Commentaires de livres faits par DrLyssaJones
Extraits de livres par DrLyssaJones
Commentaires de livres appréciés par DrLyssaJones
Extraits de livres appréciés par DrLyssaJones
On pourrait dire que Philip K. Dick a deux obsessions : la première est "Qu'est-ce que l'humain ?". Dans l'ouvrage, la problématique se dépeint ainsi : qui est le plus inhumain entre le chasseur qui tue et les victimes qui fuient? Est-ce que le comportement n'est pas plus important que le corps pour déterminer la nature d'un être?
Quant à la seconde, il s'agit de "Qu'est-ce que la réalité ?". Cette dernière est en effet remise souvent remise en question, que ce soit par le point de vue différent des deux personnages principaux, des illusions qui n'en sont peut-être pas et
Mais d'autres aspects importants du corpus de l'auteur sont présents : un certain intérêt pour la théologie par exemple. Mercer (Mercy?) est une sorte de dieu que l'on peut incarner avec les autre usagers de la boîte à empathie, et qui permet de partager ses pensées et émotions. Dans ce culte s'inscrit aussi un combat à large échelle entre la vie et l'entropie.
Il y a aussi l'éternelle présence de la femme aux cheveux noirs, double complémentaire recherché par Dick dans ses écrits, à la fois un peu de sa sœur jumelle trop vite partie, et peut-être aussi un peu de sa mère, parfois froide à ses yeux.
D'ailleurs, l'intrigue elle-même est jumelle, passant de Rick Deckard à Isidore, vivant chacun des aventures différentes et pourtant qui se rejoignent en de nombreux points.
Philip K. Dick passait auprès d'une partie du public comme un paranoïaque avéré. Il semble en effet qu'il ait occasionnellement souffert de paranoïa, mais il est compliqué de certifier à quel degré. Sa vision de la maladie est en tout cas intéressante. Celle gouvernementale est à bannir (peur de Nixon et l'affaire Watergate), [spoiler] mais celle de l'individu, si elle peut être pathologique (cf Dr Bloodmoney), peut aussi être l'expression de sens anciens, inconscients. [/spoiler]
En effet, les situations des livres de l'écrivain (selon lui-même), bien qu'elles prennent place dans le futur, ont quelques chose de "préhistorique" : chasseur-chassé, amant-aimé, recherche du confort matériel...
Par ailleurs, le livre critique le capitalisme. Les robots pourraient être un symbole marxiste de la déshumanisation des ouvriers (sens proche de l'origine du mot robot donc) [spoiler] et le firmes monopolaires - et la poursuite de l'argent - réifient ceux la composant et leurs produits.
On peut aussi remarquer que Deckard et Descartes se ressemblent, et cela peut donner un axe de lecture intéressant : les animaux "mécaniques" du philosophe vs le mouton électrique de Dick, la perception et notion de la réalité ainsi que son importance...
Quant à l'écriture de l'auteur, elle est fluide et remplit son rôle, mais ne contient pas beaucoup de figures de style. La poésie est plutôt à rechercher dans l'univers de l'auteur et les situations.
Un livre que je recommande donc sans hésiter!
Cela se voit très bien dans Je suis une Légende : ce n'est pas une tentative d'expliquer ce que pourrait être la biologie des vampires, mais une histoire de solitude, de désir, de combat pour la vie.
Un très bon livre - d'après mes souvenirs - que je recommande vivement!
Premièrement, ce qui marque est le style et le dessin dessin de l'auteure. Des visages magnifiquement sculptés au stylo bille, des couleurs à priori improbables qui créent une ambiance particulière, inédite - et réussie! L'univers des films d'horreurs et des pulps est très bien cité, avec par intermittence des couvertures de comics mettant en scène fantômes, zombies, etc.. ce qui donne au livre lui-même une apparence de "comic book".
Deuxièmement, il s'agit d'un roman semi-autobiographique. Déjà, le papier étant celui d'un carnet notes indique qu'il s'agit d'un journal intime d'une écolière. La jeune protagoniste a sans aucun doute des caractéristiques de la dessinatrice : elle se dit inquiète que dans un film personne n'a d'empathie pour le loup garou, ce qu'Emil Ferris dit aussi dans ses interviews. Le quartier d'uptown sont aussi ceux de son enfance, et ses parents l'emmenaient voir le musée d'art. Quant à savoir où commence le personnage fictif, difficile de savoir. Cela demeure un "slice of life" particulier, où certes
Troisièmement, c'est une histoire de femmes. Il y a Karen, la fan de monstres. Il y a son ancienne amie, qui est son miroir car son opposé [spoiler] et pourtant en essence sa semblable. [/spoiler] Il y a mère, la femme qui s'occupe seule d'elle et de son frère (et même parfois de sa voisine Anka), source solide de réconfort. Et enfin il y a Anka, ayant elle-même ses propres modèles ou anti-modèles féminins (sa mère, les prostituées, la ménagère...).
