber sur mieux que moi.
Laisse-la partir.
Repousse-la.
Sauve-la. »
Afficher en entier« Je m’affale dans le canapé et me mets à réfléchir avant de rigoler. Si on nous voyait. Deux gars, la trentaine assumée, à faire des poèmes de maternelle. Quelque part, c’est marrant.
Becks se marre doucement tout seul, les yeux fermés, et j’attends qu’il ouvre la bouche.
– Les roses sont rouges, bleues les violettes, saute dans mon lit, que je te prenne en levrette.
– À quel point tu crois qu’on est barrés ? dis-je en riant.
– Hé, c’est de la pure poésie ! »
Afficher en entierElle piétine sur ses talons et se casse la gueule un peu plus sur moi, je sens une poitrine bien ferme se plaquer contre mon torse avant qu'elle ne saute en arrière comme si elle avait été électrocutée.
C'est ça, chérie, je suis électrique.
Afficher en entierGenre je vais m'intéresser à vous alors qu'elle est assise à côté de moi. Putain, mais vous vous foutez de ma gueule ? Des cruchasses blindées de plastique et de botox ou une vraie femme intelligente hypersexy ?
Afficher en entierElle est à moi.
C'est juste qu'elle ne le sait pas encore.
Afficher en entier« – Tu trouveras ta réponse, Colton. Tu prendras la bonne décision quand le moment sera venu. (Il se lève et regarde dehors quelques secondes.) Tu es un homme bien. Elle aurait de la chance de t’avoir, tout comme ta mère et moi avons eu la chance de t’avoir auprès de nous.
Il va pour sortir, son infaillible confiance en moi m’abasourdit toujours autant, même après tout ce temps, après toutes les misères que je lui ai fait subir.
Même dans mes moments les plus sombres.
– Papa.
Je ne sais pas pourquoi je le retiens alors que cette conversation m’a mis très mal à l’aise, mais je le fais quand même.
Il s’arrête mais ne se retourne pas, gardant le dos tourné.
Les mots se précipitent dans ma bouche. Les idées sont embrouillées. Mais pour une raison que j’ignore, celles qui sont toujours parties à toute vitesse avant sont maintenant les seules à rester.
– Je t’aime.
Les mots sont sortis sans que j’aie à y réfléchir, mes mains tremblent, le petit garçon en moi espère qu’il les a entendus.
Je perçois immédiatement son souffle qui se coupe et son corps qui se raidit. Il baisse doucement la tête en avant, ses épaules tremblent un peu. Il relève un peu la tête et opine plusieurs fois. D’une voix lourde d’émotion, il me répond :
– Et ça, c’est une récompense inattendue au bout de ma chasse au trésor. Je t’aime aussi, Fils, ajoute-t-il d’une voix tellement douce. »
Afficher en entier« – Comment tu as su que Maman était la bonne ?
Je ne réponds ni oui ni non à ses questions, mes pensées pourraient prendre une tout autre direction sous son interrogatoire. Je garde la tête baissée, j’ai besoin de me faire à l’idée moi aussi.
Je dois laisser le grain de sable qui m’irrite les couilles devenir plus familier pour commencer.
Je sens son regard se poser sur moi, je sais qu’il veut que je le regarde, mais c’est impossible. Je ne suis pas encore assez à l’aise avec ce putain de grain de sable.
– Comment j’ai su ? (Il pouffe de rire en s’entendant et le ton de sa voix me fait moi-même esquisser un sourire.) Ta mère est entrée dans la cafétéria sur le tournage un jour. Elle était figurante, moi assistant-réalisateur, et elle m’intimidait totalement. Elle était magnifique et attirait l’attention. Impossible de lui échapper. Puis elle a levé les yeux, souri et j’ai tout de suite su. Comme ça. Il marque un temps d’arrêt jusqu’à ce que je lève les yeux pour le regarder en face.
– Comment j’ai su ? Parce que je l’ai laissée me découvrir, connaître le bon, le mauvais et ce qu’il y avait de plus laid en moi. J’ai donné à ta mère le pouvoir de me détruire quand je suis tombé amoureux d’elle, et elle ne l’a pas fait. Elle était ma récompense au bout de ma chasse au trésor. Sans elle, je n’aurais jamais eu tout ça, dit-il en me désignant avec ma sœur avant de jeter un coup d’œil à ma mère, de sourire et de revenir vers moi. Pour employer ton vocabulaire, je dirais qu’elle était mon drapeau à damier, Fils.
… Je lui ai donné le pouvoir de me détruire…
Ses mots me bouleversent. Ils m’ouvrent à un monde nouveau. Me précipitent dedans. Scellent mon destin alors que je n’ai jamais pu le contrôler jusqu’à présent. »
Afficher en entierPutain, je suis tellement paumé. Paumé alors qu’on vient de me trouver. Paumé alors qu’elle vient de me trouver.
Afficher en entier» – C’est pas ta copine alors? Parce que généralement quand tu raccroches, tu passes direct à la suite, tu bosses. Maintenant quand tu reposes ton portable, tu souris comme un con et on dirait que tu es au pays des licornes pendant deux minutes » Chap FUELED [chap 22 et 1/2]
Afficher en entier- Et ça, c'est une récompense inattendue au bout de ma chasse au trésor. Je t'aime aussi, Fils, ajoute-t-il d'une fois tellement douce.
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