Enfin, le lien entre fond et forme est très bien exploité. La bande-dessinée s'ouvre sur Karen, s'imaginant en loup-garou pourchassé par la foule de gens normaux : elle s'éveille du cauchemar. Dès le début, l'on se rend compte que les monstres ne sont pas ceux dont on devrait avoir peur, on devrait plutôt craindre la société de gens qui se croit bien-pensante. En effet, les agressions les plus fortes sont commises par des gens normaux [spoiler] par exemple la mère de sa meilleure amie qui la traite mal et qui sépare les deux filles, brisant leur amitié et empêchant leur amour, tout comme l'expression personnelle de sa fille, ou le gang de filles habillées en rose se moquant continuellement d'elle, ou encore les garçons qui tentent de la violer tout cela en opposition à des monstres touchants, peut-être anormaux et avec des penchants plus ou moins répréhensibles, mais bien plus humains.
Depuis je ne l'ai pas relu, mais je me suis renseignée sur l'auteur. J'ai appris que Philip K. Dick aimait évidemment la science-fiction, mais qu'il avait aussi l'ambition de d'écrire des livres de littérature générale (il en a écrit environ 13, qui n'ont trouvé aucun éditeur de son vivant). Le Maître du Haut-Château, qui lui a valu un prix Hugo, était un compromis entre livre "sérieux" et de science-fiction. Selon Paul Williams, le prochain livre qu'il a écrit était Le Bal des Schizos. Celui-ci devait être dans la lignée du Maître du Haut Château, mais il n'a pas réussi à trouver d'éditeur avant de nombreuses années. Cet échec l'aurait alors poussé à écrire des récits beaucoup plus science-fiction, pulp.
Ce livre traite de nombre de thèmes dickiens: l'importante présence de la fameuse femme aux cheveux noirs, froide mais forte, fatale, puis l'humain (Qu'est-ce qu'est l'humain? Pris n'est-elle pas moins humaine que l'androïde de Lincoln? Et le frère déformé du personnage principal, l'est-il aussi?) et enfin la paranoïa.
Pour moi, le problème de ce livre est qu'il est beaucoup trop intime, pas assez universel. Par exemple, la maladie mentale qui affleure et menace tout un chacun dans ce monde où les institutions mentales sont étatisées et obligatoires, qui peut-être reflète les angoisses de l'auteur. D'ailleurs le choix de Lincoln n'est pas anodin : il aurait été victime de nombreuses dépressions nerveuses, dont une très forte à 19 ans. Or, à cet âge Dick en faisait aussi.
Quant à Pris (la femme aux cheveux noirs), sa relation avec Louis se développe dans toutes ses contradictions.
Pour conclure, il me paraît compliqué de juger de la poésie et sensibilité du livre, que finalement j'apprécie, sans une connaissance plus ou moins approfondie de la vie de l'auteur.
D'ailleurs, il y a quelques anecdotes intéressantes sur ce livre. Par exemple, Philip K. Dick était persuadé avec ce livre d'avoir prédit la construction du robot de Lincoln à Disney Land. Ou aussi, l'oeuvre partage de nombreux points communs avec Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques?, notamment les noms et les thèmes.
En résumé je recommande!
Il y a plusieurs raisons de lire ce livre (jeunesse): parce qu'il est passablement beau dans son histoire, par exemple, mais également car il traite d'injustice sociale, de pauvreté, de souffrance, de regrets, de famille et bien d'autres thèmes qui touchent à tout et qui nous touchent.
Donc une lecture que je recommande. Il faut cependant noter que quoique son atmosphère soit assez sombre, cette bande-dessinée garde un certain côté "aventure jeunesse"; il faut aussi prendre en compte que la suite a été annulée (il me semble) et que donc tous ces pistes énigmatiques prometteuses ne trouveront probablement des réponses que dans la tête du lecteur.
Sinon une histoire avec quelques mystères, j'ai donc hâte de voir comment l'histoire évolue!
Un bon livre qui m'a fait réfléchir pendant mon enfance et que je recommande donc, même si un lecteur âgé pourrait s'ennuyer.
Ce bouquin rassemble des thèmes importants "de la vie" dans un univers minuscule et presque magique mais qui a la capacité extraordinaire de nous renvoyer à nous en tant qu'êtres humains.
Un livre que je conseille bien évidemment, pour un enfant armé de courage (les illustrations ne sont pas très nombreuses mais très mignonnes) ou pour quelqu'un de curieux.
Une histoire débordant de créativité: celle d'un groupe de collégiens qui se perd jusqu'à une boutique étrange de jeux vidéos (waaaa elle a l'air hantée, ohhhhh ça fait peur) où un vieil homme (rhôôôô il est bizaaaaare) leur vend un jeux vidéo presque gratuitement (fuhuhu je n'ai aucune idée de comment va continuer cette histoire). De retour en France, ils s'aperçoivent chacun à leur tour que ce n'est pas une cassette normale (elle est ensorceléuh dis-moi que ça te fais peur) et vont expérimenter grâce à celui-ci une simulation de guerre ultra-réaliste.
Je ne vais pas mentir: je ne l'ai pas terminé. C'est un livre qui me tentait vraiment à première vue, mais j'ai dû me rendre à l'évidence dés les premières pages: l'écriture est extraordinairement simple, et comme je l'ai insinué ci-dessus, l'intrigue est aussi savoureuse que ma paire de pantoufles. Certes, m'étant arrêtée à la moitié, je n'ai pas pu juger du dénouement final (il ne faut pas toujours se fier à la première impression -je citerai Jeu Mortel, de Moka). Mais en dehors de ces défauts majeurs, la morale est assez moyenne: "Ne jouez pas à des jeux de guerre pour vous amuser, la guerre c'est pas marrant". Oui mais bon... c'est facile de ne pas faire de concessions. On dirait juste que l'auteur a en grippe les jeux vidéos.
En résumé, ce livre ne m'a pas plu.
En dehors de ça, j'ai beaucoup aimé le ton poétique de ces nouvelles (surprenantes). Un livre que je recommanderais sans hésiter.
J'avoue ne pas avoir du tout accroché à l'histoire qui me paraissait invraisemblable:
En lisant les autres commentaires je me dis que c'était peut-être de l'humour et que je ne l'avais pas relevé, mais je garde tout de même une mauvaise impression de ce livre.
Je me rappelle qu'à l'époque il m'avait agacé, probablement car je n'ai jamais vraiment aimé les romans historiques et aussi parce que les aventures menées par des enfants "plus intelligents que les adultes" me paraissent niaises.
Je tiens à noter qu'en tant qu'enfant je n'étais pas ce que l'on peut appeler objective.
Ce n'est pas que les sujets ci-dessus sont mauvais et clichés. Les différences entre les classes et les injustices que cela engendre sont un point intéressant. J'aurais aimé que ce soit développé d'une manière différente, moins commune, moins prévisible. Car si cette structure, disons dystopique, n'était pas généralisée il y a quelques temps, il me semble qu'elle est désormais banalisée. Une fille, un mec, une société totalitaire à renverser en trois cents pages avec un fond de morale simple et platement exploité.
En conclusion, ce livre n'est pas si mauvais. C'est un moment sympa pour les lecteurs qui veulent juste un peu se reposer sans se prendre la tête. A vrai dire je m'acharne dessus car j'ai besoin d'un bouc émissaire pour tous ces livres dont j'ai fait, je crois, une overdose.
Quand à l'édition, rien à dire, elle présente vraiment bien. La couverture est soignée, le papier agréable au toucher, et on a droit à une préface de Quentin Blake.
Je le recommande aux gens qui veulent un livre atypique et qui sont persévérants. Et aussi aux fans de Moore.
Je n'ai pas aimé les courts chapitres du point de vue du cueilleur, car au lieu de renforcer le suspense et créer un sentiment de peur ou malaise, ils rendent l'intrigue prévisible. Je n'ai pas non plus vraiment apprécié
Et enfin ce n'est pas qu'en jetant du sexe et du meurtre dans le scénario que cela sera automatiquement "horrifiant".
Un livre qui m'a déçue.
Riad Sattouf parvient à se moquer de la société contemporaine et questionner la virilité, et ça vaut le coup.